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De graves glissements de terrain sur l’autoroute Est-Ouest

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  • De graves glissements de terrain sur l’autoroute Est-Ouest

    L'autoroute Est-Ouest n'en finit pas de révéler ses tares.

    Ce qui devait être l’ouvrage le plus gigantesque du pays est tout simplement devenu un véritable cauchemar pour les responsables algérien, notamment ceux du département des Travaux publics. Visiblement bâclée, la partie achevée de cette autoroute, qui est déjà la plus chère au monde, présente de «très graves problèmes de glissement de terrain qui nécessitent des solutions complexes». C’est le ministre des Travaux publics, Abdelkader Ouali, qui l’a déclaré aujourd’hui sur les ondes de la chaîne III de la radio algérienne. «Le tronçon de Lakhdaria connait un très grave problème de glissement de terrain et nécessite des solutions très complexes, puisqu’il s’agira de réaliser 5 ponts enfouis », a-t-il précisé.

    Ce tronçon, ouvert à la circulation il y a à peine 4 ans, est devenu rapidement impraticable. Et ce n’est pas un simple problème de bitume. C’est plus profond que ça. Il a donc fallu refaire tout à zéro. De la consolidation du sol au terrassement en passant par les ponts et les tunnels. Pourtant, ce tronçon a coûté plus de 8 millions d’euros par kilomètre. Autrement dit, beaucoup plus cher que les autoroutes allemandes connues pour être les meilleures au monde et très résistantes aux aléas climatiques. Sans rentrer dans les détails techniques, Abdelkader Ouali a affirmé que «pour des exigences de qualité et de durabilité», qui n’ont visiblement pas été respectées lors des premiers travaux, ces ouvrages, «seront achevés au mois de juin 2016». Le nouveau ministre, qui a hérité de cette «catastrophe», fait savoir «que 130 kilomètres ont été réhabilités jusqu’à maintenant». Un chantier de réhabilitation de 23 kilomètres entre Aïn Defla, Chlef et Relizane «vient d’être entamé tout récemment», a ajouté le ministre. Géré par Amar Ghoul, actuellement ministre du Tourisme, le projet de l’autoroute Est-ouest devait être achevée en 2009 pour un montant global de 7 milliards de dollars. On est fin 2015 et les travaux se poursuivent toujours. Une partie du côté d’El Kala n’a pas été encore réalisée. Plusieurs tronçons sont en état de réfection. Et au fil des années, le coût de cette grande infrastructure autoroutière passe du simple au double. Le prédécesseur de M. Ouali, Abdelkader Kadi en l’occurrence, avait estimé le coût global de l’autoroute est-ouest (1.216 km) à 13 milliards de dollars. D’autres sources parlaient de 16 milliards de dollars déjà consommés. Quel gâchis !

    Ce projet, faut-il le rappeler, a été au cœur d’un grand scandale de corruption. Une affaire jugée récemment par la Justice, sans que le premier responsable du secteur, à cette époque-là, ne soit inquiété.

    Malik Moffok

    Impact24.Infos
    أصبحنا أمة طاردة للعلماء مطبلة للزعماء
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