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Carte de Dunhuang : la plus ancienne carte céleste du monde

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  • Carte de Dunhuang : la plus ancienne carte céleste du monde

    Elle est chinoise, date du VIIe siècle, a été trouvée dans un monastère bouddhiste à la fin du XIXe siècle, oubliée dans un musée britannique jusqu'à son exhumation en 2001.

    Représentant plus de 1 300 étoiles regroupées en 257 constellations, c'est la plus ancienne carte du ciel connue du monde.

    C'est un document exceptionnel de l'histoire de l'astronomie, unatlas complet du ciel boréal représentant plus de 1 300 étoiles, réparties en trois séries de couleurs différentes correspondant aux trois catalogues élaborés pendant la période des Royaumes combattants (-476 à -221), et les 257 constellations chinoises.


    Son étude scientifique, menée par une équipe de chercheurs de l'Institut de recherches sur les lois fondamentales de l'univers, placée sous la houlette de Jean-Marc Bonnet-Bidaud, astrophysicien au Commissariat à l'Énergie atomique (CEA), a permis de conclure que le document a été réalisé entre 649 et 684 ap. J.-C. Désignée sous le nom de carte de Dunhuang, parce qu'elle a été trouvée dans les grottes de Mogoa, à proximité de la ville oasis de Dunhuang (province chinoise de Gansu), elle est, jusqu'à preuve du contraire, la plus ancienne carte du ciel connue du monde.

    Comment se présente le document ? C'est un long rouleau de papier extrêmement fin confectionné à partir d'écorces de mûriers (le papier ne fera son apparition en Europe que six siècles plus tard), de 4mètres de long sur 25 centimètres de large, divisé en deux parties, et dont le début manque.



    Il n'y a pas de signature, si ce n'est que dans la première section, où figurent un texte de divination par les nuages et des dessins les représentant, il est fait mention du nom de Li Chunfeng (602-670). Mathématicien, astronome et historien, il pourrait bien être l'auteur de la carte céleste de Dunhuang.



    Un autre élément corrobore la datation, les caractères « tabous » utilisés. Ils n'ont été employés qu'à une époque très précise de l'histoire chinoise, après le règne de l'empereur Taizong (649) et avant celui de Ruizong (684). Reste que pour en avoir le coeur net, la preuve formelle, il faudrait effectuer des tests au Carbone 14. Hélas, la British Library refuse que soit coupée la moindre parcelle du parchemin.



    La seconde partie de la carte céleste est constituée de douze panneaux rectangulaires découpés le long de l'équateur céleste, et d'un treizième centré autour de l'étoile polaire.
    L'ensemble est si précis que les erreurs constatées sont inférieures à un ou trois degrés selon l'importance de l'étoile.

    Ce document n'est donc pas le fruit d'un travail d'amateur, loin de là. Il est « le fruit de l'utilisation systématique de projections mathématiques permettant d'inscrire de façon rigoureuse une image de la sphère céleste sur le plan du papier », selon Jean-Marc Bonnet-Bidaud. « L'une, dite projection cylindrique, pour les douze panneaux [...], l'autre, dite projection azimutale, pour le treizième panneau », préciset-il.



    Ce qui signifie que les astronomes chinois utilisaient au VIIe siècle des outils mathématiques, semblables à ceux utilisés aujourd'hui en cartographie, alors qu'ils n'ont été introduits qu'au XVI e siècle en Europe occidentale. Si on en sait beaucoup plus sur ce document, une énigme demeure.
    Commentle tracé de la carte peut-il être si précis alorsquecadre et grille sont absents ? Pour les chercheurs, il n'y a qu'une réponse. C'est qu'il ne s'agit non pas du document original, mais d'une copie réalisée par transparence du papier.


    par Info & Savoir

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