Indonésie 30/09/1965 un génocide occulté, le génocide des communistes indonésiens (1/4)
1965 /2015 : il y a 50 ans le génocide des communistes en Indonésie
L’un des pires massacres de masse du XXe siècle
N’oublions pas ! Rendons justice aux victimes !
septembre 1965. Cette date ne vous dit sans doute rien. C’était un jeudi. Un jeudi noir ou commença, en Indonésie, un des plus grands massacres de masse du XXe siècle. De 1 à 3 millions de personnes exécutées. Sans compter les emprisonnés par millions, les déportés, les torturés et les viols de masse ainsi que tous ceux qui, jusqu’à maintenant encore, seront privés de leurs droits.
Qui, ici en France, en a entendu parler ? Quels médias en parlent ? Personne.
Pourtant, au mois d’octobre 1965 la presse occidentale – presse dite « libre » en parle. Jugez plutôt :
« Indonésie : de l’Espoir, là où il n’y en avait plus » US News & World Report Harold Holt premier ministre australien. « avec 500 000 à 1 million de communistes au tapis… je pense que l’on peut sans se tromper affirmer qu’une réorientation a eu lieu » New York Time « La meilleure nouvelle pour le camp occidental depuis des années en Asie ». Times Magasine :
ce massacre dont on ne parle jamais en France c’est le massacre de 1 à 3 millions de communistes ou supposés tels en Indonésie à l’automne 1965, et ce avec l’assentiment et le soutien de l’Occident capitaliste.
Le PKI 3e parti communiste du monde en 1965
Dans les années 1960, l’Indonésie de SUKARNO, après avoir été le pays chef de file des non-alignés (organisateur de la conférence de Bandung), se rapproche du bloc socialiste. Le parti communiste indonésien (PKI) est alors le troisième plus grand parti communiste du monde,dirigé par DN Aidit Fort de plusieurs millions d’adhérents et sympathisants auprès de ses organisations de jeunesses (Pemuda Rakyat) ou féministes (Gerwani) , et de syndicat, il participe directement au combat pour l’indépendance du pays, le PKI est alors l’une des principale force de la république d’Indonésie dirigée par Soekarno. En janvier 1964, le PKI commence à procéder à la confiscation des entreprises britanniques en indonésie, après avoir rejoint le gouvernement dès 1962.Face à la menace des forces de la réaction (organisations religieuses musulmane et d’une partie de l’armée) et alors que l’Indonésie est en guerre avec la Malaysie soutenue par l’Occident, le PKI réclame que le peuple soit armé.
# 1960 : Le camp de l’Ouest subit, à ce moment là, défaites sur défaites. Au Vietnam l’armée américaine s’enlise, écrasant les Vietnamiens sous des tonnes de napalm et d’agent orange # Pour préserver ses profits, comme toujours le capitalisme se lance dans l’escalade exterministe du fascisme : en Indonésie, ce sera le génocide anticommuniste point de départ de 40 ans de la dictature de Suharto et du régime fasciste de l’Ordre Nouveau
Les faits historiques :
février 1958, tentative de coups d’état forces pro-américaine de’armée et la droite depuis Sumatra et les Sulawesi démarrant immédiatement des milliers d’arrestations de communistes dans les zones qu’il contrôle.
1959, l’armée tente d’interdire le congrès du PKI, sans succès, le président Sukarno y prononçant un discours. En 1960, il lance la politique dite de NASAKOM (nationalisme, religion et communisme). Le PKI devient l’une des composantes du front gouvernemental sans abandonner sa ligne critique
1965 Contexte de Konfrontasi,:le PKI demande à armer le peuple, ce qui est rejetté par une parti de l’armée. L’armée de l’air proche du PKI commence à entrainer 2000 membres du PKI sur la base aérien d’Halim à Jakarta.
Nuit du 30 septembre 1965, un curieux mouvement dit du 30 septembre tente un coup d’état prétend contrecarrer la confiscation d’un « comité de généraux » et rétablir le pouvoir de Soekarno. Une partie du haut commandement de l’armée est exécutée (6 généraux) dans la nuit du 30 septembre.
Sukarno est conduit en fin de nuit par la garde présidentielle a à la base aérienne d’Halim, base de l’armée de l’air réputée proche du PKI. Soekarno déclare prendre personnellement le contrôle de l’armée et nomme un proche le général Yani, Chef d’état major.
