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Syrie : dans les airs, sur terre ou sur mer, le dispositif militaire russe en carte

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  • Syrie : dans les airs, sur terre ou sur mer, le dispositif militaire russe en carte

    La campagne russe en Syrie s’est intensifiée et inquiète les pays de l’OTAN, après le tir de missiles de croisière depuis la mer Caspienne, le 7 octobre. Retour en carte sur la première grande opération militaire du Kremlin loin de ses frontières depuis la chute de l’Union soviétique.

    Depuis la fin du printemps, c’est une mini-armée russe d’au moins 5 000 hommes qui a été déployée en Syrie en un temps record. Avec ses avions, ses missiles, sa logistique… La carte ci-dessous indique les principaux lieux où cette force armée s’est installée, les lieux que ses bombardiers attaquent, et la façon dont elle est ravitaillée.


    Comment avons-nous procédé

    Pour reconstituer ce déploiement, outre des informations obtenues par les journalistes du « Monde », nous avons croisé des sources syriennes (rébellion comme régime), les données de l’institut de recherche américain ISW, du collectif d’investigation Bliingcat, du site d’observation maritime Bosphore Naval News, le suivi du trafic aérien en temps réel disponible sur le site Flightradar, ainsi que les communiqués et images diffusés par le ministère de la défense russe.


    • Dans les airs les – au moins – 36 avions de combat déployés sur la base aérienne de Jbel, au sud de Lattaquié, sont en charge des frappes aériennes menées contre les forces rebelles de l’Armée syrienne libre et des groupes djihadistes dans le nord-ouest du pays (essentiellement). Si une dizaine de ces avions (les Soukhoï Su-30 et Su-34) font partie de ce que l’aviation russe compte de plus récent, les autres (Soukhoï Su-24 et Su-25), même modernisés, ont 25 ans d’âge en moyenne. Au rythme actuel des frappes russes, il paraît peu probable qu’ils puissent supporter cette cadence au-delà de deux-trois mois avant d’être cloués au sol pour maintenance (ou d’être remplacés).

      Les déclarations du président de la commission des affaires étrangères du Parlement russe, estimant à trois à quatre mois la durée des opérations de Moscou en Syrie, intègrent sans doute cette contrainte. Pour ravitailler ses troupes et acheminer matériels et munitions, l’aviation russe a par ailleurs mis en place un pont aérien depuis sa grande base logistique de Mozdok (en Ossétie du Nord), survolant les espaces iranien et irakien pour atteindre la Syrie.


    • Sur terre outre les pilotes, les mécaniciens, la logistique, la défense aérienne… les quelque 5 000 hommes déployés par Moscou – selon des informations obtenues par Le Monde – s’appuient essentiellement sur l’infanterie de marine (la 810e brigade de la mer Noire), et l’artillerie (une quinzaine d’obusiers et des lance-roquettes multiples). Si ces moyens sont trop limités pour être utilisés directement contre les opposants syriens pour reconquérir du terrain – Moscou comptant de toute façon sur les troupes gouvernementales et iraniennes –, le dispositif est assez dissuasif pour contrer toute velléité d’attaque rebelle contre les bases russes.

      Des unités plus spécialisées (forces spéciales) sont cependant sans doute employées directement sur la ligne de front, au moins pour guider les frappes aériennes. Des hélicoptères (Mi-24) et un usage présumé de l’artillerie russe (lance-roquettes Smerch) ont en outre été détectés par d’Armée syrienne libredans le nord de la province de Hama, les 7 octobre et 8 octobre, en soutien à une offensive gouvernementale.
    • Sur mer le tir spectaculaire de 26 missiles de croisière par 3 à 4 bâtiments de la flotte russe de la mer Caspienne, a mis en lumière le rôle de la marine russe dans les opérations en Syrie. Mais le message, politique, était plus destiné aux pays de l’OTAN qu’aux rebelles syriens proprement dit. L’emploi de missiles de croisière navals de longue portée, armement neuf et coûteux, est discutable au regard des cibles, facilement atteignables par les avions de Lattaquié.

      Au-delà, les activités navales sont surtout destinées, d’une part, à ravitailler les garnisons des régions alaouites de Lattaquié et de Tartous (la base navale utilisée par les Russes) via un « pont » maritime mis en place à partir des ports de Sébastopol et Novorossiysk (sur la mer Noire). Et d’autre part à établir un « cordon sanitaire » au large des côtes syriennes, dont la flotte russe contrôle l’accès au moyen d’un groupe naval mené par les croiseurs Moskva et Smetlivy. Le premier disposant de missiles antiaériens de longue portée S-300 venant compléter au moins deux batteries de missiles sol-air de courte portée Pantsir S-1 installés sur la base aérienne de Lattaquié.

      Le Monde | 08.10.2015 à 17h09 |
    • Par Jules Grandin et Madjid Zerrouky

  • #2
    Les russes ont le droit d'intervenir car il y va aussi de leur sécurité ; si ces mêmes russes laissent le champs à leur ennemi occident + daech , la russie ira surement vers sa mort , poutine lui-même l'a dit : "si nous laissons faire , ils peuvent venir nous détruire jusqu'à chez nous".
    Dernière modification par ACAPULCO, 08 octobre 2015, 19h52.
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)

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    • #3
      il faut pas oublier que DAESH sont à 800 km à vole d'oiseaux de la Russie..et qui elle même compte presque plus de 10 millions de musulmans... elle est directement concernée.
      cette intervention va peut être, rabattre les cartes au M.O et l'Iran va sortir comme le grand vainqueur au grand dame des monarchies du Golfe..

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      • #4
        Daesh est le monstre sorti du ventre de l'OTAN.
        La Russie a entièrement le droit de le détruire, ... pour sa sécurité.

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