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Rubayats d'Omar El khayyam

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  • Rubayats d'Omar El khayyam

    Qui n'a pas lu samarcande d'AMin maalouf belle histoire qui nous a retracé la vie de ce grand savant!!

    Voila quelques une des ses rubayats dont on a tant entendu parler :


    I
    Tout le monde sait que je n’ai jamais murmuré la moindre prière. Tout le monde sait aussi que je n’ai jamais essayé de dissimuler mes défauts. J’ignore s’il existe une Justice et une Miséricorde... Cependant, j’ai confiance, car j’ai toujours été sincère.
    II
    Que vaut-il mieux ? S’asseoir dans une taverne, puis faire son examen de conscience, ou se prosterner dans une mosquée, l’âme close ? Je ne me préoccupe pas de savoir si nous avons un Maître et ce qu’il fera de moi, le cas échéant.
    III
    Considère avec indulgence les hommes qui s’enivrent. Dis-toi que tu as d’autres défauts. Si tu veux connaître la paix, la sérénité, penche-toi sur les déshérités de la vie, sur les humbles qui gémissent dans l’infortune, et tu te trouveras heureux.
    IV
    Fais en sorte que ton prochain n’ait pas à souffrir de ta sagesse. Domine-toi toujours. Ne t’abandonne jamais à la colère. Si tu veux t’acheminer vers la paix définitive, souris au Destin qui te frappe, et ne frappe personne.
    V
    Puisque tu ignores ce que te réserve demain, efforce-toi d’être heureux aujourd’hui. Prends une urne de vin, va t’asseoir au clair de lune, et bois, en te disant que la lune te cherchera peut-être vainement, demain.
    VI
    Le Koran, ce Livre suprême, les hommes le lisent quelquefois, mais, qui s’en délecte chaque jour ? Sur le bord de toutes les coupes pleines de vin est ciselée une secrète maxime de sagesse que nous sommes bien obligés de savourer.
    VII
    Notre trésor ? Le vin. Notre palais ? La taverne. Nos compagnes fidèles ? La soif et l’ivresse. Nous ignorons l’inquiétude, car nous savons que nos âmes, nos coeurs, nos coupes et nos robes maculées n’ont rien à craindre de la poussière, de l’eau et du feu.
    VIII
    En ce monde, contente-toi d’avoir peu d’amis. Ne cherche pas à rendre durable la sympathie que tu peux éprouver pour quelqu’un. Avant de prendre la main d’un homme, demande-toi si elle ne te frappera pas, un jour.
    IX
    Autrefois, ce vase était un pauvre amant qui gémissait de l’indifférence d’une femme. L’anse, au col du vase... son bras qui entourait le cou de la bien aimée !
    X
    Qu’il est vil, ce cœur qui ne sait pas aimer, qui ne peut s’enivrer d’amour ! Si tu n’aimes pas, comment peux-tu apprécier l’aveuglante lumière du soleil et la douce clarté de la lune ?
    XI
    Toute ma jeunesse refleurit aujourd’hui ! Du vin ! Du vin ! Que ses flammes m’embrasent ! ... Du vin ! N’importe lequel... Je ne suis pas difficile. Le meilleur, croyez bien, je le trouverai amer, comme la vie !
    XII
    Tu sais que tu n’as aucun pouvoir sur ta destinée. Pourquoi l’incertitude du lendemain te cause-t-elle de l’anxiété ? Si tu es un sage, profite du moment actuel. L’avenir ? Que t’apportera-t-il ?
    XIII
    Voici la saison ineffable, la saison de l’espérance, la saison où les âmes impatientes de s’épanouir recherchent les solitudes parfumées. Chaque fleur, est-ce la main blanche de Moïse ? Chaque brise, est-ce l’haleine de Jésus ?
    XIV
    Il ne marche pas fermement sur la Route, l’homme qui n’a pas cueilli le fruit de la Vérité. S’il a pu le ravir à l’arbre de la Science, il sait que les jours écoulés et les jours à venir ne diffèrent en rien du premier jour décevant de la Création.
    XV
    Au delà de la Terre, au delà de l’Infini, je cherchais à voir le Ciel et l’Enfer. Une voix solennelle m’a dit : "Le Ciel et l’Enfer sont en toi."
    XVI
    Rien ne m’intéresse plus. Lève-toi, pour me verser du vin ! Ce soir, ta bouche est la plus belle rose de l’univers... Du vin ! Qu’il soit vermeil comme tes joues, et que mes remords soient aussi légers que tes boucles !
    XVII
    La brise du printemps rafraîchit le visage des roses. Dans l’ombre bleue du jardin, elle caresse aussi le visage de ma bien aimée. Malgré le bonheur que nous avons eu, j’oublie notre passé. La douceur d’Aujourd’hui est si impérieuse !
    XVIII
    Longtemps encore, chercherai-je à combler de pierres l’Océan ? Je n’ai que mépris pour les libertins et les dévots. Khayyâm, qui peut affirmer que tu iras au Ciel ou dans l’Enfer ? D’abord, qu’entendons-nous par ces mots ? Connais-tu un voyageur qui ait visité ces contrées singulières ?
    XIX
    Buveur, urne immense, j’ignore qui t’a façonné ! Je sais, seulement, que tu es capable de contenir trois mesures de vin, et que la Mort te brisera, un jour. Alors, je me demanderai plus longtemps pourquoi tu as été créé, pourquoi tu as été heureux et pourquoi tu n’es que poussière.
    XX
    Aussi rapides que l’eau du fleuve ou le vent du désert, nos jours s’enfuient. Deux jours, cependant, me laissent indifférent : celui qui est parti hier et celui qui arrivera demain.
    XXI
    Quand suis-je né ? Quand mourrai-je ? Aucun homme ne peut évoquer le jour de sa naissance et désigner celui de sa mort. Viens, ma souple bien-aimée ! Je veux demander à l’ivresse de me faire oublier que nous ne saurons jamais.
    XXII
    Khayyâm, qui cousait les tentes de la Sagesse, tomba dans le brasier de la Douleur et fut réduit en cendre. L’ange Azraël a coupé les cordes de sa tente. La Mort a vendu sa gloire pour une chanson.
    XXIII
    Pourquoi t’affliges-tu, Khayyâm, d’avoir commis tant de fautes ! Ta tristesse est inutile. Après la mort, il y a le néant ou la Miséricorde.
    XXIV
    Dans les monastères, les synagogues et les mosquées se réfugient les faibles que l’Enfer épouvante. L’homme qui connaît la grandeur d’Allah ne sème pas dans son coeur les mauvaises graines de la terreur et de l’imploration.
    XXV
    Au printemps, je vais quelquefois m’asseoir à la lisière d’un champ fleuri. Lorsqu’une belle jeune fille m’apporte une coupe de vin, je ne pense guère à mon salut. Si j’avais cette préoccupation, je vaudrais moins qu’un chien.
    XXVI
    Le vaste monde : un grain de poussière dans l’espace. Toute la science des hommes : des mots. Les peuples, les bêtes et les fleurs des sept climats : des ombres. Le résultat de ta méditation perpétuelle : rien.
    XXVII
    Admettons que tu aies résolu l’énigme de la création. Quel est ton destin ? Admettons que tu aies pu dépouiller de toutes ses robes la Vérité. Quel est ton destin ? Admettons que tu aies vécu cent ans, heureux, et que tu vives cent ans encore. Quel est ton destin ?
    XXVIII
    Pénètre-toi bien de ceci : un jour, ton âme tombera de ton corps, et tu seras poussé derrière le voile qui flotte entre l’univers et l’inconnaissable. En attendant, sois heureux ! Tu ne sais pas d’où tu viens. Tu ne sais pas où tu vas.
    XXIX
    Les savants et les sages les plus illustres ont cheminé dans les ténèbres de l’ignorance. Pourtant, ils étaient les flambeaux de leur époque. Ce qu’ils ont fait ? Ils ont prononcé quelques phrases confuses, et ils se sont endormis.

