11/10/2015
NEW YORK, USA (SIWEL) — Le Président du Gouvernement Provisoire Kabyle (Anavad), Ferhat Mehenni, arrivé vendredi en fin d'après-midi à New York, a animé une conférence-débat hier samedi à l'Ukrainian National Home, avant de procéder ce dimanche au lever du drapeau officiel kabyle devant le siège de l'ONU. Ci-dessous le texte intégral de la conférence dont le thème était : "L'indépendance de la Kabylie et la nouvelle géopolitique mondiale"
L’indépendance de la Kabylie et son impact géopolitique
Par M. Ferhat MEHENNI
Que le monde entier le sache : La Kabylie sera bientôt indépendante ! Ses enfants sont déterminés à aller vers la liberté de leur patrie. Son peuple aspire plus que jamais à exercer son droit à son autodétermination. L’impact de cet événement sur son environnement immédiat sera éminemment positif. Il va donner, une fois pour toutes, les bases politiques, économiques et sociales à une stabilité des plus durables à l’ensemble du sous-continent nord-africain, voire au-delà.
En affirmant cette vérité, j’entends siffler les sirènes paniquées des ambulances de l’ordre algérien et celles de ses soutiens qui partent vrombissant au secours d’un corps politique cancéreux qu’ils savent déjà condamné. Ils le maintiennent en vie artificielle depuis la chute du Mur de Berlin. Ils refusent de le débrancher et s’entêtent à le perfuser avec les larmes et le sang des peuples d’Algérie qui n’en peuvent plus et qui n’en veulent plus.
Cela nous permet d’énoncer cette deuxième sentence : L’Algérie va s’effondrer, et plus vite qu’on le pense. La communauté internationale devra s’y préparer pour ne pas être prise au dépourvu. Je le dis en toute simplicité en sachant que je suis à quelques centaines de mètres du siège des Nations Unies à New York. Elle va s’effondrer non pas à cause de la seule aspiration du peuple kabyle à son indépendance, tous les peuples d’Algérie aspirent chacun à son propre destin, mais à cause du fait qu’il lui manque une âme : une nation. Répétons-le, l’Algérie n’en est pas une, ce n’est pas une nation mais une mosaïque de nations qui veulent chacune disposer de son libre choix politique. Que l’on soit Kabyle, Chawi, Mozabite, Gourari, Touareg, Constantinois ou Oranais…chacun voudrait s’émanciper des porteurs d’identité qui n’est pas la sienne. Il y a ceux qui rêvent de redevenir Tunisiens ou Marocains et ceux dont le choix est de vivre seuls. C’est là leur droit absolu. Il est fini le temps où le colonialisme français les fédérait malgré eux contre lui-même. Une fois qu’il était officiellement « vaincu », une fois qu’il avait remis les clefs de l’Etat à son successeur, chacun a commencé à reconsidérer sérieusement sa situation au sein de ce pays monstrueux qui n’a fait de leur liberté et de leur dignité qu’une bouchée.
Or, pour continuer à vivre tous ensemble et former un seul et même pays, il aurait fallu que chacun en négocie la proposition en fonction de ses intérêts. Ce ne fut pas le cas et pour cause ! Les militaires avaient pris le pouvoir et tout espoir de le leur retirer reste à ce jour une pure illusion. Un colonialisme en a remplacé un autre. Alors, ceux des Kabyles qui continuent de croire ou, plus grave encore, de faire croire que la Kabylie finira par trouver la solution à ses problèmes au sein d’une Algérie de rêve ne sont pas crédibles. De deux choses l’une : ou ce sont des naïfs ou de dangereux manipulateurs. Tout le monde sait que l’Algérie va tomber d’un jour à l’autre. N’était une certaine intervention étrangère qui la porte à bras le corps, nous vivrions déjà avec une nouvelle géopolitique régionale plus stable et moins dangereuse que celle qui fait de ses enfants des kamikazes islamistes. N’était ce criminel soutien, chacun de nos peuples vivrait aujourd’hui son indépendance en toute liberté et avec fierté. Chacun entretiendrait des relations d’amitié et de fraternité avec son environnement international.
