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Crise économique : l’Algérie dans le rouge

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  • Crise économique : l’Algérie dans le rouge

    La crise pointe à l’horizon. La dernière note de conjoncture de la Banque d’Algérie (BA), dont nous détenons une copie, est pour le moins inquiétante : déficit budgétaire, réserves de change, Fonds de régulation des recettes (FRR), commerce extérieur, inflation… Presque tous les indicateurs économiques sont au rouge.

    Fonds de régulation des recettes, comme neige au soleil

    Nous rapportions aujourd’hui, baisse drastique des réserves de change de l’Algérie à 159,03 milliards de dollars, en recul de 34,24 milliards sur un an, entre fin juin 2014 et juin 2015. Le « choc externe » lié à la baisse de 47,02 % des prix du pétrole se fait sentir.
    La situation du FRR est également inquiétante. Les ressources du Fonds ont reculé de 1 714,6 milliards de dinars en un an (à fin juin 2015). Ainsi, il ne reste plus que 3 441,3 milliards de disponibles dans le FRR, « soit une réduction de 33,3 % en l’espace de douze mois » indique la Banque d’Algérie.
    Cette situation est due au creusement du déficit du global du Trésor, donc du déficit budgétaire (902,8 milliards en mai). À ce rythme, le déficit pourrait se chiffre à près de 1100 milliards de dinars. En cause, l’érosion des recettes de la fiscalité pétrolière à 1 255 milliards de dinars au premier semestre 2015 contre 1 518,3 au semestre précédent (-17,3 %), conjuguée au maintien de « dépenses budgétaires toujours élevées », indique l’institution monétaire.

    Baisse du dinar : toujours surévalué !

    Par ailleurs, la Banque d’Algérie assume la dépréciation/dévaluation du dinar. Le cours moyen de la monnaie nationale a connu une baisse de 22 % par rapport au dollar, pour le seul premier semestre de l’année en cours. Le dinar s’est en revanche apprécié de 0,6 % face à l’euro, selon la même source.
    Cependant, l’institution monétaire affirme que le taux de change effectif réel (TCER) du dinar « reste apprécié par rapport à son niveau d’équilibre de moyen terme ». En somme, la BA veut à tout prix éviter une hausse du dinar, voire souhaite le déprécier davantage.
    Le but ? « La flexibilité du cours du dinar (…) permet d’absorber, en partie, l’effet de la chute des prix du pétrole », note la même source. Ceci en augmentant les recettes de la fiscalité pétrolière par un effet change. En effet, « les interventions de la Banque d’Algérie sur ce marché [interbancaire, NDLR] s’inscrivent dans cet objectif stratégique », note l’institution. Par ailleurs, la baisse du dinar répond également à l’objectif de freiner les importations en renchérissant les produits étrangers.

    Commerce extérieur : recul généralisé et déficit de la balance commerciale

    Dans un contexte de recul des prix du baril du pétrole, les exportations algériennes, constituées à près de 96 % d’hydrocarbures, sont sans surprise en net recul. L’Algérie a vendu pour 18,1 milliards de dollars d’hydrocarbures au premier semestre 2015, selon la Banque d’Algérie, en baisse de 43,1 %. Les quantités exportées connaissent également un repli de 4,59 %. Pour le reste, les exportations hors hydrocarbures se sont établies à 812 millions de dollars, en progression de 164 millions de dollars.
    Du côté des importations de biens, elles enregistrent également une baisse appréciable de 10,11 % à 27,08 milliards de dollars sur les six premiers mois de l’année en cours, indique la note de la BA. Tous les groupes de biens sont concernés, à l’exception des « biens d’équipements agricoles (…) (+48 millions de dollars) », selon la même source.
    L’on relève notamment une forte baisse des achats de poudre de lait (-40,77 %), dans un contexte de « baisse des cours internationaux de ce produit », précise l’institution monétaire nationale. Les importations de véhicules de tourisme sont également en forte baisse (-526,28 millions de dollars), tout comme la facture des médicaments (-358,02 millions).

    Cela dit, ce que le rapport ne précise pas est que cette baisse des importations est à mettre, en partie, au crédit de l’appréciation du dollar face à l’euro. En effet, les importations algériennes se sont ainsi orientées vers la zone euro, pour profiter d’un taux de change favorable.
    Par ailleurs, le recul des importations n’a pas suffi a compensé la chute des recettes pétrolières du pays, rappelle la BA. Tant s’en faut. La balance commerciale a par conséquent accusé un déficit substantiel de « 8,18 milliards de dollars, contre un excédent de 2,31 milliards de dollars au titre du premier semestre 2014. » C’est le troisième déficit trimestriel consécutif, indique la même source.

