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Mais où est passé Amara Benyounes ?
par Kharroubi Habib
Depuis son brutal limogeage du gouvernement, le désormais ex- et très éphémère ministre du Commerce Amar Benyounes a totalement disparu des écrans radars. Il ne se manifeste même plus en tant que chef de parti qu'il est. Pourtant l'actualité politique lui offre à ce titre les opportunités de se rappeler au souvenir de l'opinion publique.
Apparemment, Benyounes n'y tient pas craignant peut-être qu'en refaisant surface il s'exposerait à d' « indiscrets » questionnements sur les causes qui ont provoqué sa disgrâce. L'homme est pourtant un « puncheur » qui ne répugne pas à en découdre quand l'on s'en prend à lui. Il semble par conséquent qu'en l'occurrence son silence et son éloignement du devant de la scène publique lui ont été impérativement imposés. Son limogeage ne s'est certes pas accompagné d'interdits à lui notifier comme ce fut le cas pour Abdelaziz Belkhadem, mais il n'est pas impossible que ceux qui l'ont décidé lui ont fait comprendre qu'il doit se « mettre au vert ». Il faut croire que le président du MPA et ex-ministre aurait commis une transgression « lourde » qui lui vaut d'être remisé au placard malgré son allégeance et sa fidélité publiquement et fièrement assumées.
Ce n'est pas dans les us et coutumes du pouvoir de justifier le pourquoi des déchéances qu'il décrète. Les raisons qui par spéculation ont été présentées comme ayant entraîné sa disgrâce ne sont pas de celles sur lesquelles Benyounes ne tiendrait pas à s'en expliquer. Elles lui valent au contraire un retour du crédit qu'il avait dilapidé en passant d'ex-opposant radical au système et aux pouvoirs qui en ont émané à thuriféraire et soutien inconditionnel.
Il se pourrait que la « sagacité » politique de Benyounes ait été en défaut dans l'appréciation de la reconfiguration qui s'opère dans le rapport de force au sommet du pouvoir. Qu'il aurait donc peut-être commis la « faute » d'exprimer ou de manifester une solidarité qui ferait douter désormais de sa fidélité et de son inconditionnalité. Il y a qu'en tout cas il s'est produit quelque chose d'assez grave pour que l'ex-ministre et président du MPA s'astreigne au silence et à l'invisibilité. Au point qu'il s'abstient même de voler au secours d'un pouvoir et d'un gouvernement auxquels lui et son parti ont clamé en toute circonstance apporter leur soutien.
Si l'hypothèse que Amara Benyounes aurait été limogé pour une transgression n'ayant aucun rapport avec ses décisions controversées prises par lui en tant que ministre du Commerce est la bonne, il faut immanquablement s'attendre que du parti qu'il préside encore va surgir un mouvement de « redressement » qui le dessaisira de sa fonction partisane présente. Entendrons-nous alors le tonitruant ex-ministre proférer à nouveau l'anathème qu'il a lancé aux adversaires du pouvoir pendant la campagne présidentielle ayant consisté à appeler la « malédiction de Dieu sur les pères de ceux qui n'aiment pas ce pouvoir ».
Le Quotidien d'Oran
par Kharroubi Habib
Depuis son brutal limogeage du gouvernement, le désormais ex- et très éphémère ministre du Commerce Amar Benyounes a totalement disparu des écrans radars. Il ne se manifeste même plus en tant que chef de parti qu'il est. Pourtant l'actualité politique lui offre à ce titre les opportunités de se rappeler au souvenir de l'opinion publique.
Apparemment, Benyounes n'y tient pas craignant peut-être qu'en refaisant surface il s'exposerait à d' « indiscrets » questionnements sur les causes qui ont provoqué sa disgrâce. L'homme est pourtant un « puncheur » qui ne répugne pas à en découdre quand l'on s'en prend à lui. Il semble par conséquent qu'en l'occurrence son silence et son éloignement du devant de la scène publique lui ont été impérativement imposés. Son limogeage ne s'est certes pas accompagné d'interdits à lui notifier comme ce fut le cas pour Abdelaziz Belkhadem, mais il n'est pas impossible que ceux qui l'ont décidé lui ont fait comprendre qu'il doit se « mettre au vert ». Il faut croire que le président du MPA et ex-ministre aurait commis une transgression « lourde » qui lui vaut d'être remisé au placard malgré son allégeance et sa fidélité publiquement et fièrement assumées.
Ce n'est pas dans les us et coutumes du pouvoir de justifier le pourquoi des déchéances qu'il décrète. Les raisons qui par spéculation ont été présentées comme ayant entraîné sa disgrâce ne sont pas de celles sur lesquelles Benyounes ne tiendrait pas à s'en expliquer. Elles lui valent au contraire un retour du crédit qu'il avait dilapidé en passant d'ex-opposant radical au système et aux pouvoirs qui en ont émané à thuriféraire et soutien inconditionnel.
Il se pourrait que la « sagacité » politique de Benyounes ait été en défaut dans l'appréciation de la reconfiguration qui s'opère dans le rapport de force au sommet du pouvoir. Qu'il aurait donc peut-être commis la « faute » d'exprimer ou de manifester une solidarité qui ferait douter désormais de sa fidélité et de son inconditionnalité. Il y a qu'en tout cas il s'est produit quelque chose d'assez grave pour que l'ex-ministre et président du MPA s'astreigne au silence et à l'invisibilité. Au point qu'il s'abstient même de voler au secours d'un pouvoir et d'un gouvernement auxquels lui et son parti ont clamé en toute circonstance apporter leur soutien.
Si l'hypothèse que Amara Benyounes aurait été limogé pour une transgression n'ayant aucun rapport avec ses décisions controversées prises par lui en tant que ministre du Commerce est la bonne, il faut immanquablement s'attendre que du parti qu'il préside encore va surgir un mouvement de « redressement » qui le dessaisira de sa fonction partisane présente. Entendrons-nous alors le tonitruant ex-ministre proférer à nouveau l'anathème qu'il a lancé aux adversaires du pouvoir pendant la campagne présidentielle ayant consisté à appeler la « malédiction de Dieu sur les pères de ceux qui n'aiment pas ce pouvoir ».
Le Quotidien d'Oran
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