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Un "trésor" archéologique sauvé par les citoyens

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  • Un "trésor" archéologique sauvé par les citoyens

    IL ALLAIT ÊTRE DÉTRUIT PAR LES BULLDOZERS À TAZMALT
    Un "trésor" archéologique sauvé par les citoyens

    Les faits remontent à la veille de l'Aïd el Adha quand l'anthropologue Djamel Arezki a donné l'alerte sur sa page Facebook. Les habitants de la région se mobilisent et se rendent sur les lieux pour constater les dégâts.
    A quelques encablures de la ville de Tazmalt, un site archéologique Thavlast, déjà à l´abandon, par méconnaissance a failli être détruit par les bulldozers d'une entreprise chinoise en charge de la réalisation du projet de la pénétrante autoroutière de Béjaïa. Cet incident a toutefois le mérite de mettre en lumière un site à l'abandon, dont l'appellation est dérivée du romain «Tablastensis» qui signifie «casernement». Jean-Pierre Laporte, un archéologue français ayant travaillé pour l'Agence nationale d´archéologie à Tizi Ouzou de 1969 à 1971, réfute et interprète le nom de Thavlast comme celui de l'emplacement d'une petite ville berbéro-romaine.
    Les faits remontent à la veille de l'Aïd el Adha L'éducateur et anthropologue Djamel Arezki a donné l'alerte sur sa page Facebook. Les intellectuels de la région se mobilisent et se rendent sur les lieux pour constater les dégâts. Avec les habitants du village Tavlast, M. Arezki notait que le site «est livré depuis mercredi dernier à la destruction par une entreprise chinoise avec la complicité des autorités locales et service des domaines auquel est rattaché ce site», rapporte M. Tahar Hamadache, un enseignant, syndicaliste et militant. Pendant trois jours, le site a été la proie des bulldozers, suivant un tracé à la poudre de grès qui délimitait une surface à raser qui comprend visiblement les trois quarts du site les plus riches en documents (vestiges) archéologiques.
    «Pour arrêter ce massacre et la destruction de la mémoire collective, les habitants d'Allaghen se sont mobilisés samedi pour dénoncer cet acte barbare et exiger l'arrêt immédiat des travaux», ajoute M. Arezki dans son cri d'alarme. «Alertés, le chef de daïra de Tazmalt et le chef de brigade de la gendarmerie se sont déplacés sur les lieux et ont pu constater de visu les dégâts irréversibles causés à ce site: destruction d'un mur de pierres taillées, dispersion des objets archéologiques telles que des pierres taillées portant des inscriptions et des dessins, objets cassés (poterie) etc.»
    Selon Arezki Djamel: «A priori, le chef de daïra ignore tout de ce projet. Les Chinois lui ont exhibé, en guise d'autorisation, un simple procès-verbal manuscrit et signé par un représentant de l'APC de Tazmalt, le directeur de l'ANA, le directeur da la ferme pilote Abderrahmane-Mira et le chef de projet chinois».
    Les ingénieurs chinois, qui ne font qu'explorer du matériau pour faire avancer le projet de la pénétrante de l'autoroute Béjaïa, n'ont pas pour intention de démolir un tel site, historiquement et anthropologiquement important et encore très insuffisamment étudié, mais il est indéniable qu'il y a lieu de relever «la nécessité d'accompagner les projets, à l'image de la pénétrante autoroutière, d'une expertise culturelle afin que de telles situations inopportunes ne se reproduisent pas «, souligne Tahar Hamadache.
    Devant la détermination affichée par les habitants d'Allaghen, le chef de daïra a ordonné l'arrêt immédiat des travaux en attendant que la situation s'éclaircisse davantage».
    «L'arrêt des travaux semble être réelle et la détermination des jeunes de la localité reste très vive et promet de se cristalliser en un collectif ou association culturelle mobilisée en permanence pour le patrimoine culturel d'une importance indéniablement universelle», ajoute le syndicaliste.
    Mais les stigmates du passage des bulldozers marqueront pour longtemps ce site que le seul enfouissement sous terre protégeait des vols des objets apparents et que les habitants de la localité déplorent et dénoncent.
    *En décembre 2001, un confrère relevait déjà sur ces mêmes colonnes l'abandon dont fait l'objet ce site.
    Se référant à un écrit qu'il avait adressé au jeune agriculteur Hamimi Moncef, il relevait que «tous les vestiges que vous pouvez découvrir et mettre autant que possible à l´abri seront d'autant plus intéressants que le site n'a jamais, vraiment été étudié par les archéologues à ma connaissance. Moi-même, ajoutera-t-il, je n'y ai passé que deux ou trois heures en 1971, une durée trop courte, d´ailleurs, pour y trouver quoi que ce soit.»
    Selon certaines références, le site de Thavlast est constitué de ruines romaines dont l'emplacement est un mamelon, voisin de la ferme Bataille, près de deux sources. Elles se situent sur la rive gauche de l'oued Sahel, en face de l´ancien bordj de Tazmalt. L'une des deux sources porte, actuellement, le nom de Thala n'leksar (la fontaine du palais).
    Des citoyens nous parleront de l'existence de pierres portant des inscriptions, de dallettes et autres poteries découvertes lors du creusement d'un puits. Certaines ont disparu, d'autres ont été en revanche, sauvées in extremis par certains jeunes soucieux de leur importance.
    Elles «gisent», actuellement, au niveau de la ferme pilote Mira-Abderrahmane. Thavlast est un site archéologique vierge.
    L'appel est lancé à nos archéologues et autres anthropologues pour venir exhumer le passé d´une région. .

