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Et si Benflis avait raison ? par Moncef Wafi

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  • Et si Benflis avait raison ? par Moncef Wafi

    Et si Benflis avait raison ?

    par Moncef Wafi


    La mise à la retraite du désormais ex-patron du DRS, Mohamed Mediene, ne pouvait pas passer sans être commentée, analysée, disséquée et fantasmée par chacun. Des spéculations plutôt que des lectures sourcées, des appréciations à défaut d'éléments de réponse ont accompagné les différents changements opérés dans le corps des Renseignements jusqu'à la nomination de Tartag à la place de Toufik. La nature du système étant ce qu'elle est, il était indéniable qu'une telle décision ne pouvait échapper à ces théories, ouvrant grandes les portes à des scénarii à la lisière de l'invraisemblable.

    Tout le monde est allé de son commentaire, le citoyen lambda comme le supposé averti des arcanes du pouvoir en passant par les experts autoproclamés et les chefs de parti politique. A la lumière de ces éclairages médiatiques, on saura tour à tour que c'est un limogeage et non une mise à la retraite; que c'est une conséquence de la lutte entre les Services et la Présidence; que c'est la mainmise du clan de Bouteflika sur l'Algérie; que c'est une revanche sur les procès qui ont touché les hommes du président; que c'est un prélude pour le retour de Chakib Khelil; que c'est un complot pour fragiliser le pays. Autant de supputations gratuites ou naïves, c'est selon, qui, en absence de données réelles, fragilisent la compréhension rendue d'autant plus illisible par des lectures supposées crédibles d'hommes qui ont fait partie un jour du sérail. Benflis, l'ex-chef du gouvernement, s'est montré catégorique en affirmant que ce n'est pas Bouteflika en personne qui a décidé de tels changements dans l'Armée et de s'interroger sur l'origine de ces décisions. Sans remettre en cause les nouvelles affectations, le président de Talaie El Houriat leur reproche et le timing et la procédure en l'absence physique du chef de l'Etat. Des interrogations au lieu de réponses qui n'apportent rien de concret à l'histoire puisque se contentant seulement de constats primaires. A-t-il raison ou tort ? L'expérience peut lui donner raison puisque ce n'est pas la première fois que l'opposition doute de l'origine d'actes supposés provenir du Premier magistrat du pays. On se rappelle de la lettre au vitriol imputée à Bouteflika où il menaçait explicitement les journalistes et de la volte-face qui s'en est suivie quelques jours plus tard où une seconde lettre rectifiait le tir. Cet épisode maladroit dans la communication présidentielle ouvre légitimement la porte à toutes les interrogations et à Benflis et aux Algériens de se demander qui peut bien parler au nom du président ?

    Le Quotidien d'Oran
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "
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