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La mémoire flash cherche son successeur

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    Les géants des semi-conducteurs planchent déjà sur le successeur de la mémoire flash, qui équipe l'iPod, les appareils photos et les téléphones portables. IBM présentait lundi un prototype 500 fois plus rapide. A la clé, un marché de près de 20 milliards de dollars.

    La mémoire flash cherche son successeur.


    Lundi, IBM, associé pour l'occasion à Qimonda (l'ex division semi-conducteurs d'Infineon) et Macronix, devaient présenter un nouveau prototype de mémoire bien plus performant que les composants que l'on trouve aujourd'hui dans les baladeurs numériques, les appareils photos et les téléphones portables. Qualifiée de mémoire à changement de phase, ou PRAM, cette nouvelle technologie corrige les trois principales faiblesses de la mémoire flash : sa rapidité, sa capacité de stockage et sa consommation.

    Si le flash a l'avantage de n'être pas volatile, c'est-à-dire de pouvoir conserver des données même lorsque l'alimentation est coupée, il est en revanche bien plus lent que les mémoires vives qui équipent les ordinateurs. Cette fois, IBM et ses associés promettent des vitesses au moins 500 fois supérieures aux mémoires flash grâce à une méthode dérivée de la lecture des CD et des DVD.

    L'autre avancée importante concerne la finesse de gravure. Alors que les technologies actuelles bloquent au mieux à 45 nanomètres, IBM évoque déjà le passage sous les 22 nanomètres. Concrètement, un peu comme dans les processeurs, la mémoire PRAM consommerait moitié moins que le flash et mènerait à des appareils miniaturisés. Enfin, la durée de vie, de 100.000 écritures pour les composants actuels, serait elle aussi améliorée.

    « Beaucoup s'attendent à ce que les mémoires flash rencontrent rapidement des limitations de capacité et nous présentons maintenant une technologie basée sur les changements de phase qui offre de fortes capacités dans un volume extrêmement petit », résume T.C. Chen, vice-président technologique chez IBM. Les industriels de l'informatique voient cependant plus loin que la seule miniaturisation des produits existants.

    Selon un de leurs vieux rêves, il s'agit en fait d'aboutir à une mémoire universelle, où les disques durs seraient remplacés progressivement par ces nouvelles mémoires dans les ordinateurs. Le marché de ces mémoires non-volatiles, qui pèse près de 20 milliards de dollars par an, s'en trouverait considérablement élargi.

    Aussi, IBM n'est-il pas le seul à faire la course à la succession du flash, chaque société essayant d'imposer ses innovations technologiques à grand renfort d'annonces spectaculaires. Intel a déjà dévoilé un prototype de 16 Mo qu'il espère commercialiser en 2007.

    Samsung planche sur un prototype 64 Mo attendu en 2008. Freescale, ex-division semi-conducteurs de Motorola, s'est lui engagé dans une autre voie avec les mêmes promesses.

    Mais aucun d'eux ne va aussi loin que le projet qui devait être dévoilé lundi. Ce qui explique pourquoi IBM et ses partenaires ne s'attendent pas à une commercialisation de leur mémoire PRAM avant 2015.

    Par l'expansion
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