    Les dispositions prises par la wilaya
    Contacté à ce sujet, le directeur de la culture de la wilaya de Béjaïa, M. Righi nous indique qu'une inspection relevant de ses services a été dépêchée sur place, et a confirmé l'arrêt des travaux d'extraction de tuf lancés par l'entreprise chinoise de réalisation de la pénétrante de Béjaïa. Et par conséquent, l'agression et la détérioration du site ont été ainsi stoppées. Par la même, les éléments de cette commission ont pour tâche d'évaluer l'importance de ce site, et ce en vue de constituer un dossier qui permettra d'inscrire ce site sur l'inventaire supplémentaire des biens culturels de la wilaya. Une disposition qui lui réservera le droit par le biais de la loi 98/04 de bénéficier d'une protection allant sur 10 ans. Par ailleurs, une étroite collaboration entre la direction de la culture de la wilaya de Béjaïa, et le Cnra (le Conseil national de la recherche archéologique) oeuvrera pour son inscription au classement national.

    Par Arezki SLIMANI
    L"Expréssion dz
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    des chinois da3ichiens :22:

    C'est bien que la population s'approprie son patrimoine
    c;est le meilleur garant de sa préservation
    .
    .
    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
    Napoléon III

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    • #3
      Selon Arezki Djamel: «A priori, le chef de daïra ignore tout de ce projet. Les Chinois lui ont exhibé, en guise d'autorisation, un simple procès-verbal manuscrit et signé par un représentant de l'APC de Tazmalt, le directeur de l'ANA, le directeur da la ferme pilote Abderrahmane-Mira et le chef de projet chinois».
      Les ingénieurs chinois, qui ne font qu'explorer du matériau pour faire avancer le projet de la pénétrante de l'autoroute Béjaïa, n'ont pas pour intention de démolir un tel site, historiquement et anthropologiquement important et encore très insuffisamment étudié, mais il est indéniable qu'il y a lieu de relever «la nécessité d'accompagner les projets, à l'image de la pénétrante autoroutière, d'une expertise culturelle afin que de telles situations inopportunes ne se reproduisent pas «, souligne Tahar Hamadache.
      trés mouche :22: je me demande où sont les incompétents qui suit les travaux de réialistion

      l'absence des Bureaux d'études techniques sur térain fais preuve d'une mauvese préstation chinoise .....
      dz(0000/1111)dz

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      • #4
        REBRAB qui a déclaré ses usines patrimoine de tous les Algériens ne va pas tarder à suivre l' exemple.

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