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Les Assemblées générales de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international se tiennent actuellement à Lima. Parmi les défis auxquels sont confrontés les dirigeants économiques de la planète : l'absence de croissance et le climat.
Cent quatre vingt huit pays sont réunis depuis le début de la semaine au Pérou pour tenter d'apporter des réponses à une économie mondiale en berne. L'investissement n'a plus jamais retrouvé son niveau d'avant la crise de 2008.
L'état des lieux est peu réjouissant. Le FMI a revu ses prévisions à la baisse. A peine 3% pour cette année. Il faut remonter à 2009 pour trouver une croissance aussi faible. Certes, l'heure n'est pas à un scénario catastrophe et le glas de la récession planétaire n'a pas encore sonné. Mais la situation à tout de même de quoi inquiéter. Maurice Obstfeld, chef économiste du FMI, a déclaré que « le Saint Graal d'une expansion mondiale robuste et synchronisée reste hors de portée ».
La Chine fait l'objet de toutes les attentions
Métronome de l'économie mondiale, la deuxième puissance économique tourne le dos à des décennies d'expansion économique à deux chiffres. La Chine devrait connaître cette année sa plus faible croissance en 25 ans, entrainant dans son sillage les pays émergents. Aucun continent n'est épargné, à commencer par l'Afrique, l'Asie et l'Amérique latine, tous producteurs et exportateurs de matières premières. Privés de leur premier client, ils risquent d'être doublement fragilisés si les Etats-Unis décidaient de changer de cap monétaire, accélerant ainsi les sorties de capitaux.
Les Assemblées scrutent particulièrement l'Amérique latine. Entraîné par la chute du PIB du Brésil, la région devrait entrer en récession cette année. De quoi aggraver les inégalités. Plus globalement, la croissance des pays émergents baisse pour la cinquième année consécutive. Chute du cours des matières premières, fort endettement et instabilité politique sont les facteurs qui inquiètent les économistes.
La lutte contre le réchauffement climatique, une équation compliquée
Autre thème qui agite dirigeants et banquiers : la lutte contre le réchauffement de la planète. Une équation compliquée. Soutenir la croissance tout en tenant compte du réchauffement climatique. Le nerf de cette nouvelle guerre reste son financement sous forme de dons et non de prêts. D'ici 2020, la communauté internationale s'est engagée à collecter 100 milliards de dollars d'aide annuelle pour les pays pauvres. Le seul moyen d'y parvenir est d'aller chercher l'argent dans les poches de ceux qui ne contribuent pas suffisamment à sauver la planète. À deux mois de la Conférence internationale COP 21 à Paris, il manque encore 38 milliards de dollars.
L'OCDE a dévoilé en début de semaine son plan de lutte contre l'optimisation fiscale des multinationales, les contraignant à payer l'impôt dans le pays où elles sont domiciliées. De son coté Paris souhaite mettre davantage à contribution les banques de développement, quand à la patronne du FMI, Christine Lagarde, elle propose l'instauration d'une taxe carbone. Le problème du changement climatique n'est pas seulement écologique il est aussi - et beaucoup - économique, c'est pourquoi les réponses doivent être à la hauteur de l'enjeu.
RFI
Cent quatre vingt huit pays sont réunis depuis le début de la semaine au Pérou pour tenter d'apporter des réponses à une économie mondiale en berne. L'investissement n'a plus jamais retrouvé son niveau d'avant la crise de 2008.
L'état des lieux est peu réjouissant. Le FMI a revu ses prévisions à la baisse. A peine 3% pour cette année. Il faut remonter à 2009 pour trouver une croissance aussi faible. Certes, l'heure n'est pas à un scénario catastrophe et le glas de la récession planétaire n'a pas encore sonné. Mais la situation à tout de même de quoi inquiéter. Maurice Obstfeld, chef économiste du FMI, a déclaré que « le Saint Graal d'une expansion mondiale robuste et synchronisée reste hors de portée ».
La Chine fait l'objet de toutes les attentions
Métronome de l'économie mondiale, la deuxième puissance économique tourne le dos à des décennies d'expansion économique à deux chiffres. La Chine devrait connaître cette année sa plus faible croissance en 25 ans, entrainant dans son sillage les pays émergents. Aucun continent n'est épargné, à commencer par l'Afrique, l'Asie et l'Amérique latine, tous producteurs et exportateurs de matières premières. Privés de leur premier client, ils risquent d'être doublement fragilisés si les Etats-Unis décidaient de changer de cap monétaire, accélerant ainsi les sorties de capitaux.
Les Assemblées scrutent particulièrement l'Amérique latine. Entraîné par la chute du PIB du Brésil, la région devrait entrer en récession cette année. De quoi aggraver les inégalités. Plus globalement, la croissance des pays émergents baisse pour la cinquième année consécutive. Chute du cours des matières premières, fort endettement et instabilité politique sont les facteurs qui inquiètent les économistes.
La lutte contre le réchauffement climatique, une équation compliquée
Autre thème qui agite dirigeants et banquiers : la lutte contre le réchauffement de la planète. Une équation compliquée. Soutenir la croissance tout en tenant compte du réchauffement climatique. Le nerf de cette nouvelle guerre reste son financement sous forme de dons et non de prêts. D'ici 2020, la communauté internationale s'est engagée à collecter 100 milliards de dollars d'aide annuelle pour les pays pauvres. Le seul moyen d'y parvenir est d'aller chercher l'argent dans les poches de ceux qui ne contribuent pas suffisamment à sauver la planète. À deux mois de la Conférence internationale COP 21 à Paris, il manque encore 38 milliards de dollars.
L'OCDE a dévoilé en début de semaine son plan de lutte contre l'optimisation fiscale des multinationales, les contraignant à payer l'impôt dans le pays où elles sont domiciliées. De son coté Paris souhaite mettre davantage à contribution les banques de développement, quand à la patronne du FMI, Christine Lagarde, elle propose l'instauration d'une taxe carbone. Le problème du changement climatique n'est pas seulement écologique il est aussi - et beaucoup - économique, c'est pourquoi les réponses doivent être à la hauteur de l'enjeu.
RFI