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L’UNESCO rend hommage au Cheikh al-Alawi les 28 et 29 septembre

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  • L’UNESCO rend hommage au Cheikh al-Alawi les 28 et 29 septembre

    Par Khidr Ali | 27/09/2015 | 13:11

    Al-AlawiL’Organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) va rendre durant deux jours, les 28 et 29 septembre 2015 à Paris, un hommage appuyé au Cheikh Ahmad b. Mustafâ al-‘Alawî à l’occasion du 100e anniversaire de la fondation de l’ordre (Tariqa) soufi alawî (1914), intitulant cet hommage « Une école pour la tolérance et la convivialité interreligieuse ».

    L’organisation Onusienne a rendu public un communiqué où il est souligné que « L’ordre soufi alawî a été fondé par le Cheikh al-Alawî, ayant fait de la promotion du dialogue inter-religieux sa priorité ».

    Les actions du fondateur de l’un des plus importants mouvements soufis du xxe siècle siècle, la tarîqa ‘Alawiyya, une branche de l’ordre Chadhiliyya, sont ensuite précisées et admises pour leur dimension universelle, « L’ordre montre comment mieux servir l’humanité ; comment tenter d’harmoniser et d’embellir le monde » souligne dans sa présentation l’UNESCO.

    Expliquant les fondements de la Tariqa ‘Alawiyya, l’UNESCO note ainsi qu’ « Il (l’ordre) accepte et admet tout ce qui peut apporter à l’homme le confort matériel, mais toujours en étroite relation avec la dimension intérieure, dans un équilibre permanent entre le profane et le sacré ».

    Enfin, le texte de l’organisation internationale affirme que « L’ordre mise sur la fraternité aimante des hommes. Il invite, en effet, à ne pas rejeter la rationalité au détriment de la spiritualité, à ne pas s’enfermer dans une religiosité frileuse ».

    « Un apport universel pour l’humanité »

    Par cet écrit, qui est une reconnaissance, certes tardive mais qui a le mérite d’exister aujourd’hui sous la forme d’un hommage à un grand maître soufi, l’UNESCO considère ainsi le Cheikh al-Alawî et son oeuvre exotérique et ésotérique, comme un apport universel pour l’humanité.

    Le moment est venu enfin de rendre justice à celui que désormais il faudra bien reconnaître comme le rénovateur au XX ème siècle de l’Islam, l’Islam véritable, unitaire, vivant, le Din éternel, celui des mohamadiens, des compagnons et des auxiliaires.

    Cheikh al-Alawi fut certes un soufi, et à un degré qu’aucun soufi au siècle dernier n’a pu atteindre, mais il faut le voir comme l’héritier par excellence du message islamique complet.

    Une oeuvre magistrale et considérable

    Le cheikh al-Alawi (1869-1934), considéré à juste titre comme l’une des plus grandes figures de l’Islam, considéré également comme le pôle de son époque (Qutb al-Zamane), a laissé une oeuvre magistrale et considérable avec toute sa charge de lumière, de sagesse et d’amour. Son importante oeuvre écrite est une source inépuisable de sciences tant dans l’ordre de l’exposition doctrinale que dans celui de la méthode et de l’expression des états spirituels.

    Cheikh al-Alawi a écrit de nombreux livres traitant aussi bien de soufisme, à différents niveaux, que de droit musulman, de poésie, de philosophie, de sciences et d’astronomie. Il a correspondu avec toutes sortes de savants, d’intellectuels ou même d’hommes politiques (par exemple l’Emir Abdelkrim al-Khattâbî, qui était l’un de ses disciples), promu toutes sortes d’actions de défense des intérêts des musulmans en Algérie ou ailleurs (il est notamment l’un des inspirateurs du projet de l’hôpital franco-musulman et de la Mosquée de Paris, qu’il inaugurera d’ailleurs lui-même en 1926

    Pour tout cet aspect polémique et critique de son œuvre, c’est souvent le vecteur du journalisme qu’il utilise, puisqu’il est le fondateur, l’inspirateur et parfois même directement l’un des rédacteurs de deux revues éditées dans sa propre imprimerie et distribuées dans plusieurs pays : al-Balagh al-jazâ’irî et Lisan al-Din.

    Des ouvrages marquants

    Si ses ouvrages les plus marquants sont ceux qui mettent en évidence à la fois sa connaissance de la théorie du soufisme et de tous ses auteurs phare (notamment son commentaire des aphorismes de Sîdî Abû Madyan), et la profondeur de ses commentaires ésotériques (tel son commentaire spirituel des significations cachées d’un ouvrage classique de fiqh : le Murshid al-Mu’în d’Ibn ‘Âshîr), Ahmad al-‘Alawî a également abondamment écrit sur des sujets relevant du dogme ou du culte musulman, à des fins d’instruction des disciples (notamment dans sa Risâla l-‘alawiyya et dans son Mabâdî al-ta’yîd). Il a également écrit les ouvrages suivants : La mer en ébullition, La quintessence de la sourate l’étoile, La clé des sciences de l’intime, recherches philosophiques, L’ascension des cheminants et l’aboutissement des parvenus, Les très saintes faveurs ou les dons sanctifiés, La lumière éclatante, Les préceptes en renfort, L’arbre aux secrets, Sa sagesse, Cognitions universelles, La voie du soufisme, Les flux vitaux de la sagesse etc…

    Il a réalisé un commentaire partiel de la sourate La Vache, selon quatre points de vue superposés. Deux ouvrages relativement détaillés lui ont permis de défendre le soufisme contre les réformistes, et notamment le Qawl l-ma’rûf (Lettre ouverte à ceux qui critiquent le soufisme ). Son Miftâh al-shuhûd est une sorte de traité de cosmologie et d’astronomie mêlant connaissances modernes et point de vue traditionnel.

    Enfin, son Dîwân, ensemble de poésies spirituelles auquel les disciples ont recours pour les séances de samâ’, représente, avec ses Munâjâ (« apartés ») et ses aphorismes (« Sa Sagesse »), l’aspect le plus intime de sa production littéraire.

    Par ailleurs, il est l’auteur de nombreux articles parus dans ses revues, et de plusieurs petits traités touchant aux sujets les plus divers, notamment ses Réponses à l’Occident.

    Le cheikh al-Alawi a beaucoup écrit mais beaucoup ont également écrit sur lui tels Martin Lings Un saint soufi du xxe siècle. Johan Cartigny Le Cheikh al-Alawi: témoignages et documents, Jossot, Abdul’karim Les sentiers d’Allah, Khelifa, Salah Alawisme et Madanisme, des origines immédiates aux années 1950, Berque Augustin Un mystique moderniste : le Cheikh Ben Aliwa, M. Chabry Les contours de la sainteté dans la figure de l’algérien Ahmad Alawî, Ghezala Boughanem Al-tarîqa al-‘alawiyya fî l-jazâ’ir wa makânatuhâ l-dîniyya wa l-ijtimâ’iyya 1909 – 1934 etc…
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