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Actualités : Financement de l’économie Les banques sur la corde raide

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    Actualités : Financement de l’économie
    Les banques sur la corde raide

    Le Soir - Jeudi 10 septembre 2015

    Les banques contribuent, certes, de manière continue au financement de l’économie mais leurs liquidités s’amenuisent cependant, étant obligées en fin de compte de recourir à la Banque d’Algérie pour se refinancer.
    Cherif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Les crédits bancaires à l’économie ont progressé de 8,70% au cours du premier semestre 2015. C’est ce que relevait avant-hier le gouverneur de la Banque d’Algérie, lors de la présentation des tendances financières et monétaires des six premiers mois de l’année en cours.
    S’établissant à 7070,72 milliards de dinars à fin juin 2015 contre 6 504,58 milliards de dinars à fin décembre 2014 et 5 760,61 milliards à fin juin 2014, ces crédits ont progressé «malgré la contraction des ressources corrélatives au choc externe», (baisse des cours du pétrole), observera Mohamed Laksaci.
    Notons que les crédits accordés se sont établis à 6 786,189 milliards de dinars à la fin du premier trimestre 2015, en hausse de 4,33%
    (5 314,043 milliards de dinars à mars 2014).
    Par secteur juridique, les crédits accordés au secteur public ont progressé de 8,55% au premier semestre 2015 (3 681,542 milliards de dinars contre 3 382,275 milliards de dinars à fin décembre 2014 et 2 797,258 milliards de dinars à fin juin 2014) contre 8,58% au secteur privé
    (3 388,580 milliards de dinars contre 3 121,738 milliards à fin décembre 2014 et 2 962,99 milliards de dinars à fin juin 2014). En conséquence, la part des crédits accordés au secteur privé s’est stabilisée au premier semestre 2015 pour s’établir à 48% à fin juin 2015 (47,99% à fin décembre 2014 et 54,44% à fin juin 2014). Une évolution des crédits à la hausse que le gouverneur certes qualifiera d’appréciable quoique inférieure à celle de 2014 (plus de 11%) mais qu’il conditionnera cependant.
    En effet, la liquidité bancaire s’est fortement contractée, s’établissant globalement à
    2 104,96 milliards de dinars (2 186,83 milliards de dinars à fin mars 2015) contre 2 730,88 milliards de dinars à fin décembre 2014.
    Le premier semestre 2015 a ainsi enregistré une forte contraction de la liquidité bancaire
    (-625,92 milliards de dinars, due selon la Banque d’Algérie, à la forte baisse des dépôts du secteur des hydrocarbures (-14,09%) qui confirme l’acuité de la chute des prix des hydrocarbures. Cela même si l’on relèvera que les secteurs hors hydrocarbures ont également enregistré une contraction au premier trimestre.
    Certes, l’on constate que le marché monétaire interbancaire a enregistré une augmentation des montants échangés, soit 370,50 milliards de dinars (315,50 milliards de dinars à fin mars 2015) contre 96,5 milliards de dinars à fin décembre 2014. Mais même si la Banque a continué de résorber l’excès de liquidité bancaire sur le marché monétaire, un montant de 996,90 milliards de dinars ayant été résorbé dont 679 milliards de dinars au moyen des reprises de liquidité, l’autorité monétaire a toutefois commencé à réduire graduellement les reprises de liquidité.
    Ce faisant, les banques devront chercher d’autres sources de financement pour maintenir le rythme d’expansion des crédits à l’économie et compenser la baisse de leur disponibilité. Elles auront ainsi la latitude, comme l’assurera Mohamed Laksaci, de recourir au marché monétaire ou au refinancement auprès de la Banque d’Algérie, notamment via le réescompte, avant la fin de l’année 2015.
    A charge cependant d’«avoir dans leurs portefeuilles des effets de qualité éligibles au refinancement, notamment des effets privés acceptables au réescompte» et que les liquidités qui en résulteront «ne devraient pas constituer une source additionnelle d’érosion des réserves de change».
    Mais aussi l’invite adressée aux banques de mieux drainer l’importante masse de la monnaie fiduciaire (en progression de 5,27% ) qui représente 28,2% de la masse monétaire totale, un indice remarquable selon le gouverneur, «en proposant de nouveaux produits financiers et des taux de rendements attractifs». Ce qui s’inscrit selon l’autorité monétaire «dans le nécessaire développement de l’inclusion financière au moyen notamment de services bancaires de base de qualité, portés par des systèmes de paiements modernes».
    En somme, les banques se retrouvent dans une situation assez peu confortable, devant assurer coûte que coûte l’équilibre entre leur contribution au financement de l’économie, une de leurs vocations, et leur solvabilité.
    C. B.
    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    Les ratios de solidité financière des banques sont tels qu'on est assez loin de la corde raide. Il y a plusieurs leviers sur lesquels peut jouer la Banque d'Algérie pour accompagner l'investissement, ce qu'elle n'avait pas nécessairement actionné auparavant, se focalisant sur l'inflation, et en absorbant des liquidités qui auraient été bien plus utiles à l'économie, au vu des besoins d'investissement et de financement...

    Il est temps que les banques jouent un rôle plein et entier pour accompagner la croissance, et il est aussi temps de développer d'autres modes de financement, que seul le crédit bancaire...
    Othmane BENZAGHOU

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