Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Genève:«Le sentiment anti frontalier semble revenir»

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Genève:«Le sentiment anti frontalier semble revenir»

    Un Genevois habitant en Haute-Savoie a retrouvé un mot de menaces pour s’être parqué côté suisse avec sa voiture immatriculée en France.

    Juan* est «dégoûté et très énervé». Mardi dernier, il a retrouvé un tract au contenu menaçant, glissé derrière l’essuie-glace de sa voiture parquée sur la commune genevoise de Confignon. «La prochaine fois que nous voyons votre véhicule dans le quartier, il lui arrivera des «bricoles» qui vous coûteront bien plus cher que l’abonnement de parking», dit le flyer anonyme relayé par plusieurs médias de la région.

    Le tort de Juan? Avoir garé sa voiture aux plaques françaises sur une place illimitée de la commune pendant ses heures de travail. Après 50 ans passés à Genève, le quinquagénaire est devenu frontalier en 2011. «Pour accéder à la propriété, la classe moyenne est obligée de passer la frontière», explique-t-il. Depuis, il fait quotidiennement le trajet entre la Haute-Savoie et la cité de Calvin et parque son auto sur des places blanches de la région, comme beaucoup d’autres pendulaires. La manœuvre n’avait jamais posé de problème, jusqu’à cette semaine.

    «Je sais parfaitement que cette méchanceté gratuite est le fait d’un individu unique, frustré, lâche et jaloux et qu’elle ne reflète pas le sentiment général, assure-t-il. Toutefois, j’ai l’impression que le sentiment anti frontalier qui avait disparu pendant longtemps est en train de refaire surface.» Il appelle à davantage de solidarité entre habitants de la région.

    Il a d’ailleurs trouvé un écho favorable auprès des autorités de Confignon. «Ce comportement est scandaleux», tonne la maire Sylvie Jay. Elle a demandé à sa police municipale de faire davantage de rondes dans le quartier. Si attrapé, l’auteur des tracts sera dénoncé à la justice. En parallèle, elle a prié le Canton d’accélérer la procédure pour créer une zone bleu dans le secteur concerné afin d’éviter l’augmentation du nombre de voitures ventouses.

    De son côté, Jean-François Besson, secrétaire général du Groupement transfrontalier européen, ne remarque pas de recrudescence d’actes anti frontalier à Genève. «C’est extrêmement rare, relève-t-il. Un pneu crevé nous a été signalé il y a deux ans. Ça reste marginal par rapport aux milliers de voitures qui passent chaque jour la frontière.»


    *Prénom d’emprunt

    (tpi)
Chargement...
X