Toutefois, quoi qu’il en soit, la fille issue du viol colonial du 5 juillet 1830 va mourir de sa belle mort. Alors, la Kabylie émergera sans coup férir des ruines de l’Algérie pour empêcher le chaos de s’installer autour d’elle. Dans la lutte à mort que se livrent ces deux acteurs depuis près de 55 ans, c’est le réel qui va l’emporter sur la fiction. La Kabylie est le réel et l’Algérie, la fiction.
L’Algérie va tomber aussi du fait de ses propres tares, qu’elles soient congénitales ou acquises. Liberticide de naissance, vivant de son passé pour mieux occulter le présent et faire l’impasse sur notre devenir, elle a toujours regardé derrière elle au lieu de regarder devant. Elle a privilégié le fait d’idéaliser le passé que de construire un avenir à ses enfants. Elle a préféré valoriser la corruption au lieu de l’honnêteté, la rente à la place du travail, la contrainte et la répression au respect du droit. L’Algérie a opté d’imposer le silence au lieu de libérer la parole. Elle préfère la soumission du citoyen à son adhésion, l’aliénation identitaire et la falsification de l’histoire à la réalité de ses peuples et de leurs identités, l’hypocrisie à la franchise. Elle a avili la classe politique qu’elle a ravalée au statut de pantin et les opposants à celui d’idiots utiles tout en rackettant ses entrepreneurs. Elle a muselé la presse et confisqué le champ médiatique au seul profit du clan au pouvoir. Elle a préféré dilapider des milliers de milliards de dollars issus de la rente pétrolière que d’investir dans le développement, le savoir et les universités, la recherche fondamentale et l’innovation technologique. L’Algérie a voulu faire de ses citoyens de simples esclaves, un troupeau de moutons.
I
NEW YORK, USA (SIWEL) — Le Président du Gouvernement Provisoire Kabyle (Anavad), Ferhat Mehenni, arrivé vendredi en fin d'après-midi à New York, a animé une conférence-débat hier samedi à l'Ukrainian National Home, avant de procéder ce dimanche au lever du drapeau officiel kabyle devant le siège de l'ONU. Ci-dessous le texte intégral de la conférence dont le thème était : "L'indépendance de la Kabylie et la nouvelle géopolitique mondiale"
L’indépendance de la Kabylie et son impact géopolitique
Par M. Ferhat MEHENNI
Que le monde entier le sache : La Kabylie sera bientôt indépendante ! Ses enfants sont déterminés à aller vers la liberté de leur patrie. Son peuple aspire plus que jamais à exercer son droit à son autodétermination. L’impact de cet événement sur son environnement immédiat sera éminemment positif. Il va donner, une fois pour toutes, les bases politiques, économiques et sociales à une stabilité des plus durables à l’ensemble du sous-continent nord-africain, voire au-delà.
En affirmant cette vérité, j’entends siffler les sirènes paniquées des ambulances de l’ordre algérien et celles de ses soutiens qui partent vrombissant au secours d’un corps politique cancéreux qu’ils savent déjà condamné. Ils le maintiennent en vie artificielle depuis la chute du Mur de Berlin. Ils refusent de le débrancher et s’entêtent à le perfuser avec les larmes et le sang des peuples d’Algérie qui n’en peuvent plus et qui n’en veulent plus.
