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Régions : Sétif, une ville en décrépitude
Sétif est devenue méconnaissable aux yeux de ses habitants. Jadis réputée comme ville propre, voire la plus propre d’Algérie, Sétif est aujourd’hui envahie par les ordures et les immondices. Suffisant pour que les Sétifiens se demandent s’il y a vraiment un maire à Sétif.
Sétif, Ville sale ! C’est ce que disent tous les Sétifiens, à l’image de Ammi Rachid, un ancien moudjahid. Lui qui a vécu plus de soixante dix années dans la capitale des Hauts-Plateaux, dit ne plus reconnaître cette ville qui, jadis, faisait partie des plus propres d’Algérie. La saleté gagne du terrain à Sétif. Les ordures s'amoncellent sur plusieurs jours dans la ville, donnant une piètre image de celle-ci, notamment en cette période de forte affluence en raison de la rentrée scolaire et sociale.
Aujourd’hui, Sétif n’est plus que l’ombre d’elle-même. Comme une star tombant en déchéance après un règne sans partage. Sétif ne fait plus rêver. La ville d’Aïn Fouara est descendue de son piédestal pour devenir la ville la plus sale, la plus indisciplinée, la plus désordonnée, la plus anarchique, la plus insalubre de tout le pays, dans l’indifférence totale de ses habitants, et de ceux qui ont en charge sa gestion, les autorités, toutes les autorités.
La perle de l’Est est devenue la perle des ordures et c’est peu dire ! Force est de constater que depuis l’installation de la nouvelle équipe municipale, la situation de l'hygiène publique ne cesse de se dégrader à vue d'œil. Les ordures s'amoncellent et toutes sortes de détritus jonchent le sol dans les rues et ruelles de la ville. Tous les quartiers de la ville sont devenus sales, à telle enseigne que les odeurs qui se dégagent de ces amoncellements sont insoutenables, nauséabondes.
Le ramassage d'ordures ne se fait plus que sur quatre jours tout au plus.
Les rues sont jonchées de détritus puant à mille lieues, toutes les artères sont occupées par des commerces, les routes sont envahies par des engins roulants, totalement déglingués et crachant leurs gaz nocifs et cancérigènes à chaque changement de vitesse. La voirie, naguère reluisante et qui était l’une des caractéristiques de Sétif, disparaît chaque jour un peu plus par plaques entières, laissant place à des crevasses enlaidissant ce qui caractérisait le plus la ville de Sétif : Les routes bitumées et propres ! Il fut un temps où les routes de Sétif étaient lavées avec de l’eau parfumée. Ça c’était avant. Aujourd’hui ce sont les odeurs nauséabondes qui accueillent les visiteurs.
Dans un mois, le maire de la ville française de Lyon, M. Gérard Collomb, accompagné d’une importante délégation de chefs d’entreprises, d’universitaires et d’hommes de culture, seront les hôtes de la ville de Sétif. Ces derniers humeront-ils, comme tous les Sétifiens, les mauvaises odeurs, et apprécieront-ils le paysage chaotique de nos rues et quartiers, ou bien assisteront-ils à un grand toilettage, pardon un relookage de la ville du 8-Mai-45 ? La réponse sera pour la fin du mois d’octobre.
Imed Sellami
Soir d'Algérie
Sétif est devenue méconnaissable aux yeux de ses habitants. Jadis réputée comme ville propre, voire la plus propre d’Algérie, Sétif est aujourd’hui envahie par les ordures et les immondices. Suffisant pour que les Sétifiens se demandent s’il y a vraiment un maire à Sétif.
Sétif, Ville sale ! C’est ce que disent tous les Sétifiens, à l’image de Ammi Rachid, un ancien moudjahid. Lui qui a vécu plus de soixante dix années dans la capitale des Hauts-Plateaux, dit ne plus reconnaître cette ville qui, jadis, faisait partie des plus propres d’Algérie. La saleté gagne du terrain à Sétif. Les ordures s'amoncellent sur plusieurs jours dans la ville, donnant une piètre image de celle-ci, notamment en cette période de forte affluence en raison de la rentrée scolaire et sociale.
Aujourd’hui, Sétif n’est plus que l’ombre d’elle-même. Comme une star tombant en déchéance après un règne sans partage. Sétif ne fait plus rêver. La ville d’Aïn Fouara est descendue de son piédestal pour devenir la ville la plus sale, la plus indisciplinée, la plus désordonnée, la plus anarchique, la plus insalubre de tout le pays, dans l’indifférence totale de ses habitants, et de ceux qui ont en charge sa gestion, les autorités, toutes les autorités.
La perle de l’Est est devenue la perle des ordures et c’est peu dire ! Force est de constater que depuis l’installation de la nouvelle équipe municipale, la situation de l'hygiène publique ne cesse de se dégrader à vue d'œil. Les ordures s'amoncellent et toutes sortes de détritus jonchent le sol dans les rues et ruelles de la ville. Tous les quartiers de la ville sont devenus sales, à telle enseigne que les odeurs qui se dégagent de ces amoncellements sont insoutenables, nauséabondes.
Le ramassage d'ordures ne se fait plus que sur quatre jours tout au plus.
Les rues sont jonchées de détritus puant à mille lieues, toutes les artères sont occupées par des commerces, les routes sont envahies par des engins roulants, totalement déglingués et crachant leurs gaz nocifs et cancérigènes à chaque changement de vitesse. La voirie, naguère reluisante et qui était l’une des caractéristiques de Sétif, disparaît chaque jour un peu plus par plaques entières, laissant place à des crevasses enlaidissant ce qui caractérisait le plus la ville de Sétif : Les routes bitumées et propres ! Il fut un temps où les routes de Sétif étaient lavées avec de l’eau parfumée. Ça c’était avant. Aujourd’hui ce sont les odeurs nauséabondes qui accueillent les visiteurs.
Dans un mois, le maire de la ville française de Lyon, M. Gérard Collomb, accompagné d’une importante délégation de chefs d’entreprises, d’universitaires et d’hommes de culture, seront les hôtes de la ville de Sétif. Ces derniers humeront-ils, comme tous les Sétifiens, les mauvaises odeurs, et apprécieront-ils le paysage chaotique de nos rues et quartiers, ou bien assisteront-ils à un grand toilettage, pardon un relookage de la ville du 8-Mai-45 ? La réponse sera pour la fin du mois d’octobre.
Imed Sellami
Soir d'Algérie