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Pour l'Eglise de Hongrie, «ce n'est pas des réfugiés, mais une invasion»

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    Pour l'Eglise de Hongrie, «ce n'est pas des réfugiés, mais une invasion»

    Le haut de la hiérarchie catholique a dédaigné l'appel à la compassion du pape, s'alignant sur les positions ultraconservatrices du gouvernement.

    Toutes les Eglises d’Europe se sont mobilisées pour répondre à l’appel du souverain pontife. Toutes, sauf un mouton noir : l’Eglise catholique de Hongrie. Pour le chef de l’Eglise magyare, le cardinal Péter Erdö, les catholiques ne peuvent ouvrir leurs portes aux migrants car cela reviendrait à faire du «trafic d’êtres humains». Et le pape François n’a-t-il pas besoin d’une nouvelle paire de lunettes ? Car pour l’évêque László Kiss-Rigó, «ce ne sont pas des réfugiés, c’est une invasion.» Assurant, dans une interview au Wall Street Journal reprise par les médias hongrois mardi : «Le pape ne connaît pas la situation. Ils crient "Allah Akhbar", ils veulent prendre le pouvoir.» En plus, ce ne sont pas de vrais malheureux car «ils ont de l’argent». Devant le scandale, Péter Erdö s'est ravisé et vient d'envoyer une lettre au Pape pour l’assurer qu’il suivrait ses conseils.

    Si le haut de la hiérarchie semble confite dans une attitude ultraconservatrice et servile vis-à-vis du gouvernement de Viktor Orban, la Conférence des évêques hongrois a en revanche appelé à écouter le pape (60 % des Hongrois sont catholiques, mais 10 % sont pratiquants). Le monastère bénédictin de Pannonhalma, à l’ouest de Budapest, qui avait caché des Juifs pendant la guerre, a ouvert ses portes à plusieurs familles de réfugiés. Et Tamás Liszkai, curé de Röszke, localité frontalière où affluent les arrivants, a offert des lits aux familles. «C’est notre devoir de les aider», pense ce prêtre de 39 ans.

    liberation.fr
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