    Déficit dans les services et important transfert de dividendes

    En incluant le poste des importations de services et les transferts de dividendes, le compte courant de balance des paiements affiche un important déficit de l’ordre de 13,17 milliards de dollars lors du premier semestre 2015, indique la note de la BA. Le déficit en termes de services s’est élevé à 3,35 milliards, en baisse par rapport à la même période de 2014.
    Par ailleurs, en ajoutant « l’important transfert de dividendes » ainsi que le transfert de 2,34 milliards de dollars pour ce qui semble correspondre au rachat de 51 % de l’opérateur de téléphonie mobile Djezzy par l’État algérien, le solde global de la balance des paiements atteint un déficit record de 14,39 milliards de dollars, détaille la Banque d’Algérie. Le déficit n’était que de 1,32 milliard de dollars au premier semestre 2014, toujours selon la même source.
    Ces éléments contribuent fortement au recul des réserves de change, comme nous l’indiquions plus haut.

    « Chassez l’inflation, elle revient au galop »

    Enfin, l’inflation signe un retour marqué. En effet, le taux d’inflation, en moyenne annuelle, « enregistre sa plus forte hausse annuelle depuis 21 mois », indique le document de l’institution monétaire. Elle atteint les 4,97 % en juin 2015, contre 1,6 % en septembre 2014 et 2,92 % en décembre dernier.
    La hausse des prix à la consommation est quant à elle tirée essentiellement (à 61 %) par le groupe « alimentation et boissons sans alcool ». C’est en particulier le cas pour les produits agricoles frais, qui représentent 72 % de l’inflation alimentaire et 43,92 % de l’inflation globale. Les prix de la pomme de terre sont notamment responsables de 19,1 % de l’inflation globale et 31,31 % de l’inflation alimentaire, détaille la Banque d’Algérie.

    Réduction des liquidités bancaires et hausse des crédits à l’économie

    Les banques algériennes sont connues pour disposer d’importantes liquidités. Dans leurs globalités, elles se sont établies à 2 104,96 milliards de dinars à la fin juin 2015, en net recul par rapport à la même période de l’année dernière (2 730,88 milliards). Ceci est lié à la forte réduction des dépôts du secteur des hydrocarbures. Cela dit, la Banque d’Algérie affirme vouloir poursuivre son effort de réduction de « cet excès de liquidité », notamment grâce à des « reprises de liquidités ».
    Par ailleurs, les crédits à l’économie ont continué de progresser durant le premier semestre 2015, avec une hausse de 8,7 %, selon la Banque d’Algérie. Cette dernière estime que « ce rythme ne semble pas être soutenable sans recours (…) au refinancement auprès de la Banque d’Algérie ».
    Dans le détail, les crédits à l’économie ont augmenté de 8,55 % en faveur du secteur public contre 8,58 % à destination du secteur privé.
    TSA

  • #2
    Crise économique : l’Algérie dans le rouge

    Je trouve ton article très bon, je me suis toujours demandé comment un pays, en l'occurrence l'Algérie, pouvait fonctionner sereinement avec un tel niveau d'importation...

    Inconscience, déni, etc?

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    • #3
      tout le monde voyait la crise arriver, sauf les algériens.

      TSA ,un journal hollandais ????
      L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.”Aristote

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      • #4
        C'est bien de tirer la sonnette d'alarme, j'entrevois déjà les poursuites en Algérie et partout dans le monde pour récupérer le pactole subtilisé.
        وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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        • #5
          ils ont toujours cru qu ils etaient a l abri et surtout les autres qui allaient etre en rouge surtout le marouk j ai toujours entendu ca mais bon c est comme ca

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          • #6
            c'est previsible depuis 80 les gouvernements n'ont rien fait de productif
            les femmes se sont installés au comande des pays et le pays a été géré ''moneterement'' ils avaient recours a la planche a billet croyant que l'économie c'est le billet..une vision de femmes d'interieur d'un caporale d'un directeur d'ecole d'un gendarme d'un agent d'adminstration d'un directeur d'adminsitrations..ces femmes que veulent t'elle en dehors des billets??
            il ya des femmes productrice de karakou de kaftan de confiture de fromage de tissus de djelaba de tente de lait toutes ces femmes si elles etaient au gouvernemnt avec leurs maries l'algerie sera comme le maroc et la malaisie l'indonesie le vietname...elle veulent de la matière première et des livres pour apprendre...
            maintenant puisque c'est foutu il faudra faire une revolution pour chasser ces femmes et leurs maries des rouages du gouvernbement des wilayas des communes etc..et les remplacer par des personnes homme et femmes producteurs..khalida mas3oudi et louisa hanoune quelle metiers avaient elle entre les mains?? qu'avaient elle produit?? un KAFTAN UN KARAKOU,,??
            Productrice de blabla et soufleuse de vent de peur..les hommes n'ont parlant des bloques de galce qui atendent ce que Madame leurs disent a leurs maison ''toujours la peure ''allez y chez cheikh elbatongue dans une zaouiya et va t'ecrire un jadwal et te donne un Clou que tu plante sur le mur du bureau et personne ne pourra te limoger''
            bled des magciens et des femmes d'interieurel bkhour et jawi et les encenses...on dirait l'ancienne negritude du senegal, bienque le sengale sous leopold sedard senghor symbolisait la literrature et le savoir faire et sont developpé sur tous les domaines..
            ces femmes vont humilié encore l'algerie et vont distribué les barbouka sur le FLN..PENDANTS QUE LE fln DARBAQUE LES FEMMES AMMASSENT CE QUE LEURS MARIE RAM2NE..une fois tout ramanssé la femmes prend tout et prend la fuite..

