10:20 jeudi 8 octobre 2015 | Par Radia Touri | Actualité
Les déclarations d’Issad Rebrab ont mis le gouvernement en état alerte. Après l’annonce du patron de Cevital qu’il fait l’objet d’un mandat d’arrêt en Algérie, plusieurs démentis officiels ont été apportés de la part des autorités. D’abord, le ministre de la Communication Hamid Grine a affirmé, hier mercredi matin, qu’« il n’y a aucun mandat d’arrêt contre » Issad Rebrab. Plus tard dans la journée, le général Hamel, Directeur général de la DGSN, a lui aussi démenti publiquement l’existence d’un mandat d’arrêt, précisant que Rebrab « peut rentrer et sortir comme il veut ».
Il est important de noter la célérité avec laquelle les démentis ont été apportés par les autorités, et pour cause : le pouvoir semble parfaitement conscient que la situation est absolument catastrophique pour son image et celle du pays. Le limogeage du général Toufik et la restructuration du DRS étaient présentés comme un moyen de se débarrasser d’un pouvoir parallèle opaque aux pratiques contestables. Depuis plusieurs mois, le gouvernement et la majorité présidentielle s’évertuent à faire la promotion « d’un État civil, d’un pouvoir civil et d’institutions civiles ».
Mais voilà qu’Issad Rebrab, l’entrepreneur le plus influent d’Algérie, l’homme qui pèse quatre milliards de dollars, dont la crédibilité est à la fois nationale et internationale, annonce qu’un pouvoir parallèle et opaque « cherche à le faire taire » pour « avoir dénoncé les blocages inadmissibles dont [il] fait l’objet ». Des affirmations qui se retrouvent crédibilisées par les conditions d’arrestation du général Benhadid et les déclarations du ministre de l’Industrie contre Rebrab lors de la fameuse conférence de presse. Abdeslam Bouchouareb s’était transformé à l’occasion en véritable juge, prononçant les accusations et les condamnations. Des condamnations relayées en boucle par les médias publics et proches du pouvoir.
En plus d’avoir porté un coup dur à la promesse de « l’État civil », l’affaire Rebrab est un désastre pour l’image de l’Algérie auprès des milieux d’affaires à l’étranger. « C’est une catastrophe pour notre image », résume un membre de l’Exécutif.
Elle tombe, en effet, mal à un moment où l’Algérie cherche à attirer des investisseurs étrangers, en promettant des facilités – le nouveau Code des investissements a été adopté mardi en Conseil des ministres- et de la transparence. Deux promesses qui font défaut dans l’affaire Rebrab.
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Les déclarations d’Issad Rebrab ont mis le gouvernement en état alerte. Après l’annonce du patron de Cevital qu’il fait l’objet d’un mandat d’arrêt en Algérie, plusieurs démentis officiels ont été apportés de la part des autorités. D’abord, le ministre de la Communication Hamid Grine a affirmé, hier mercredi matin, qu’« il n’y a aucun mandat d’arrêt contre » Issad Rebrab. Plus tard dans la journée, le général Hamel, Directeur général de la DGSN, a lui aussi démenti publiquement l’existence d’un mandat d’arrêt, précisant que Rebrab « peut rentrer et sortir comme il veut ».
Il est important de noter la célérité avec laquelle les démentis ont été apportés par les autorités, et pour cause : le pouvoir semble parfaitement conscient que la situation est absolument catastrophique pour son image et celle du pays. Le limogeage du général Toufik et la restructuration du DRS étaient présentés comme un moyen de se débarrasser d’un pouvoir parallèle opaque aux pratiques contestables. Depuis plusieurs mois, le gouvernement et la majorité présidentielle s’évertuent à faire la promotion « d’un État civil, d’un pouvoir civil et d’institutions civiles ».
Mais voilà qu’Issad Rebrab, l’entrepreneur le plus influent d’Algérie, l’homme qui pèse quatre milliards de dollars, dont la crédibilité est à la fois nationale et internationale, annonce qu’un pouvoir parallèle et opaque « cherche à le faire taire » pour « avoir dénoncé les blocages inadmissibles dont [il] fait l’objet ». Des affirmations qui se retrouvent crédibilisées par les conditions d’arrestation du général Benhadid et les déclarations du ministre de l’Industrie contre Rebrab lors de la fameuse conférence de presse. Abdeslam Bouchouareb s’était transformé à l’occasion en véritable juge, prononçant les accusations et les condamnations. Des condamnations relayées en boucle par les médias publics et proches du pouvoir.
En plus d’avoir porté un coup dur à la promesse de « l’État civil », l’affaire Rebrab est un désastre pour l’image de l’Algérie auprès des milieux d’affaires à l’étranger. « C’est une catastrophe pour notre image », résume un membre de l’Exécutif.
Elle tombe, en effet, mal à un moment où l’Algérie cherche à attirer des investisseurs étrangers, en promettant des facilités – le nouveau Code des investissements a été adopté mardi en Conseil des ministres- et de la transparence. Deux promesses qui font défaut dans l’affaire Rebrab.
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