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Aluminium, comment s’en protéger ?

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  • Aluminium, comment s’en protéger ?

    On le boit, on le mange, on le touche, on le respire… Difficile de lui échapper, l’aluminium est partout. Il suffit de changer peu de chose pour réduire son exposition quotidienne.

    Une fois dans le corps, l’aluminium loge dans les os, les poumons, le foie et le cerveau. Si les reins en excrètent la majeure partie, une petite quantité échappe à ce filtrage. Faut-il s’en inquiéter ?

    L’Institut de veille sanitaire (InVS) répond dans une expertise de 2003 que l’aluminium est toxique chez les personnes très exposées. Il s’agit de professionnels de l’industrie de l’aluminium, chez qui des atteintes pulmonaires et nerveuses ont été liées à l’inhalation importante du métal, et de patients souffrant d’insuffisance rénale qui ont développé une maladie du système nerveux liée à l’aluminium dans les pansements gastriques et les bains de dialyses.

    Des effets avérés et de nombreuses suspicions


    Pour tous les autres, exposés à de plus faibles doses, il n’a pour l’instant pas été démontré que l’aluminium cause des maladies. Pourtant, il pourrait être impliqué dans le développement de la maladie d’Alzheimer et la survenue de maladies inflammatoires de l’intestin. 


    « C’est un toxique qui n’apporte rien à l’organisme. Autant en absorber le moins possible », insiste le cardiologue Pierre Souvet. S’il est présent en faible quantité dans l’air, on le retrouve dans l’alimentation, les produits cosmétiques et certains médicaments.

    Aluminium dans les aliments, comment limiter le risque


    L'alimentation est notre principale source d’aluminium car le métal contenu dans les sols se concentre dans les végétaux, en particulier dans les céréales et dans les légumes, bios ou non.
    Il est aussi utilisé comme additif dans les charcuteries, les gâteaux et les confiseries.
    Enfin, il peut migrer vers les aliments à partir d’emballages et d’ustensiles de cuisine, surtout sous l’effet de la chaleur et quand les aliments sont acides.

    Que sait-on des risques ?

    « Heureusement, quelles que soient les conditions, seul 0,01 à 1 % de l’aluminium ingéré traverse le tube digestif », rassure le Pr Olivier Guillard, biologiste et maître de conférences à l’université de Poitiers.

    L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a fixé la dose hebdomadaire tolérable à 1 mg par kilogramme de poids corporel. En France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) estime que celle-ci n’est dépassée que par 1,6 % des enfants et 0,2 % des adultes. «

    Pour un adulte de 60 kg, cela revient tout de même à 60 mg d’aluminium pur par semaine ! Pas sûr que l’on accepterait de les avaler si on nous les présentait dans un flacon », ironise Olivier Guillard.

    En outre, il n’y a pas que la dose qui compte : « Une exposition continue peut être délétère », rappelle Cécile Vignal, chercheuse à l’Inserm qui étudie les effets de l’aluminium sur l’intestin.

    Nos conseils

    Cuisiner les aliments acides, comme la purée de tomate ou la compote de rhubarbe ou d’abricot, avec des ustensiles acier inoxydable ou en céramique.
    Privilégier les bocaux en verre pour la conservation des aliments.
    Remplacer le papier d’alu par du papier sulfurisé pour les papillotes.
    Regarder les étiquettes permet de repérer les aliments contenant des additifs à base d’aluminium (E173, E520 à E523, E541, E554 à E556, E558, E559 et E1452).

    Dans l’eau du robinet

    En 2012, 1,6 % des analyses réalisées dans le cadre du contrôle sanitaire dépassaient encore la valeur réglementaire de 0,2 mg d’aluminium/l. Celui-ci est présent dans les ressources naturelles, mais surtout utilisé pour traiter l’eau. On peut vérifier la qualité de l’eau de son robinet sur le site du ministère de la Santé, et si elle dépasse la valeur de référence, boire de l’eau en bouteille.

