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France: la mortalité maternelle encore trop élevée

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  • France: la mortalité maternelle encore trop élevée

    75 à 80 femmes décèdent chaque années des suites de leur grossesse

    « Peut mieux faire ». Cest ce que lon peut dire face aux chiffres de la mortalité maternelle en France publiés cette semaine dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (BEH) de lInstitut de Veille Sanitaire (InVS). Ceux-ci révèlent que 75 à 80 femmes décèdent chaque année des complications de leur grossesse en France. Avec 9 à 13 décès pour 100 000 naissances en France contre 6 décès pour 100 000 en Finlande ou 500 pour 100 000 dans les pays en développement, notre pays se situe dans la moyenne des pays développés mais encore trop loin derrière la Finlande, première du peloton. Bref, elle doit faire des progrès.
    Car 44% des d
    écès pourraient être évités ! La plupart des hémorragies, qui constituent la première cause de mortalité, « sont liées à des pratiques médicales qu'il convient encore d'améliorer » précisent les auteurs de larticle qui considèrent que 73% des hémorragies mortelles seraient évitables. Autres causes de mortalité : les complications liées à lhypertension pour 12% des cas et les embolies amniotiques pour 7%, un accident causé par le passage dans la circulation sanguine de la femme qui accouche de liquide amniotique contenant des particules à l'origine d'une obstruction de nombreuses petites artères pulmonaires.

    Pourtant entre 1996 et 2000, la mortalit
    é maternelle a baissé même si cette diminution sest ralentie entre 1999 et 2001. Il semble que l’âge de plus en plus avancé des mères soit en partie responsable de cette évolution. Les auteurs montrent que l’âge moyen des femmes décédées des suites de leur grossesse était de 33,7 ans entre 2000 et 2002. Or, on sait aujourdhui que plus on est âgé, plus les risques de complication sont importants. Ainsi, en tombant enceinte à 40 ans, on a 8 fois plus de risques de mourir des suites de la grossesse quen accouchant entre 20 et 24 ans.

    Autre facteur de pr
    éoccupation des auteurs de l’étude : la césarienne. Selon eux, elle« est associée à un risque significativement augmenté de décès par complication de l'anesthésie, infection et thromboembolie (une forme dembolie pulmonaire liée à la présence de caillots sanguins migrant vers le cœur et pouvant mener à lobstruction des micro vaisseaux pulmonaires) » expliquent les auteurs. Elle est pourtant en augmentation depuis quelques années et représentait 20,2% des accouchements en 2003. Le risque de mortalité est 3,5 fois plus important par rapport à un accouchement par voie naturelle.

    - NVLOBS
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