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            • #7
              Nous rapportions aujourd’hui, baisse drastique des réserves de change de l’Algérie à 159,03 milliards de dollars, en recul de 34,24 milliards sur un an, entre fin juin 2014 et juin 2015. Le « choc externe » lié à la baisse de 47,02 % des prix du pétrole se fait sentir.
              C'est plutôt (comme énoncé dans un précédent message), dans une grande mesure, du à la baisse de l'euro vis à vis du dollar.



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              • #8
                Jawzia

                Mais la grande partie de cette réserve est en bons du trésor américain, donc en dollars US. La réserve devrait donc se bonifier et non se déprécier du fait du raffermissement du dollar.

                Commentaire


                • #9
                  Mais la grande partie de cette réserve est en bons du trésor américain, donc en dollars US.
                  Je ne connais pas la proportion mais ces avoirs sont en dollar, euro, livre et yen.
                  La réserve devrait donc se bonifier et non se déprécier du fait du raffermissement du dollar.
                  Exprimé en dollar, un dollar vaudra toujours un dollar. C'est les autres monnaies qui perdent du terrain vis à vis d'un dollar fort. Et comme l'ensemble des avoirs est exprimé en dollars ... Il y a forcément érosion.

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                  • #10
                    Un passage d'un article posté par ZEK confirme que lorsque la parité dollar/Euro s'est stabilisé, il en fut de même pour les réserves :
                    Si l'on émet la volonté d'être pointilleux, ne pas dramatiser et faire preuve d'objectivité l'on s'apercevra que l'économie nationale oppose une résistance jusque-là ignorée à la dégringolade des prix du pétrole. Pour s'en rendre compte, il suffit tout juste de prendre pour référence l'état des réserves de changes entre le mois de mars et le mois de juin 2015.

                    Soit sur une période de 3 mois. Que disent-ils? Le niveau de la manne pétrolière s'est établi à 159,027 milliards de dollars à fin juin 2015 contre 159,918 milliards de dollars à la fin du mois de mars 2015. Soit une baisse de 891 millions de dollars.

                    L'Algérie aura puisé dans son bas de laine moins de 900 millions de dollars en un trimestre. En termes plus simples et plus clairs, cela signifie qu'elle est en train de limiter les dégâts. Mieux que prévu, dans une conjoncture qui ne lui fait pas de cadeaux.

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                    • #11
                      C'est évident que l'Algérie va droit au mur si le prix du pétrole se maintient trop longtemps à moins de 60 dollars.

                      D'après la BM/FMI, l'Algérie a besoin d'un baril à plus de 100 $ pour équilibrer son budget. C'est dire la situation vulnérable de l'Algérie.

                      Les maffieux incompétents et corrompus du clan Bouteflika ont soutenus artificiellement le pouvoir d'achat des Algériens en faisant exploser les dépenses publiques pendant les années passées au lieu de profiter de la manne pétrolière pour moderniser l'Algérie en profondeur pour en faire un pays compétitif et attractif pour les investisseurs nationaux et étrangers. Actuellement, l'Algérie est (avec la Libye) le pays le moins compétitif de la région Méditerranée.

                      Et dans un pays gangréné par la corruption comme l'Algérie, qui dit explosion des dépenses publiques, dit explosion du détournement de l'argent public, gaspillage...etc.

                      Les maffieux Bouteflika & Sellal sont incompétents et n'ont pas les compétences économiques nécessaires pour faire entrer l'Algérie dans le 21e siècle. Les pays avancés sont gouvernés par des politiciens diplômés des meilleures universités du monde, et l'Algérie demeure dirigée par un ignorant incompétent qui n'a que le niveau secondaire.

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                      • #12
                        Tout ce qui et positive en Algérie comme pour les autres pays arabes , c'est grâce au pétrole , ils n'ont jamais eut à se creusaient la tête pour remplir les caisses de l'état .
                        Je craint que tout les pays arabes producteur reste indéfiniment indépendant au pétrole jusqu'à la goutte

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                        • #13
                          Jawzia
                          ... Et comme l'ensemble des avoirs est exprimé en dollars ... Il y a forcément érosion.

                          oui mais cette part de l'érosion est d'autant plus minime que la proportion de ces avoirs en dollar est grande.

                          Il y a clairement un décroissement important de la réserve. L'état algérien devra augmenter ses revenus et dépenser moins.

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                          • #14
                            En 2010 (depuis je ne sais pas vraiment) :
                            La composition des réserves de change par devises d'origine, exprimée en équivalent dollars, est constituée à hauteur de 46% (bien 46%) en dollars et à 42 % en euros, le reste étant constitué d'autres monnaies étrangères.
                            L'état algérien devra augmenter ses revenus et dépenser moins.
                            ... et acheter en zone euro.

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