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Ahellil des Oasis Zénètes (algerie)

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  • Ahellil des Oasis Zénètes (algerie)


    Extrait de Ahellil Moulay Sedik Slimane cheikh de Ahellil a la presence du grand Maestro d'Ahellil Hadj Barka El Foulani
    (Moulay Seddik Slimane, avait servi de guide à Mouloud Mammeri lors de sa collecte de données sur l'Ahellil du Gourara dans la ville de Timimoune au sud-ouest d’Adrar, durant les années 1970)
    L'Ahellil est un genre musical et poétique algérien, emblématique des Zénètes du Gourara, il est pratiqué lors de cérémonies collectives principalement dans la partie berbérophone du Gourara lors de fêtes religieuses et de pèlerinages, mais aussi à l’occasion de réjouissances profanes telles que mariages et foires locales. Il est étroitement lié au mode de vie des Zénètes et à l’agriculture oasienne

    L’Ahellil du Gourara a été inscrit en 2008 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.


    . Cette région du sud-ouest algérien compte une centaine d’oasis peuplée de plus de 50 000 habitants d’origine berbère, arabe et soudanaise. L’Ahellil, localisé dans la partie berbérophone du Gourara, est régulièrement exécuté lors de fêtes religieuses et de pèlerinages, mais aussi à l’occasion de réjouissances profanes telles que mariages et foires locales. Étroitement lié au mode de vie des Zénètes et à l’agriculture oasienne, l’Ahellil symbolise la cohésion de la communauté dans un environnement difficile et véhicule les valeurs et l’histoire des Zénètes dans une langue aujourd’hui menacée de disparition.


    À la fois poésie, chant polyphonique, musique et danse, ce genre réunit un joueur de bengri (flûte), un chanteur et un chœur. Ce dernier peut compter une centaine de personnes qui, soudées épaule contre épaule, exécutent un mouvement giratoire autour du soliste et lui donnent la réplique en tapant dans leurs mains. Une séance d’Ahellil comprend une série de chants qui se succèdent dans l’ordre décidé par le musicien ou le chanteur. Elle suit un schéma immuable : la première partie ouverte à tous, le lemserreh, composée de chants courts et connus de tous, se prolonge jusqu’à une heure avancée de la nuit. La deuxième partie, l’aougrout, est réservée aux plus expérimentés et se poursuit jusqu’à l’aube. Le tra s’achève avec le lever du soleil et ne retient que les meilleurs interprètes. Cette structure tertiaire se retrouve dans l’exécution du chant qui débute par un prélude instrumental, suivi du chœur qui reprend certains vers du poème et s’achève par un murmure du chœur qui va en crescendo pour produire un ensemble harmonieux et puissant.


    Cette tradition est menacée dans la mesure où les occasions de l’exécuter sont de moins en moins nombreuses. Ce déclin est lié à la raréfaction des fêtes traditionnelles exigeant de longs préparatifs, à la migration des jeunes vers les villes et à la multiplication des enregistrements d’Ahellil que les gens préfèrent écouter plutôt que de participer à une séance.
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