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Bouteflika n’a jamais été transparent

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  • Bouteflika n’a jamais été transparent

    Alors qu’il était jusque-là réservé, Daho Ould Kablia, ancien ministre de l’Intérieur et président de la toute puissante Association des anciens du ministère de l’Armement et des Liaisons générales (MALG), ancêtre du DRS, sort de son mutisme.


    Il reproche au chef de l’Etat un «manque de transparence» et trouve que la démocratie «ne fait pas partie de la culture» du chef de l’Etat. Dans une interview accordée au site TSA, l’ancien ministre de l’Intérieur indique, en effet, que «le président Bouteflika n’a jamais été très transparent dans ce qu’il envisage de faire ou défaire (…). On le voit d’ailleurs avec cette question de la révision constitutionnelle pour laquelle il se réserve le calendrier de sa mise en œuvre».

    Puis l’homme en rajoute une couche en rappelant que la révision de la Constitution devait faire l’objet de «discussions». Interrogé sur les visées de Abdelaziz Bouteflika à travers les «réformes» des services de sécurité, Daho Ould Kablia rappelle que la démocratie «n’est pas dans sa culture». «Mais peut-être y songe-t-il pour ses successeurs», a-t-il ajouté.

    A la question de savoir si quelqu’un s’immisce dans les prérogatives du chef de l’Etat, le président de l’Association des anciens du MALG rappelle que le chef de l’Etat voulait «être en tout lieu et à tout moment maître de la décision». Plus que cela, «il ne pouvait supporter de partager le pouvoir et, en manœuvrier habile, il va prendre tout son temps pour asseoir son autorité». Pis, même si Bouteflika «a un handicap, les grandes décisions prises dernièrement ne peuvent que porter sa signature».

    Ould Kablia est longuement revenu sur le processus qui a conduit à la mise à la retraite du général Toufik. Selon lui, Abdelaziz Bouteflika commence par écarter «le général Lamari, chef d’état-major de l’ANP, à la fin de son premier mandat en 2004. Au cours du deuxième mandat, c’est au tour de son puissant directeur de cabinet, le général Larbi Belkheir, nommé ambassadeur à Rabat, ainsi que quelques généraux qui ne jouissaient pas de sa confiance tels que le général Fodhil (chef de la 1re Région militaire) et le général Kamel Abderrahmane (chef de la 2e Région militaire)».

    En revanche, l’ancien membre des Services durant la guerre de Libération nationale encense le général Toufik qui «a obtenu dans tous les domaines d’excellents résultats». «Le général Toufik et son service de recherche extérieur ont été la sentinelle vigilante en matière d’intelligence sur les affaires extérieures, régionales ou internationales, sous-jacentes à une diplomatie officielle complaisante et de façade», ajoute encore l’ancien ministre.

    Par contre, Daho Ould Kablia ne pense pas que la restructuration des Services soit une mauvaise chose. Cette réforme «va dans le sens de la construction d’un Etat civil, où l’administration joue son plein rôle, les missions de sécurité sont soigneusement équilibrées entre les trois services : DRS, Gendarmerie nationale et Sûreté nationale, d’une justice réellement indépendante et de droits pleinement assurés», a-t-il indiqué.


    Ali Boukhlef
    Coucher du soleil à Agadir
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