Aidit président du PKI y est également amené par les conjurés au prétexte qu’il est menacé par un complot de la CIA. Aidit réaffirme alors son soutien à Sukarno. Dès le 1er octobre, Aidit rejoint Jogjakarta (centre est du pays) où il participe à désamorcer le coup d’état. Dans la nuit du 1er au 2 octobre, le principal quotidien du PKI condamne fermement toute tentative de coup d’état.
Le coup d’état d’un général pro américain, Soeharto :
Dans la nuit du 30, le général SOEHARTO en charge de la force de réserve stratégique de
l’armée de terre (réputée proche des Etats-Unis, ces derniers ayant participé avec la Grande Bretagne à la formation et l’équipement de l’armée de terre violemment anti-communiste) singulièrement laissé à l’écart de la purge visant la tête de l’armée, prend le contrôle des forces armées. Et ce d’autant plus facilement, que le 5 octobre doit se tenir à Jakarta la journée des forces armées, et que donc l’ensemble des Divisions des forces armées son représentées à Jakarta par un bataillon.
Dès le 3 octobre, l’armée lance une violente campagne anti-communiste, attribuant malgré les évidences la responsabilité du coup d’état au PKI. Le 5/10 la chasse aux communistes commence à Jakarta, alors que ce même jour le comité central du PKI réaffirme son soutien à Soekarno et que le mouvement du 30 septembre est une affaire intérieure à l’armée. Le 6 octobre, à la sortie du premier conseil des ministres après les événements, les ministres communistes sont arrétés.Le 13 octobre, déportation communistes indonésiensl’organisation islamique Ansor lance à travers Java des manifestations anti PKI. L’armée, appuyée par des bandes de brigands et des milices islamiques démarre le massacre méthodique des communistes et de ceux suspectés de les soutenir,malgré les ordres donnés par Sukarno pour stopper les massacres et dénier la responsabilité du PKI. L génocide erra entre 1 et 3 millions de morts, des millions de prisonniers et déportés.
Viols, massacres, tortures, les communistes sont méthodiquement exterminés, alors que désarmé,s ils ne peuvent que rarement se défendre. Le président du PKI est tué le 22 novembre
Ceux qui survivent à la détention et sont libérés restent fichés comme prisonniers politiques (Tapol), privés à vie de leur droits.Le nombre de tués est si élevé que certaines rivières déversent pendant des jours entiers les milliers de corps qui y ont été jetés.
Sous prétexte de la crise, Suharto prend les pleins pouvoir puis écarte Sukarno qui est placé en résidence surveillée en 1967
La mise en coupe réglée du pays peut démarrer.
Indonésie : derrière le coup d’état et les massacre, le camp capitaliste ! 1965 -2015 souvenons nous ! [3/4]
# Derrière le coup d’état, le camp capitaliste
# Les USA fournissent des listes de communistes et des équipements militaires
# La Suède fournira, en décembre 1965, pour plus d’une dizaine de millions de dollars des armes et des munitions pour exterminer les communistes indonésiens
Un coup d’état occidental :
Les listes de communistes établies par l’ambassade américaine sont transmises à l’armée. Les USA notamment, soutiennent alors l’armée dans ses massacres par la fourniture d’armes et d’équipements de communication ainsi qu’un soutien financier . Selon des révélations du Washington Post de 1990, les autorités américaines suivent méthodiquement les exécutions En 1966, l’ambassadeur US à Jakarta a rassuré Suharto que « les États-Unis voient plutôt d’un bon œil et admirent ce que l’armée est en train de faire » . L’ambassadeur britannique, Sir Andrew Gilchrist, a rapporté au Ministère des Affaires Etrangères britanniques : « Je n’ai soeharto et les présidents américainsjamais caché que je pense que quelques pelotons d’exécution en Indonésie seraient un préliminaire indispensable à tout changement réel. » Ou encore toujours en 1966 M Stewart ministre britannique des affaires étrangères louant « la politique économique raisonnable » de Soeharto. Ne nous trompons pas, ce massacre génocidaire, cet holocauste des communistes et plus largement la répression de toutes forces progressistes doivent être considérés comme le vrai visage de ce qu’est le capitalisme. Nous avons vu le soutien sans faille apporté par les puissances occidentales, ces puissances dites du monde libre trépignant de joie devant un massacre qu’elles appuient. Le régime de Soeharto, les massacres, la répression sont directement l’enfant du capitalisme. Face à une Indonésie fermant de plus ses