  • #2
    Y'en a plein d'autres pour ceux que ça interessent allez sur
    http://1001nights.free.fr/article.php3?id_article=739

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    • #3
      je prefére plutôt celle qu'a chantées Oum Kalthoum :

      la traduction arabe par Ahmad Rami


      http://www.algerie-dz.com/forums/sho...light=kalthoum
      http://www.algerie-dz.com/forums/sho...332#post297332
      http://www.algerie-dz.com/forums/sho...light=kalthoum

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      • #4
        salut far solitaire !!
        je ne connaissais pas merciiiiiiiiiiiiii

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        • #5
          j'adore omar el kheime ! quand il dit : celui qui n'a pas péché ne connaitra jamais les délices du pardon !
          Moi j'ai un orgue de barbarie
          Et je vais pourrir leur pays !! Raphaël

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          • #6
            oui oui mais bon faut pas que ça soit une excuses pour pécher !!!!

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            • #7
              bonjour Mona
              le livre de ces quatrains en feuilles de soie de chine a sombré avec le Titanic ... (samarcande)
              "Se réunir est un début ; rester
              ensemble est un progrès ; travailler
              ensemble est la réussite."
              Henry Ford

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              • #8
                salut monalisa,

                merci de nous faire partager ces quelques passages !!

                Amin Maalouf que je connais bien évidemment, mais pas assez pour l'avoir lu....

                on m'a raconté ses livres , mais je n'ai pas pu en lire un !

                qui sait ,peut être que je vais my mettre à présent !

                @+
                "La simplicité est l'habit de la perfection" de ...j'sais plus qui !

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                • #9
                  Merci !
                  Comment vous traduirez en français le mot "Rubayats" ?
                  Soliloques ? Maximes ?

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                  • #10
                    Zifou j'espère que tu te metteras un jour à lire Ammin maalouf

                    Tad je ne sais pas !! justement avant d'ouvrir le topic je me suis posé la question

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                    • #11
                      Rubayat en français donne "Quatrains" car composé en fait de quatre vers ,rubayi de arabaa (ou quatre en arabe ),cela répond à ta question Tad ?

                      pas mal hein Monalisa ? pour quelqu'un qui ne lit pas c'est un bon début ,non ?

                      toujours est-il ,j'ai quelqu'un de proche qui aime Amin Maalouf ,donc je peux te raconter ses oeuvres (du genre "Léon l'Africain" )sans les lire !!

                      @+
                      Dernière modification par zifou, 19 décembre 2006, 10h12.
                      "La simplicité est l'habit de la perfection" de ...j'sais plus qui !

                      Commentaire


                      • #12
                        Zifou pas mal du tout l'ami

                        Commentaire


                        • #13
                          mais de rien mona !

                          Au fait,et en parlant de livres, pourrais-tu m'aider pour un autre post où je galère :
                          choix de lecture

                          les forumistes ne se bousculent pas pour répondre

                          je suis sûr (vu ton ancienneté par rapport à moi) que si tu met ton grain de sel ,il y aura foule

                          @+
                          "La simplicité est l'habit de la perfection" de ...j'sais plus qui !

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