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Tunisie: Irrité par la question d'un journaliste, le Premier ministre égyptien abrège une conférence de presse

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  • Tunisie: Irrité par la question d'un journaliste, le Premier ministre égyptien abrège une conférence de presse

    Le Premier ministre égyptien Ibrahim Mahlab a abrégé une conférence de presse mardi à Tunis, visiblement irrité par une question sur la corruption. Evoquant l'affaire du ministre égyptien de l'Agriculture, contraint à la démission puis arrêté pour son rôle dans une affaire de corruption, un journaliste tunisien de la télévision pro-islamiste Zitouna a lancé au responsable égyptien que lui-même était accusé dans "l'une des plus grosses affaires de corruption".

    "C'est une affaire interne", a d'abord répondu M. Mahlab en réaction à l'affaire du ministre de l'Agriculture.

    Mais lorsque son propre nom a été évoqué, le Premier ministre a interrompu le point de presse et quitté la salle, suivi par la délégation égyptienne. Sans broncher, le chef du gouvernement tunisien Habib Essid leur a emboîté le pas.

    "C'est ça la liberté de la presse?", a alors lancé le journaliste.

    Le ministre égyptien de l'Agriculture Salah Helal a été arrêté lundi "dans le cadre d'une enquête sur une importante affaire de corruption au sein de son ministère", juste après avoir été contraint à la démission par le président Abdel Fattah al Sissi.

    Au Caire, un responsable judiciaire a affirmé à l'AFP que le nom du Premier ministre Ibrahim Mahlab n'était cité dans aucune affaire de ce genre.

    La corruption a été l'un des principaux vecteurs de la révolte de 2011 qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir, les manifestants dénonçant la collusion entre de hauts responsables de l'Etat et des hommes d'affaires influents.

    Tant le président Sissi - l'ex-chef de l'armée qui a destitué l'islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013 - que son Premier ministre Ibrahim Mahlab ont affirmé par le passé que la lutte contre la corruption faisait partie de leurs priorités.

    Le régime égyptien est régulièrement pointé du doigt pour la répression sanglante d'opposants politiques, particulièrement contre les Frères musulmans, les violations des droits humains et le tour de vis opéré dans les médias.

    M. Mahlab est un ancien cadre du Parti national démocrate (PND), le parti dissous de l'ex-président Moubarak.


    HuffPost Tunisie

    كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح
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