    Aluminium dans les cosmétiques, comment limiter le risque

    L’aluminium se retrouve dans les vernis à ongles, les crèmes solaires, les colorants capillaires et surtout les antitranspirants. Ces derniers contiennent des sels d’aluminium, tels que le chlorohydrate d’aluminium, afin d’obturer les pores des glandes sudoripares.

    Que sait-on des risques ?


    Selon l’étude* d’Olivier Guillard et le Pr Alain Pineau, toxicologue à la faculté de pharmacie de Nantes, 18 % de ce composé traversent la peau lorsqu’elle est abîmée par les microcoupures du rasage ou de l’épilation. Faisant suite à ce travail, l’Agence nationale de sécurité du médicament (Ansm) a recommandé aux industriels de ne pas dépasser le taux de 0,6 % d’aluminium pur dans un produit cosmétique et préconise de ne pas utiliser d’antitranspirant sur une peau irritée.

    Deux études en effet ont semé le doute.

    L’une, anglaise**, a soulevé l’existence d’un plus grand nombre de cancers du sein localisés dans la zone d’application.
    L’autre, suisse***, a montré que des cellules des glandes mammaires exposées pendant neuf semaines à des doses d’aluminium correspondant à celles retrouvées dans les antitranspirants développaient des caractéristiques de cellules cancéreuses. De nouvelles études sont en cours.

    Notre conseil


    Dans le doute, opter pour un déodorant qui n’empêche pas la sudation (Cadum DEOdoux Peaux sensibles ou Le Petit Marseillais). Cela est d’autant plus judicieux que transpirer permet d’excréter de l’aluminium.

    Attention, certaines marques affichent la mention “sans aluminium chlorohydrate” mais renferment d’autres sels d’aluminium !

    Choisir la pierre d’alun n’est pas non plus une bonne idée : « Qu’elle soit naturelle ou synthétique, elle contient des sulfates d’aluminium et de potassium qui précipitent pour former aussi de l’hydroxyde d’aluminium », explique le Pr Roger Deloncle, chercheur en toxicologie.

    Aluminium dans les médicaments, comment limiter le risque

    « Certains anti-acides renferment beaucoup d’aluminium, avertit Pierre Souvet. Le Maalox contient 400 mg d’hydroxyde d’aluminium par comprimé. Si on en prend 12 par jour (la quantité maximale conseillée, NDLR), on obtient une dose 480 fois supérieure à la dose hebdomadaire de l’EFSA ! »

    Le Gelox (450 mg d’hydroxyde d’aluminium), le Phosphalugel (61,9 g de phosphate d’aluminium) en contiennent également.

    « Ces médicaments sont de moins en moins utilisés au profit de produits plus efficaces n’en contenant pas comme le Mopral », souligne Dominique Masset, responsable du pôle qualité pharmaceutique de l’Ansm.

    Notre conseil


    Leur prise doit rester occasionnelle, sans être associée à du jus d’orange ou de citron, qui augmente l’absorption de l’aluminium.
    Aluminium dans les vaccins, comment limiter le risque

    L’aluminium est utilisé dans certains vaccins pour renforcer la réaction immunitaire. On le retrouve dans le DTP (dyphtérie-tétanos-polio), les vaccins contre les hépatites A et B, le pneumocoque C et les papillomavirus.

    Or, depuis les travaux du Pr Romain Ghérardi en 1998, ces adjuvants aluminiques sont suspectés de favoriser l’apparition de la myofasciite à macrophages qui se caractérise par des douleurs musculaires et articulaires, une fatigue généralisée, des troubles du sommeil et des troubles neurocognitifs.

    En 2013, le Haut conseil de la santé publique a estimé que les données disponibles ne permettaient pas de remettre en cause la sécurité de ces vaccins au regard du bénéfice qu’ils apportent. Le débat n’est pas clos. Pour le Pr Souvet, « il est regrettable que l’on continue à utiliser ces adjuvants connaissant les risques, mais ne pas se vacciner serait encore pire. »




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