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L’artisanat marocain se maintient à l’export

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  • L’artisanat marocain se maintient à l’export

    Avec un chiffre d’affaires de 237 MDH au cours des six premiers mois, le secteur se maintient au bon niveau enregistré en 2014. Les exportations vers l’Italie ont fait un bond de 92%.



    Le premier semestre de cette année ne restera pas dans l’histoire du secteur de l’artisanat comme celui d’une croissance tous azimuts. Au contraire, le chiffre d’affaires global à l’export réalisé pendant cette période, qui s’élève à 237 millions de dirhams, n’enregistre «qu’une» augmentation d’environ 1% par rapport à la même période l’année dernière. Néanmoins, ce niveau d’activité reste tout à fait honorable puisque la tendance haussière enregistrée au premier semestre 2014 (+18,4%) se maintient. Le secteur avait également clôturé l’année 2014 avec une croissance de 14,2% de son chiffre d’affaires à l’export, à 415 MDH.

    Ce premier semestre 2015 sauve ainsi les meubles dans un contexte économique toujours morose dans certains pays importateurs et une crise géopolitique qui peut fragiliser les flux commerciaux du Maroc vers l’étranger. Rien d’étonnant donc à ce que les exportations de produits artisanaux vers la France aient chuté de 21,7% et de 44,5% vers la Suisse, même si, pour cette dernière, c’est probablement davantage l’irrégularité des échanges qui doit être invoquée. Les ventes à destination du marché anglais ont également accusé une légère baisse (-1,42%). Elles ont en revanche fortement augmenté vers les «autres pays d’Europe» (+133%), l’Italie (+92%) et la Belgique (+23,8%).

    Le Maroc fait également de très bons scores avec les Pays-Bas (+11,8%), l’Allemagne (+9,5%) et l’Espagne (+5,6%). Les exportations d’artisanat vers les Etats-Unis (+14%), les pays arabes dont ceux du Golfe et les pays africains (+78%) se sont aussi très bien comportées au cours des six premiers mois de l’année. Seul le marché canadien s’essouffle légèrement, perdant 5%.

    Dinanderie, bijouterie, bois et fer forgé n’ont pas la cote
    Tout comme en 2014, «tapis» et «poterie et pierre» arrivent en tête des produits artisanaux les mieux exportés et enregistrent de nouvelles progressions de leur chiffre d’affaires à l’export, respectivement de 14% et 8,5%. Toutefois, les taux de croissance les plus importants au premier semestre de cette année sont observés pour les articles chaussants (+30%), qui se rattrapent après un premier semestre 2014 catastrophique (-37,25%), les couvertures (+28%), la vannerie (+23%) et la maroquinerie (+16%). Après une très bonne année 2014 (+44%), la dinanderie accuse un net recul à l’issue de ce premier semestre tout comme le fer forgé, la bijouterie et le bois, ces deux derniers ayant déjà enregistré une perte de vitesse de leur chiffre d’affaires à l’export à la même période de l’année dernière.

    L’heure du bilan pour la Vision 2015
    Si ce premier semestre 2015 n’enregistre qu’une progression de 1% du chiffre d’affaires à l’export, l’année en cours restera toutefois comme celle de l’échéance de la stratégie nationale de développement du secteur de l’artisanat, la Vision 2015. Une bonne partie des objectifs que s’était fixé la stratégie a été atteinte à fin 2014. C’est ainsi que 840 PME ont été créées sur les 300 prévues, que 16 acteurs de référence ont émergé en deux vagues, tels que Fenyadi, Artco ou encore Meublatiss, que 10430 journées de formation continue ont été dispensées et que 16 plans de développement régionaux de l’artisanat (PDRA) ont été élaborés (4 sont en phase d’achèvement de leur mise en œuvre, autant en cours de mise en œuvre et 8 sont en instance de révision pour adaptation au nouveau découpage régional du Maroc).

    En outre, 30 022 artisans ont pu bénéficier d’alphabétisation fonctionnelle. Plus d’une centaine de nouveaux espaces ont également été mis en place pour améliorer les conditions de travail et l’environnement des artisans et 53 unités Dar Sanaa l’ont été pour promouvoir le travail de la femme artisane en milieu rural. Pour la partie «Amélioration de la qualité du produit», le ministère de l’artisanat a mis en place une plate-forme normative comprenant 203 normes et 19 marques collectives de certification, de «Madmoun» pour les produits de la poterie-céramique à usage culinaire à «babouche marocaine» en passant par «babouche ziwanie», «tapis rbati», «bijouterie de Tiznit» ou encore «fusil traditionnel pour la fantasia».

    Toujours dans le souci de moderniser les métiers de l’artisanat, 15 collections créées par des designers reconnus, notamment pour la dinanderie de Fès, la bijouterie de Tiznit ou le tissage de Ouezzane, ont été mises à la disposition des artisans pour s’adapter aux besoins du marché. Enfin, et pour ne citer que ce dernier point parmi les objectifs atteints, 18 métiers, parmi les 40 recensés comme menacés de disparition, ont été «transcrits en utilisant les techniques modernes de multimédia», indique-t-on du côté du ministère de l’artisanat. Cela a ainsi profité à la marqueterie de Fès, la céramique de Meknès, la reliure-dorure, les selles brodées, la damasquinerie, le zellige de Tétouan, la fabrication de poufs, la natterie, la maroquinerie de Taghzout ou encore le feutrage.
    Anne-Sophie Martin

  • #2
    A l’œuvre, on connaît l'artisan.








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    • #3
      c'est équivalant des exportations d'un pays comme la Érythrée ... rien qu'avec des ateliers de 30m²

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      • #4
        plus de qualité, plus de marketing et ca pourrait devenir l'un des piliers à l'export...

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        • #5
          C'est un trésor dont nous a fait hériter notre histoire. Nous nous devons de le perpétuer et le mettre en valeur.

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