Cela nous permet d’énoncer cette deuxième sentence : L’Algérie va s’effondrer, et plus vite qu’on le pense. La communauté internationale devra s’y préparer pour ne pas être prise au dépourvu. Je le dis en toute simplicité en sachant que je suis à quelques centaines de mètres du siège des Nations Unies à New York. Elle va s’effondrer non pas à cause de la seule aspiration du peuple kabyle à son indépendance, tous les peuples d’Algérie aspirent chacun à son propre destin, mais à cause du fait qu’il lui manque une âme : une nation. Répétons-le, l’Algérie n’en est pas une, ce n’est pas une nation mais une mosaïque de nations qui veulent chacune disposer de son libre choix politique. Que l’on soit Kabyle, Chawi, Mozabite, Gourari, Touareg, Constantinois ou Oranais…chacun voudrait s’émanciper des porteurs d’identité qui n’est pas la sienne. Il y a ceux qui rêvent de redevenir Tunisiens ou Marocains et ceux dont le choix est de vivre seuls. C’est là leur droit absolu. Il est fini le temps où le colonialisme français les fédérait malgré eux contre lui-même. Une fois qu’il était officiellement « vaincu », une fois qu’il avait remis les clefs de l’Etat à son successeur, chacun a commencé à reconsidérer sérieusement sa situation au sein de ce pays monstrueux qui n’a fait de leur liberté et de leur dignité qu’une bouchée.
Or, pour continuer à vivre tous ensemble et former un seul et même pays, il aurait fallu que chacun en négocie la proposition en fonction de ses intérêts. Ce ne fut pas le cas et pour cause ! Les militaires avaient pris le pouvoir et tout espoir de le leur retirer reste à ce jour une pure illusion. Un colonialisme en a remplacé un autre. Alors, ceux des Kabyles qui continuent de croire ou, plus grave encore, de faire croire que la Kabylie finira par trouver la solution à ses problèmes au sein d’une Algérie de rêve ne sont pas crédibles. De deux choses l’une : ou ce sont des naïfs ou de dangereux manipulateurs. Tout le monde sait que l’Algérie va tomber d’un jour à l’autre. N’était une certaine intervention étrangère qui la porte à bras le corps, nous vivrions déjà avec une nouvelle géopolitique régionale plus stable et moins dangereuse que celle qui fait de ses enfants des kamikazes islamistes. N’était ce criminel soutien, chacun de nos peuples vivrait aujourd’hui son indépendance en toute liberté et avec fierté. Chacun entretiendrait des relations d’amitié et de fraternité avec son environnement international.
Toutefois, quoi qu’il en soit, la fille issue du viol colonial du 5 juillet 1830 va mourir de sa belle mort. Alors, la Kabylie émergera sans coup férir des ruines de l’Algérie pour empêcher le chaos de s’installer autour d’elle. Dans la lutte à mort que se livrent ces deux acteurs depuis près de 55 ans, c’est le réel qui va l’emporter sur la fiction. La Kabylie est le réel et l’Algérie, la fiction.
L’Algérie va tomber aussi du fait de ses propres tares, qu’elles soient congénitales ou acquises. Liberticide de naissance, vivant de son passé pour mieux occulter le présent et faire l’impasse sur notre devenir, elle a toujours regardé derrière elle au lieu de regarder devant. Elle a privilégié le fait d’idéaliser le passé que de construire un avenir à ses enfants. Elle a préféré valoriser la corruption au lieu de l’honnêteté, la rente à la place du travail, la contrainte et la répression au respect du droit. L’Algérie a opté d’imposer le silence au lieu de libérer la parole. Elle préfère la soumission du citoyen à son adhésion, l’aliénation identitaire et la falsification de l’histoire à la réalité de ses peuples et de leurs identités, l’hypocrisie à la franchise. Elle a avili la classe politique qu’elle a ravalée au statut de pantin et les opposants à celui d’idiots utiles tout en rackettant ses entrepreneurs. Elle a muselé la presse et confisqué le champ médiatique au seul profit du clan au pouvoir. Elle a préféré dilapider des milliers de milliards de dollars issus de la rente pétrolière que d’investir dans le développement, le savoir et les universités, la recherche fondamentale et l’innovation technologique. L’Algérie a voulu faire de ses citoyens de simples esclaves, un troupeau de moutons.
I
Commentaire