GAZA (AP) - Triple assassinat d'une rare brutalité à Gaza: des Palestiniens armés circulant en voiture ont criblé de balles un véhicule lundi matin, tuant sur le coup trois jeunes garçons qui allaient à l'école. Les trois petites victimes, âgées de trois, six et neuf ans, dont l'un a reçu 10 balles dans la tête, étaient les fils d'un haut responsable palestinien de la sécurité, proche de Mahmoud Abbas et connu pour ses actions anti-Hamas.
Cette attaque meurtrière d'une cruauté sans précédent dans ce territoire pourtant régulièrement frappé par la violence laisse planer le spectre d'une reprise des affrontements interpalestiniens dans une période de grande tension entre le Fatah et le Hamas. Les services secrets palestiniens ont immédiatement accusé le Hamas d'être derrière cette fusillade, mais ce dernier a nié toute implication.
Le père des trois jeunes enfants, Baha Baloucheh, un fidèle du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, ne se trouvait pas à bord de la voiture visée lors de la fusillade. Le chauffeur qui emmenait les trois frères à l'école a également été tué.
La voiture transportant les trois jeunes frères avait des vitres teintées qui empêchaient de voir les passagers à l'intérieur. Selon des responsables des services de sécurité, il est possible que les meurtriers aient cru que Baha Baloucheh se trouvait à bord.
Il y a dix ans, Baloucheh avait été à l'origine d'une opération anti-Hamas des services de sécurité palestiniens. A deux reprises, il a été lui-même la cible de tentatives d'assassinat manquées.
Lundi matin, les assaillants ont tiré plus de 60 balles sur la voiture qui transportait les petits Salam, trois ans, Ahmed, six ans, et Ossama, neuf ans. Selon les médecins, l'un des garçons a été tué de 10 balles dans la tête.
Après la fusillade, la voiture a été retrouvée inondée de sang. Un sac à dos d'enfant, portant en écussons des personnages de dessins animés et le mot "ami", était maculé de sang sur le siège avant. Un autre cartable se trouvait à l'arrière, ainsi qu'un sac plastique couvert de sang, contenant un sandwich.
L'attaque a eu lieu rue Palestine, à Gaza, une artère bordée par neuf écoles. La fusillade a provoqué la panique parmi les nombreux enfants marchant dans la rue, à cette heure de prise des cours. Certains se sont jetés au sol, d'autres ont couru se mettre à l'abri.
Selon le rite musulman, les funérailles des trois garçonnets ont eu lieu immédiatement. Les trois petits corps criblés de balles, portant encore l'uniforme de l'école, ont été portés à bout de bras par des membres de la famille dans une mosquée.
Ils ont été ensuite enveloppés dans des linceuls blancs et emmenés au cimetière, en présence de milliers de partisans du Fatah en colère, alors que des centaines de membres des services de sécurité tiraient des coups de feu en l'air, que des militants brûlaient des pneus et bloquaient des routes et que les commerçants fermaient boutique.
"Je n'ai plus de mots. Les mots s'arrêtent devant l'étendue de crime", a murmuré le père éploré. "Je suis un père qui a perdu ses enfants."
Restée chez elle, la mère des garçons, Linda, 33 ans, tentait de retenir ses larmes. "Qu'a pu faire ou voir le petit de trois ans dans sa vie pour mériter cela?", a-t-elle demandé, le regard perdu dans une photo de ses fils.
Le Hamas, qui contrôle le gouvernement palestinien, a démenti toute implication dans cette fusillade, a vigoureusement condamné une attaque "immorale" et promis une enquête rapide.
En Cisjordanie, Abbas a lui aussi condamné ces meurtres, mais s'est abstenu de mettre en cause ses rivaux du Hamas. "C'est un crime odieux et inhumain perpétré par une bande de gangsters", a-t-il dit. "Nous le condamnons avec véhémence." AP
Cette attaque meurtrière d'une cruauté sans précédent dans ce territoire pourtant régulièrement frappé par la violence laisse planer le spectre d'une reprise des affrontements interpalestiniens dans une période de grande tension entre le Fatah et le Hamas. Les services secrets palestiniens ont immédiatement accusé le Hamas d'être derrière cette fusillade, mais ce dernier a nié toute implication.
Le père des trois jeunes enfants, Baha Baloucheh, un fidèle du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, ne se trouvait pas à bord de la voiture visée lors de la fusillade. Le chauffeur qui emmenait les trois frères à l'école a également été tué.
La voiture transportant les trois jeunes frères avait des vitres teintées qui empêchaient de voir les passagers à l'intérieur. Selon des responsables des services de sécurité, il est possible que les meurtriers aient cru que Baha Baloucheh se trouvait à bord.
Il y a dix ans, Baloucheh avait été à l'origine d'une opération anti-Hamas des services de sécurité palestiniens. A deux reprises, il a été lui-même la cible de tentatives d'assassinat manquées.
Lundi matin, les assaillants ont tiré plus de 60 balles sur la voiture qui transportait les petits Salam, trois ans, Ahmed, six ans, et Ossama, neuf ans. Selon les médecins, l'un des garçons a été tué de 10 balles dans la tête.
Après la fusillade, la voiture a été retrouvée inondée de sang. Un sac à dos d'enfant, portant en écussons des personnages de dessins animés et le mot "ami", était maculé de sang sur le siège avant. Un autre cartable se trouvait à l'arrière, ainsi qu'un sac plastique couvert de sang, contenant un sandwich.
L'attaque a eu lieu rue Palestine, à Gaza, une artère bordée par neuf écoles. La fusillade a provoqué la panique parmi les nombreux enfants marchant dans la rue, à cette heure de prise des cours. Certains se sont jetés au sol, d'autres ont couru se mettre à l'abri.
Selon le rite musulman, les funérailles des trois garçonnets ont eu lieu immédiatement. Les trois petits corps criblés de balles, portant encore l'uniforme de l'école, ont été portés à bout de bras par des membres de la famille dans une mosquée.
Ils ont été ensuite enveloppés dans des linceuls blancs et emmenés au cimetière, en présence de milliers de partisans du Fatah en colère, alors que des centaines de membres des services de sécurité tiraient des coups de feu en l'air, que des militants brûlaient des pneus et bloquaient des routes et que les commerçants fermaient boutique.
"Je n'ai plus de mots. Les mots s'arrêtent devant l'étendue de crime", a murmuré le père éploré. "Je suis un père qui a perdu ses enfants."
Restée chez elle, la mère des garçons, Linda, 33 ans, tentait de retenir ses larmes. "Qu'a pu faire ou voir le petit de trois ans dans sa vie pour mériter cela?", a-t-elle demandé, le regard perdu dans une photo de ses fils.
Le Hamas, qui contrôle le gouvernement palestinien, a démenti toute implication dans cette fusillade, a vigoureusement condamné une attaque "immorale" et promis une enquête rapide.
En Cisjordanie, Abbas a lui aussi condamné ces meurtres, mais s'est abstenu de mettre en cause ses rivaux du Hamas. "C'est un crime odieux et inhumain perpétré par une bande de gangsters", a-t-il dit. "Nous le condamnons avec véhémence." AP
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