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"Drogues", "rituel sexuel avec un cochon mort": le livre-choc qui égratigne Cameron
Pour Michael Ashcroft, ancien vice-président des Tories et ancien ami du Premier ministre britannique, la vengeance est un plat qui se mange glacé. Il sort Call me Dave, un ouvrage assassin co-écrit avec une ancienne journaliste du Sunday Times, où il relate quelques épisodes possiblement embarrassants pour l'homme fort du Royaume-Uni.
La querelle entre les deux hommes ne date pas d'hier. Dans un billet-confession publié par le Daily Mail, Michael Ashcroft explique pourquoi il a co-écrit avec Isabel Oakeshott, ancienne chef du service politique du Sunday Times, un ouvrage assassin intitulé Call me Dave (Appelez-moi Dave, en français). Par ses révélations d'une vie estudiantine émaillée d'épisodes sulfureux à Eton puis à Oxford, le livre à paraître le mois prochain et dont le Daily Mail révèle en avant-première certaines anecdotes, pourrait ébranler sérieusement la réputation du Premier ministre britannique David Cameron.
Drogue et déviances sexuelles
On y apprend par exemple que David Cameron faisait partie du "Flam Club", un club "des fumeurs de drogue". Selon l'équipe de chercheurs embauchée pour enquêter sur l'ascension de l'actuel occupant du 10 Downing Street, il était aussi un amateur de cocaïne.
Outre sa consommation de drogue, le leader conservateur est aussi épinglé pour une "cérémonie" pour le moins singulière. Membre du Piers Gaveston Society, un cercle universitaire "spécialisé dans les rituels bizarres et les déviances sexuelles", l'étudiant aurait, au cours d'une cérémonie, "inséré une partie privée de son anatomie, dans la bouche d'un cochon mort" dont la tête était posée sur les genoux d'un condisciple. A l'origine de ces allégations, le témoignage anonyme et manifestement à charge d'un membre du Parlement britannique, ancien camarade d'université de Cameron à Oxford.
Les auteurs de l'ouvrage ont, clament-ils, d'abord cru à une plaisanterie: "Avec ma co-auteure Isabel Oakeshott, nous avons d'abord cru que c'était une blague. Ce fut donc une surprise d'entendre ce député répéter ces allégations, quelques semaines plus tard", écrit Michael Ashcroft. Le député affirme en outre avoir vu une preuve photographique de ce "dégoûtant rituel". Un document que le propriétaire du cliché approché par les journalistes a refusé de produire.
Quand la réalité paraît dépasser la fiction
Les internautes n'ont pas manqué de faire le parallèle avec la très déjantée série culte The Black Mirror. Dans le premier épisode, intitulé L'hymne national, le Premier ministre britannique, victime d'un odieux chantage, doit diffuser à la télévision la scène non truquée d'un rapport sexuel avec une truie, pour qu'une princesse de sang royal ait la vie sauve.
Charlie Brooker, le créateur de la série, a démenti lundi sur Twitter avoir jamais entendu parler des supposées pratiques du Premier ministre.
D'autres twittos ont aussi réagi au #PigGate, s'amusant par exemple d'une photographie de David Cameron où on peut le voir tenant dans ses mains un petit cochon.
Pourquoi tant de haine ?
Mais pourquoi l'ancien Lord Ashcroft (il a démissionné de la Chambre des Lords le 31 mars 2015) s'acharne-t-il ainsi à entacher la réputation de David Cameron? Il le dit lui même dans le Daily Mail, la raison est assez triviale. Ce milliardaire, qui possède la double nationalité britannique et bélizienne (Amérique centrale), soupçonné d'évasion fiscale et encombrant donateur des Tories, un temps trésorier puis numéro deux du parti conservateur, n'a pas pardonné à David Cameron de ne pas l'avoir nommé au poste "non négligeable" qu'il lui aurait promis au lendemain de sa victoire en 2010.
Les services du Premier ministre n'ont pour l'heure pas réagi. Interrogé à plusieurs reprises sur le sujet dans le passé, David Cameron s'est toujours borné à répondre qu'il avait "vécu les expériences classiques d'un étudiant".
BFMTV
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