portes au capitalisme, une classe des travailleurs contestant sérieusement l’oligarchie et les impérialismes capitalistes, les forces capitalistes ont agi comme elles agissent toujours dans ces cas là. soeharto thatcher Dès novembre 1967 d’ailleurs, les pays occidentaux récoltent les fruits juteux du régime qu’ils viennent de contribuer à installer. Ce pays extrêmement riche en ressources naturelles est mis en coupe réglée lors d’une conférence à Genève. General Motors, Imperial Chemical Industries, British Leyland, British-American Tobacco, American Express, Siemens, Goodyear, the International Paper Corporation, US Steel… sont représentées. Il faut dire que l’Indonésie offre désormais outre ses ressources, une main d’œuvre taillable à merci puisque privée de tous moyens de contestation par une répression féroce. Dès le coup d’état une loi est votée dispensant pendant 5 ans les entreprises bénéficiaires de ce pillage organisé de tous impôts. L’économie du pays est directement mise dans les mains des Chicago Boys, à travers le FMI et à la Banque Mondiale et son Inter-Governmental Group on Indonesia (IGGI), dont les principaux membres étaient les Etats-Unis, le Canada, l’Europe et l’Australie. Un décret interdit le communisme. Et cela fait des décennies qu‘écrire les simples mots « classe ouvrière » peut conduire à 12 ans de prison pour « propagande communiste ». La classe capitaliste occidentale a su d’ailleurs défendre avec constance la dictature de l’Ordre Nouveau, telle un de ses portes paroles les plus émérites Margaret Thatcher déclarant au sujet de Soeharto :
« Un de nos tous meilleurs amis et de la plus grande valeur » Margaret Tatcher
Quelques années plus tard, le Chili d’Allende connaîtra lui aussi une intervention semblable. N. Klein dans son livre Thérapie du Choc a d’ailleurs fort bien documenté les similitudes de ces interventions des impérialismes occidentaux, ou la violence et l’institution de régimes fascistes participent directement à l’écrasement total et complet pour des décennies des forces progressistes pouvant s’opposer au vol des richesses des travailleurs par l’oligarchie capitaliste.
1965 /2015 : il y a 50 ans le génocide des communistes en Indonésie
L’un des pires massacres de masse du XXe siècle
N’oublions pas ! Rendons justice aux victimes !
septembre 1965. Cette date ne vous dit sans doute rien. C’était un jeudi. Un jeudi noir ou commença, en Indonésie, un des plus grands massacres de masse du XXe siècle. De 1 à 3 millions de personnes exécutées. Sans compter les emprisonnés par millions, les déportés, les torturés et les viols de masse ainsi que tous ceux qui, jusqu’à maintenant encore, seront privés de leurs droits.
Qui, ici en France, en a entendu parler ? Quels médias en parlent ? Personne.
Pourtant, au mois d’octobre 1965 la presse occidentale – presse dite « libre » en parle. Jugez plutôt :
« Indonésie : de l’Espoir, là où il n’y en avait plus » US News & World Report Harold Holt premier ministre australien. « avec 500 000 à 1 million de communistes au tapis… je pense que l’on peut sans se tromper affirmer qu’une réorientation a eu lieu » New York Time « La meilleure nouvelle pour le camp occidental depuis des années en Asie ». Times Magasine :
ce massacre dont on ne parle jamais en France c’est le massacre de 1 à 3 millions de communistes ou supposés tels en Indonésie à l’automne 1965, et ce avec l’assentiment et le soutien de l’Occident capitaliste.
Le PKI 3e parti communiste du monde en 1965
Dans les années 1960, l’Indonésie de SUKARNO, après avoir été le pays chef de file des non-alignés (organisateur de la conférence de Bandung), se rapproche du bloc socialiste. Le parti communiste indonésien (PKI) est alors le troisième plus grand parti communiste du monde,dirigé par DN Aidit Fort de plusieurs millions d’adhérents et sympathisants auprès de ses organisations de jeunesses (Pemuda Rakyat) ou féministes (Gerwani) , et de syndicat, il participe directement au combat pour l’indépendance du pays, le PKI est alors l’une des principale force de la république d’Indonésie dirigée par Soekarno. En janvier 1964, le PKI commence à procéder à la confiscation des entreprises britanniques en indonésie, après avoir rejoint le gouvernement dès 1962.Face à la menace des forces de la réaction (organisations religieuses musulmane et d’une partie de l’armée) et alors que l’Indonésie est en guerre avec la Malaysie soutenue par l’Occident, le PKI réclame que le peuple soit armé.
