BFMTV
23/09/2015
Un rapport d'expertise de la police technique et scientifique sur l'un des fameux enregistrements des rencontres entre les journalistes et l'avocat du royaume s'interroge sur un post-traitement de la bande sonore, sur laquelle repose en partie l'enquête.
L'enquête sur l'affaire de chantage contre le roi du Maroc Mohammed VI va-t-elle être fragilisée? Les experts disposent de trois enregistrements dans cette affaire de chantage présumé, impliquant les deux journalistes français Eric Laurent et Catherine Graciet, soupçonnés d'avoir réclamé plusieurs millions d'euros au monarque marocain contre la non-publication de leur livre. Interpellés fin août à Paris, ils avaient été mis en examen quelques jours plus tard.
"Changement de format"
L'enregistrement de la première rencontre entre Eric Laurent et l'avocat du royaume chérifien, où le principe d'une contrepartie financière est évoqué, est au coeur de l'enquête. Mais dans son expertise, la police technique et scientifique se montre pourtant prudente quant à son authenticité, évoquant un "post-traitement, impossible à préciser, comportant au moins un changement de format et probablement d’autres opérations".
Pour Bertrand Repolt, l’avocat du journaliste Éric Laurent, la thèse d’un stratagème du Maroc en sort renforcée.
"Cela décrédibilise et fragilise la capacité, la possibilité des autorités judiciaires en France à asseoir des poursuites contre Eric Laurent, sur la base de ce seul enregistrement, qui est l'enregistrement principal dans ce dossier", explique ainsi Bertrand Repolt, interrogé par BFMTV.
"C'est de la désinformation"
Une interprétation qui scandalise la Défense de Mohammed VI. Son avocat, Eric Dupond-Moretti, dénonce une manipulation de la partie adverse. "A aucun moment il n'est indiqué que c'est un faux, à aucun moment il n'est indiqué qu'il y a une trace de falsification. C'est de la désinformation, c'est de l'intox, comme ils en ont fait depuis le début de cette affaire", a-t-il dénoncé auprès de BFMTV.
Devant les policiers, l’interlocuteur marocain avait reconnu avoir travaillé cet enregistrement pour en améliorer la qualité, ce qui pourrait expliquer les "opérations" évoquées par le rapport. Le logiciel utilisé, en revanche, permet bien de modifier les éléments d’un fichier audio.
23/09/2015
Un rapport d'expertise de la police technique et scientifique sur l'un des fameux enregistrements des rencontres entre les journalistes et l'avocat du royaume s'interroge sur un post-traitement de la bande sonore, sur laquelle repose en partie l'enquête.
L'enquête sur l'affaire de chantage contre le roi du Maroc Mohammed VI va-t-elle être fragilisée? Les experts disposent de trois enregistrements dans cette affaire de chantage présumé, impliquant les deux journalistes français Eric Laurent et Catherine Graciet, soupçonnés d'avoir réclamé plusieurs millions d'euros au monarque marocain contre la non-publication de leur livre. Interpellés fin août à Paris, ils avaient été mis en examen quelques jours plus tard.
"Changement de format"
L'enregistrement de la première rencontre entre Eric Laurent et l'avocat du royaume chérifien, où le principe d'une contrepartie financière est évoqué, est au coeur de l'enquête. Mais dans son expertise, la police technique et scientifique se montre pourtant prudente quant à son authenticité, évoquant un "post-traitement, impossible à préciser, comportant au moins un changement de format et probablement d’autres opérations".
Pour Bertrand Repolt, l’avocat du journaliste Éric Laurent, la thèse d’un stratagème du Maroc en sort renforcée.
"Cela décrédibilise et fragilise la capacité, la possibilité des autorités judiciaires en France à asseoir des poursuites contre Eric Laurent, sur la base de ce seul enregistrement, qui est l'enregistrement principal dans ce dossier", explique ainsi Bertrand Repolt, interrogé par BFMTV.
"C'est de la désinformation"
Une interprétation qui scandalise la Défense de Mohammed VI. Son avocat, Eric Dupond-Moretti, dénonce une manipulation de la partie adverse. "A aucun moment il n'est indiqué que c'est un faux, à aucun moment il n'est indiqué qu'il y a une trace de falsification. C'est de la désinformation, c'est de l'intox, comme ils en ont fait depuis le début de cette affaire", a-t-il dénoncé auprès de BFMTV.
Devant les policiers, l’interlocuteur marocain avait reconnu avoir travaillé cet enregistrement pour en améliorer la qualité, ce qui pourrait expliquer les "opérations" évoquées par le rapport. Le logiciel utilisé, en revanche, permet bien de modifier les éléments d’un fichier audio.
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