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Le Maroc pourrait connaître une révolution entre 2017 et 2020

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  • Le Maroc pourrait connaître une révolution entre 2017 et 2020

    Il existe de nombreuses causes aux révolutions. Selon un géographe français, un facteur a souvent été négligé : le facteur démographique. Ce dernier a effectué une corrélation entre la démographie et le déclenchement des soulèvements arabes de 2011. D’après son analyse, le Maroc pourrait lui-aussi connaître sa révolution entre 2017 et 2020.
    Et si le facteur démographique pouvait déterminer la date d’une prochaine révolution ? C’est la thèse développée par Laurent Chalard, docteur en géographie à l’Université de Paris IV, Sorbonne et membre du European Centre for International Affairs (ECIA). Son analyse a été publiée sur le site du média Orient XXI, elle est issue d'un travail réalisé pour la revue américaine American Diplomacy.
    La démographie comme facteur révolutionnaire
    Selon ce dernier, le facteur démographique a souvent été négligé par les spécialistes. Au moment des révolutions arabes, un certain nombre d’analystes ont écarté cette cause car la fécondité avait baissé depuis une vingtaine d’années en Tunisie et en Egypte.
    La démographie a alors été considérée comme un facteur qui n’a joué aucun rôle. Cependant, si la fécondité a bien baissé, elle ne concernait que les générations qui venaient de naître, donc dans les années 2000, et pas les générations nées dans les années 1980.
    Or, les jeunes qui ont fait la révolution en 2011, en Egypte et en Tunisie, sont nés il y a 25 ans, soit au milieu des années 1980. La démographie serait donc un facteur caché, et plus précisément l’existence d’un pic de naissances 25 ans auparavant.

    La Tunisie et l'Egypte comme exemples
    Cette analyse se base sur l’étude des révolutions tunisiennes et égyptiennes de 2011. La Tunisie a connu son pic démographique entre 1984 et 1987, et l’Egypte entre 1985 et 1988. Leurs révolutions respectives se sont déroulées environ 25 ans après. Le pic démographique marocain est plus tardif. il y a eu un pic de naissances entre 1992 et 1995. Si l'on suit la logique d'un report 25 ans après, il y aurait donc un "risque de révolution" entre 2017 et 2020.
    Les naissances ont atteint un sommet entre 1992 et 1995, ce qui signifie qu’une révolution pourrait se produire entre 2017 et 2020.
    Toutefois, pour le géographe, il n’existe pas de déterminisme absolu car de nombreux autres facteurs peuvent expliquer les révolutions qui ont entraîné la chute des dirigeants tunisien et égyptien.
    Pas un mais trois facteurs combinés conduisent à une révolution
    La démographie en elle-même ne va pas produire une révolution mais s’il y a des tensions dans la société marocaine entre 2017 et 2020, il y a de fortes chances pour que la révolution ait plus de chances de réussir qu’il y a 10 ou 15 ans, explique le docteur en géographie.
    La combinaison de plusieurs facteurs produit une révolution, selon Laurent Chalard :
    Il faut vraiment qu’il y ait une combinaison tout simplement parce qu’une révolution est pluri-factorielle. Quand on a la combinaison de trois éléments précis, cela peut faire un cocktail explosif. C’est ce que l’on a vu en Tunisie et en Egypte et c’est le risque au Maroc.
    Ces trois facteurs sont : un régime autoritaire, une économie pauvre et un pic de naissances 25 ans plus tôt.
    Un nombre plus élevé de naissances dans un pays pauvre peut avoir plusieurs conséquences négatives lorsque les générations nombreuses arrivent à l’âge adulte, si le gouvernement gère mal l’économie et se caractérise par un autoritarisme certain. C’est un terrain qui peut être favorable aux contestations quel que soit leur type (démocratique, conservateur ou socialiste) et conduire ainsi à une révolution.
    Fait notable : les manifestations, en Tunisie comme en Egypte, ont principalement été menées par les jeunes, en particulier des jeunes hommes sans emploi nés au moment du pic des naissances du milieu des années 1980. Des hommes en âge d'être mariés.
    Vous arrivez à l'âge de 25 ans et vous ne savez pas ce que votre vie va devenir, vous n'êtes pas entré sur le marché, vous n'avez pas d'emploi stable voire pas d'emploi du tout. Parallèlement, comme vous n'avez pas d'emploi, vous n'êtes pas marié. Vous avez l'impression d'avoir raté votre vie professionnelle et votre vie amoureuse. Cela alimente les frustrations chez les jeunes hommes.

    Une révolution peu probable en Algérie
    Et qu'en est-il du voisin algérien ? Selon Laurent Chalard, la révolution est peu probable en Algérie du fait de la mémoire récente de la guerre civile des années 1990 qui limite les velléités conflictuelles de la population.
    Les Algériens préfèrent le statu quo même si c'est un statu quo non démocratique.

    iTELE

  • #2
    Fait notable : les manifestations, en Tunisie comme en Egypte, ont principalement été menées par les jeunes, en particulier des jeunes hommes sans emploi nés au moment du pic des naissances du milieu des années 1980. Des hommes en âge d'être mariés.
    C'est encore la faute des femmes

    On dit bien: faites l'amour, pas la guerre.

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    • #3
      Déjà que le chômage affiche un fort taux ...
      Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
      (Paul Eluard)

      Commentaire


      • #4
        vous dites ... français !
        Even if

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