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La Chine risque de détruire massivement des emplois en Europe

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  • La Chine risque de détruire massivement des emplois en Europe

    Dès 2017, la Chine pourrait inonder le marché sans crainte de mesures antidumping. Une étude tire la sonnette d’alarme

    A l’approche de décembre 2016, échéance à laquelle la Chine obtiendra le statut d’«économie de marché» à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), les craintes se multiplient au sujet des conséquences d’un tel changement sur l’emploi en Europe et aux Etats-Unis. Un rapport publié vendredi par l’Economic Policy Institute (EPI), centre d’analyses basé à Washington, affirme que 3,5 millions de places de travail seront ainsi détruites en Europe entre 2017 et 2020, soit 1,8% du total.

    Les importations chinoises augmenteront alors de 25 à 50% par année, note le rapport. Pour l’heure, les échanges entre la Chine et l’Union européenne valent un milliard d’euros par jour. Au moment de son adhésion à l’OMC en 2001, l’Etat chinois s’était vu imposer le statut de «non-économie de marché» jusqu’en décembre 2016, notamment du fait que Pékin jouait encore un rôle prépondérant dans le soutien aux entreprises.

    Cette clause de sauvegarde a favorisé des mesures antidumping contre une Chine dépourvue de moyens de défense. Bruxelles en a introduit une cinquantaine, affirmant que des exportateurs chinois offraient leurs produits au-dessous des coûts de production dans le seul but de gagner des parts de marché.

    Les PME européenne seront les premières victimes?

    C’est dans ce contexte que l’EPI rappelle qu’après 2016, l’UE ne pourra plus avoir aussi facilement recours aux mesures antidumping contre la Chine. Les premières victimes seront les PME européennes qui sont sensibles à la concurrence, selon l’étude. Les secteurs les plus touchés seront le textile et l’habillement, l’informatique, l’électronique et les produits optiques. L’Allemagne, l’Italie, le Royaume-Uni et la France seront les plus frappés par les exportations massives chinoises.

    La Commission européenne ne prend pas les affirmations de l’EPI à la légère. Selon Daniel Rosario, porte-parole pour les questions commerciales, l’UE étudie à présent les implications économiques, juridiques et politiques de ce changement de statut de la Chine à l’OMC.

    «Cette étude nous aidera dans la réflexion, dit-il. Sur le principe, nous respecterons nos engagements pris au sein de l’entité basée à Genève.» Daniel Rosario rappelle toutefois que des Etats contestent l’automaticité de la date d’entrée en vigueur du changement de statut de la Chine.

    Patronat et syndicats alignés

    Aegis Europe, l’organisation faîtière qui regroupe vingt-cinq fédérations patronales nationales, tire la sonnette d’alarme depuis plusieurs mois. Ses représentants ont, selon le journal en ligne Politico, rencontré cette semaine cinq commissaires européens, un membre du cabinet de Jean-Claude Juncker, le chef de l’exécutif européen, ainsi que plusieurs députés européens à Bruxelles. Information que la Commission n’a pas voulu commenter vendredi.

    Une fois n’est pas coutume, les syndicats se retrouvent sur le même bateau que le patronat. Industriall, un réseau de centrales syndicales européennes, a lui aussi mis en garde contre «les effets dévastateurs sur les emplois dans le secteur manufacturier».

    Il faut dire que l’EPI est lui-même une émanation de grands syndicats américains qui, eux aussi, craignent des importations chinoises encore plus massives à partir de décembre 2016.

    Ram Etwareea
    Le Temps
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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