# 1960 : Le camp de l’Ouest subit, à ce moment là, défaites sur défaites. Au Vietnam l’armée américaine s’enlise, écrasant les Vietnamiens sous des tonnes de napalm et d’agent orange # Pour préserver ses profits, comme toujours le capitalisme se lance dans l’escalade exterministe du fascisme : en Indonésie, ce sera le génocide anticommuniste point de départ de 40 ans de la dictature de Suharto et du régime fasciste de l’Ordre Nouveau
Les faits historiques :
février 1958, tentative de coups d’état forces pro-américaine de’armée et la droite depuis Sumatra et les Sulawesi démarrant immédiatement des milliers d’arrestations de communistes dans les zones qu’il contrôle.
1959, l’armée tente d’interdire le congrès du PKI, sans succès, le président Sukarno y prononçant un discours. En 1960, il lance la politique dite de NASAKOM (nationalisme, religion et communisme). Le PKI devient l’une des composantes du front gouvernemental sans abandonner sa ligne critique
1965 Contexte de Konfrontasi,:le PKI demande à armer le peuple, ce qui est rejetté par une parti de l’armée. L’armée de l’air proche du PKI commence à entrainer 2000 membres du PKI sur la base aérien d’Halim à Jakarta.
Nuit du 30 septembre 1965, un curieux mouvement dit du 30 septembre tente un coup d’état prétend contrecarrer la confiscation d’un « comité de généraux » et rétablir le pouvoir de Soekarno. Une partie du haut commandement de l’armée est exécutée (6 généraux) dans la nuit du 30 septembre.
Sukarno est conduit en fin de nuit par la garde présidentielle a à la base aérienne d’Halim, base de l’armée de l’air réputée proche du PKI. Soekarno déclare prendre personnellement le contrôle de l’armée et nomme un proche le général Yani, Chef d’état major.
Aidit président du PKI y est également amené par les conjurés au prétexte qu’il est menacé par un complot de la CIA. Aidit réaffirme alors son soutien à Sukarno. Dès le 1er octobre, Aidit rejoint Jogjakarta (centre est du pays) où il participe à désamorcer le coup d’état. Dans la nuit du 1er au 2 octobre, le principal quotidien du PKI condamne fermement toute tentative de coup d’état.
Le coup d’état d’un général pro américain, Soeharto :
Dans la nuit du 30, le général SOEHARTO en charge de la force de réserve stratégique de
l’armée de terre (réputée proche des Etats-Unis, ces derniers ayant participé avec la Grande Bretagne à la formation et l’équipement de l’armée de terre violemment anti-communiste) singulièrement laissé à l’écart de la purge visant la tête de l’armée, prend le contrôle des forces armées. Et ce d’autant plus facilement, que le 5 octobre doit se tenir à Jakarta la journée des forces armées, et que donc l’ensemble des Divisions des forces armées son représentées à Jakarta par un bataillon.
Dès le 3 octobre, l’armée lance une violente campagne anti-communiste, attribuant malgré les évidences la responsabilité du coup d’état au PKI. Le 5/10 la chasse aux communistes commence à Jakarta, alors que ce même jour le comité central du PKI réaffirme son soutien à Soekarno et que le mouvement du 30 septembre est une affaire intérieure à l’armée. Le 6 octobre, à la sortie du premier conseil des ministres après les événements, les ministres communistes sont arrétés.Le 13 octobre, déportation communistes indonésiensl’organisation islamique Ansor lance à travers Java des manifestations anti PKI. L’armée, appuyée par des bandes de brigands et des milices islamiques démarre le massacre méthodique des communistes et de ceux suspectés de les soutenir,malgré les ordres donnés par Sukarno pour stopper les massacres et dénier la responsabilité du PKI. L génocide erra entre 1 et 3 millions de morts, des millions de prisonniers et déportés.
Viols, massacres, tortures, les communistes sont méthodiquement exterminés, alors que désarmé,s ils ne peuvent que rarement se défendre. Le président du PKI est tué le 22 novembre
Ceux qui survivent à la détention et sont libérés restent fichés comme prisonniers politiques (Tapol), privés à vie de leur droits.Le nombre de tués est si élevé que certaines rivières déversent pendant des jours entiers les milliers de corps qui y ont été jetés.
