Il évoque «une crise financière réelle» : La nouvelle pique du RND
El Watan - le 02.09.15 | 21h28 Réagissez
Pour sa première sortie publique de la rentrée, Ahmed Ouyahia a exprimé, une nouvelle fois, sa contradiction avec l’action du gouvernement.
A l’issue d’une réunion tenue avec les parlementaires de son parti, le secrétaire général par intérim du RND a qualifié la situation actuelle de «crise financière réelle».
Le RND appelle à une «mobilisation sur le terrain», pour participer à la sensibilisation de la population sur les «enjeux d’une crise financière réelle à laquelle le gouvernement fait face, dans l’attachement à la justice sociale et à la solidarité nationale». Le langage de Ouyahia tranche ainsi avec celui de Abdelmalek Sellal qui préfère parler de «choc» au lieu de «crise». Bien sûr qu’Ahmed Ouyahia ne va pas aussi loin que les partis de l’opposition, mais le choix des mots n’est jamais innocent à ce niveau de responsabilité.
Et ce n’est pas la première fois que Ouyahia, qui a longtemps été artisan de la politique économique du gouvernement, égratigne ainsi le gouvernement.
Dans une interview accordée en juillet à un journal arabophone, contrairement aux affirmations du chef de l’Etat, l’ancien Premier ministre avait estimé que «la révision de la Constitution» n’est pas «l’urgence». «L’urgence est la crise économique» née de la chute des prix du pétrole. Au début du mois de juin, il avait également attaqué le gouvernement en affirmant qu’«il faut dire la vérité aux Algériens». Une pique que Abdelmalek Sellal n’a forcément pas appréciée. «Nous n’avons jamais rien caché aux Algériens», a-t-il déclaré quelques jours après, lors d’un passage sur un plateau de télévision.
Ahmed Ouyahia a beau expliquer qu’il n’est pas «animé» par une envie de revenir au devant de la scène, ses sorties médiatiques le trahissent. L’homme, qui a pourtant géré le gouvernement à plusieurs reprises sous Abdelaziz Bouteflika, n’ignore pas la difficulté de la tâche.
Pour tenter de ne pas apparaître dans la peau d’un trouble-fête, le RND tient à rappeler qu’il soutient toujours le chef de l’Etat.
Ali Boukhlef
El Watan - le 02.09.15 | 21h28 Réagissez
Pour sa première sortie publique de la rentrée, Ahmed Ouyahia a exprimé, une nouvelle fois, sa contradiction avec l’action du gouvernement.
A l’issue d’une réunion tenue avec les parlementaires de son parti, le secrétaire général par intérim du RND a qualifié la situation actuelle de «crise financière réelle».
Le RND appelle à une «mobilisation sur le terrain», pour participer à la sensibilisation de la population sur les «enjeux d’une crise financière réelle à laquelle le gouvernement fait face, dans l’attachement à la justice sociale et à la solidarité nationale». Le langage de Ouyahia tranche ainsi avec celui de Abdelmalek Sellal qui préfère parler de «choc» au lieu de «crise». Bien sûr qu’Ahmed Ouyahia ne va pas aussi loin que les partis de l’opposition, mais le choix des mots n’est jamais innocent à ce niveau de responsabilité.
Et ce n’est pas la première fois que Ouyahia, qui a longtemps été artisan de la politique économique du gouvernement, égratigne ainsi le gouvernement.
Dans une interview accordée en juillet à un journal arabophone, contrairement aux affirmations du chef de l’Etat, l’ancien Premier ministre avait estimé que «la révision de la Constitution» n’est pas «l’urgence». «L’urgence est la crise économique» née de la chute des prix du pétrole. Au début du mois de juin, il avait également attaqué le gouvernement en affirmant qu’«il faut dire la vérité aux Algériens». Une pique que Abdelmalek Sellal n’a forcément pas appréciée. «Nous n’avons jamais rien caché aux Algériens», a-t-il déclaré quelques jours après, lors d’un passage sur un plateau de télévision.
Ahmed Ouyahia a beau expliquer qu’il n’est pas «animé» par une envie de revenir au devant de la scène, ses sorties médiatiques le trahissent. L’homme, qui a pourtant géré le gouvernement à plusieurs reprises sous Abdelaziz Bouteflika, n’ignore pas la difficulté de la tâche.
Pour tenter de ne pas apparaître dans la peau d’un trouble-fête, le RND tient à rappeler qu’il soutient toujours le chef de l’Etat.
Ali Boukhlef
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