Le Prix Nobel de la paix a été attribué, ce vendredi 9 octobre, au quartet tunisien pour le dialogue « pour sa contribution décisive à la construction d’une démocratie pluraliste en Tunisie dans le sillage de la révolution de jasmin de 2011 ». Lancé à l’été 2013, le quartet est composé de l’UGTT (Union générale tunisienne du travail), de l’Utica (Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat), de l’Ordre des avocats et de Ligue des droits de l’Homme.
À travers cette distinction, le comité Nobel a cherché à encourager le processus démocratique tunisien, sans doute le plus aboutie du monde arabe.
Il envoie aussi un message aux mouvements politiques dans les autres pays arabes : la cohabitation avec l’islamisme pacifique est possible pour construire une démocratie.
Enfin, il apporte un démenti sanglant à la propagande officielle : le Printemps arabe n’est pas un complot de l’Occident pour les musulmans. Les Libyens et les Syriens sont les premiers responsables du chaos dans leurs pays.
Au Maroc voisin, les choses avancent également dans la bonne direction. Les réformes promises début 2011 par le roi du Maroc ont été menées très rapidement, avec beaucoup d’efficacité : révision de la Constitution, élections législatives qui ont porté les opposants islamistes au pouvoir puis des élections régionales le 4 septembre dernier. Ce processus a donné de la légitimité au nouveau gouvernement en place. Ce qui lui a permis de mener des réformes ambitieuses et courageuses.Reste l’Algérie. Le président Bouteflika a promis des réformes au début de l’année 2011, soit presque à la même période que le roi du Maroc. Depuis, les choses n’avancent pas. Hier encore, la présidence promettait pour la énième fois que la nouvelle Constitution viendra bientôt couronner « les réformes ». Des réformes qui se sont limitées jusqu’à présent à des changements au sein du DRS. Ces derniers ont renforcé le clan présidentiel, sans mettre fin aux anciennes pratiques.
Aujourd’hui, le président Bouteflika n’a plus aucune excuse pour ne pas amorcer des réformes sérieuses et crédibles, en s’inspirant des pays voisins. Il a tous les pouvoirs entre les mains pour mettre en place un processus de transition démocratique. Continuer à chercher à gagner du temps en espérant que les cours du pétrole vont remonter un jour est une stratégie suicidaire qui risque de mener le pays au chaos.
TSA
À travers cette distinction, le comité Nobel a cherché à encourager le processus démocratique tunisien, sans doute le plus aboutie du monde arabe.
Il envoie aussi un message aux mouvements politiques dans les autres pays arabes : la cohabitation avec l’islamisme pacifique est possible pour construire une démocratie.
Enfin, il apporte un démenti sanglant à la propagande officielle : le Printemps arabe n’est pas un complot de l’Occident pour les musulmans. Les Libyens et les Syriens sont les premiers responsables du chaos dans leurs pays.
Au Maroc voisin, les choses avancent également dans la bonne direction. Les réformes promises début 2011 par le roi du Maroc ont été menées très rapidement, avec beaucoup d’efficacité : révision de la Constitution, élections législatives qui ont porté les opposants islamistes au pouvoir puis des élections régionales le 4 septembre dernier. Ce processus a donné de la légitimité au nouveau gouvernement en place. Ce qui lui a permis de mener des réformes ambitieuses et courageuses.Reste l’Algérie. Le président Bouteflika a promis des réformes au début de l’année 2011, soit presque à la même période que le roi du Maroc. Depuis, les choses n’avancent pas. Hier encore, la présidence promettait pour la énième fois que la nouvelle Constitution viendra bientôt couronner « les réformes ». Des réformes qui se sont limitées jusqu’à présent à des changements au sein du DRS. Ces derniers ont renforcé le clan présidentiel, sans mettre fin aux anciennes pratiques.
Aujourd’hui, le président Bouteflika n’a plus aucune excuse pour ne pas amorcer des réformes sérieuses et crédibles, en s’inspirant des pays voisins. Il a tous les pouvoirs entre les mains pour mettre en place un processus de transition démocratique. Continuer à chercher à gagner du temps en espérant que les cours du pétrole vont remonter un jour est une stratégie suicidaire qui risque de mener le pays au chaos.
TSA
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