Sous prétexte de la crise, Suharto prend les pleins pouvoir puis écarte Sukarno qui est placé en résidence surveillée en 1967
La mise en coupe réglée du pays peut démarrer.
Indonésie : derrière le coup d’état et les massacre, le camp capitaliste ! 1965 -2015 souvenons nous ! [3/4]
# Derrière le coup d’état, le camp capitaliste
# Les USA fournissent des listes de communistes et des équipements militaires
# La Suède fournira, en décembre 1965, pour plus d’une dizaine de millions de dollars des armes et des munitions pour exterminer les communistes indonésiens
Un coup d’état occidental :
Les listes de communistes établies par l’ambassade américaine sont transmises à l’armée. Les USA notamment, soutiennent alors l’armée dans ses massacres par la fourniture d’armes et d’équipements de communication ainsi qu’un soutien financier . Selon des révélations du Washington Post de 1990, les autorités américaines suivent méthodiquement les exécutions En 1966, l’ambassadeur US à Jakarta a rassuré Suharto que « les États-Unis voient plutôt d’un bon œil et admirent ce que l’armée est en train de faire » . L’ambassadeur britannique, Sir Andrew Gilchrist, a rapporté au Ministère des Affaires Etrangères britanniques : « Je n’ai soeharto et les présidents américainsjamais caché que je pense que quelques pelotons d’exécution en Indonésie seraient un préliminaire indispensable à tout changement réel. » Ou encore toujours en 1966 M Stewart ministre britannique des affaires étrangères louant « la politique économique raisonnable » de Soeharto. Ne nous trompons pas, ce massacre génocidaire, cet holocauste des communistes et plus largement la répression de toutes forces progressistes doivent être considérés comme le vrai visage de ce qu’est le capitalisme. Nous avons vu le soutien sans faille apporté par les puissances occidentales, ces puissances dites du monde libre trépignant de joie devant un massacre qu’elles appuient. Le régime de Soeharto, les massacres, la répression sont directement l’enfant du capitalisme. Face à une Indonésie fermant de plus ses portes au capitalisme, une classe des travailleurs contestant sérieusement l’oligarchie et les impérialismes capitalistes, les forces capitalistes ont agi comme elles agissent toujours dans ces cas là. soeharto thatcher Dès novembre 1967 d’ailleurs, les pays occidentaux récoltent les fruits juteux du régime qu’ils viennent de contribuer à installer. Ce pays extrêmement riche en ressources naturelles est mis en coupe réglée lors d’une conférence à Genève. General Motors, Imperial Chemical Industries, British Leyland, British-American Tobacco, American Express, Siemens, Goodyear, the International Paper Corporation, US Steel… sont représentées. Il faut dire que l’Indonésie offre désormais outre ses ressources, une main d’œuvre taillable à merci puisque privée de tous moyens de contestation par une répression féroce. Dès le coup d’état une loi est votée dispensant pendant 5 ans les entreprises bénéficiaires de ce pillage organisé de tous impôts. L’économie du pays est directement mise dans les mains des Chicago Boys, à travers le FMI et à la Banque Mondiale et son Inter-Governmental Group on Indonesia (IGGI), dont les principaux membres étaient les Etats-Unis, le Canada, l’Europe et l’Australie. Un décret interdit le communisme. Et cela fait des décennies qu‘écrire les simples mots « classe ouvrière » peut conduire à 12 ans de prison pour « propagande communiste ». La classe capitaliste occidentale a su d’ailleurs défendre avec constance la dictature de l’Ordre Nouveau, telle un de ses portes paroles les plus émérites Margaret Thatcher déclarant au sujet de Soeharto :
« Un de nos tous meilleurs amis et de la plus grande valeur » Margaret Tatcher
Quelques années plus tard, le Chili d’Allende connaîtra lui aussi une intervention semblable. N. Klein dans son livre Thérapie du Choc a d’ailleurs fort bien documenté les similitudes de ces interventions des impérialismes occidentaux, ou la violence et l’institution de régimes fascistes participent directement à l’écrasement total et complet pour des décennies des forces progressistes pouvant s’opposer au vol des richesses des travailleurs par l’oligarchie capitaliste.
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