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France Canicule 2015 : trois vagues de chaleur, 3 300 morts (vidéo)

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  • France Canicule 2015 : trois vagues de chaleur, 3 300 morts (vidéo)



    Les fortes chaleurs couplées à un déficit hydrique assèchent les lacs, ici à Rambouillet, le 30 juin 2015
    © C. Magdelaine

    De fin juin à début août 2015, la France a été de nouveau affectée par d'importantes vagues de chaleur comparables à la canicule de 2003. De nombreux records de température ont été battus et plus de 3 300 personnes en sont mortes.

    Météo-France note que "cette vague de chaleur se caractérise par sa précocité". En effet, "les vagues de chaleurs importantes qui ont touché la France dans le passé se sont généralement produites plus tardivement dans l'été", généralement du 15 juillet au 15 août. En outre, "les températures maximales prévues ici sont exceptionnelles pour un mois de juillet". Rappelons que la canicule de 2003 s'était installée sur la France au milieu du mois d'août.

    Depuis mardi 30 juin, une vague de chaleur caniculaire a débuté sur la France. En cause : un puissant anticyclone alimenté par des poussées d'air chaud en provenance du Sahara et d'Espagne. Cette vague de chaleur devrait être exceptionnelle tant en intensité qu'en durée : la barre des 40°C sera probablement dépassée plusieurs jours sur le sud-ouest et celle des 35° dépassée sur de très nombreuses régions, et des valeurs de plus de 36° sont encore attendues sur le sud du pays jusque vers le 10 juillet.

    Les températures étant très élevées la nuit (plus de 20°C) et ce, pendant, plusieurs jours, la France est exposée à une canicule considérée déjà comme plus forte que celle de 2003 qui coûta la vie à 20 000 Français. Elle devrait durer au moins une semaine sur une bonne partie du pays.

    Résultat : 44 départements étaient en alerte orange mardi 30 juin, 47 mercredi 1er juillet, 51 jeudi 2 juillet et vendredi 3 juillet.



    Températures maximales du 28 juin au 04 juillet 2015 en Europe
    © NOAA / Climate Prediction Center

    Jeudi 2 juillet, c'est également la Belgique, les Pays-Bas et une partie de l'Allemagne qui connaissaient des températures supérieures à 30°C. Au final, c'est l'ensemble de l'Europe qui a été touchée par des fortes chaleurs.

    De nombreux records absolus de températures

    de nombreuses villes ont battu des records de température, qu'ils soient mensuels et même absolus, comme en témoignent les listes ci-dessous :

    Mardi 30 juin, les premiers records de températures (à l'ombre) sont tombés

    41,2°C à Belin-Beliet (Gironde). On avait jamais enregistré une telle température à cette période de l'année dans la région
    40,2°C à Cazaux (Gironde), battant les 40°C du 30 juin 1968. Station ouverte en 1921
    38,6°C à La Couronne (Charente), battant les 37,9°C du 27 juin 2011 (Station ouverte en 1976)
    38,5°C à Orthez (Pyrénées-Atlantiques), battant les 37,9°C du 21 juin 2003 (Station ouverte en 1994)
    38,2°C à Ruffec (Charente), battant les 37,3°C du 27 juin 2011 (Station ouverte en 1959)
    38,1°C à Limoges (station située en ville, à ne pas confondre avec celle situé sur l'aéroport de Bellegarde) , battant les 37,9°C du 22 juin 2003. Jeune station ouverte en 1995
    38,1°C à Melle (Deux-Sèvres), battant les 37,5°C du 22 juin 2003 (Station ouverte en 1989)
    38,1°C à Civray (Vienne), battant les 37,7°C du 22 juin 2003 (Station ouverte en 1990)
    38,0°C à Niort (Deux-Sèvres), battant les 37.8°C du 22 juin 2003 (Station ouverte en 1959)
    37.9°C à Palluau (Vendée), battant les 35,9°C du 26 juin 2011 (Station ouverte en 1989)
    37,7°C à Royan (Charente-Maritime), battant les 36,7°C du 21 juin 2003. Station ouverte en 1991
    37,4°C à La Rochelle (Station situé au Bout Blanc, à ne pas confondre avec celle située sur l'aérodrome) battant les 36,5°C du 21 juin 2003. Station ouverte en relevés depuis 1955
    37,1°C à Nantes, battant les 36.8°C du 30 juin 1952 (Station ouverte en 1945)
    36,9°C à La Roche-sur-Yon (Vendée), battant les 35,3°C du 26 juin 2011 (relevés depuis 1984)
    36,6°C à Aubusson (Creuse), battant les 35,3°C du 26 juin 2011 (Station ouverte en 1984)
    33,6°C à Saint-Brieuc (Côtes d'Armor), battant les 33,3°C du 22 juin 2003 (Station ouverte en 1985)
    33°C à Landivisiau (Finistère), battant les 32°C du 29 juin 1976 (station ouverte en 1966)
    32.8°C à Lannion (Côtes d'Armor), battant les 31,7°C du 20 juin 1998. Station ouverte en 1993
    32,3°C à Landivisiau (Finistère), battant les 32°C du 29 juin 1976. Station ouverte en 1966
    30.4°C au Mont Dore (Puy de Dôme, 1220m d'altitude), égalant les 30,4°C du 27 juin 2011 (Station ouverte en 1990)
    27,7°C à Ouessant (Finistère), battant les 27,1°C du 18 juin 2005 (Station ouverte en 1995)
    27,6°C à l'Île d'Ouessant (Finistère), battant les 27,1°C du 18/06/2005. Station ouverte en 1995.
    19,3°C au Pic du Midi de Bigorre (Hautes-Pyrénées, 2880m d'altitude), égalant les 19,3°C du 27 jun 2012 (Station ouverte en 1881)

    Mercredi 1er juillet, d'autre records de température ont été battus

    39,7°C à Paris : 2e température la plus chaude mesurée depuis 1873, après les 40,4°C du 28 juillet 1947
    39,4° à Melun battant les 38,9 °C du 12/08/2003 (station ouverte en 1947)
    37,3°C à Dieppe (76), battant les 37°C de juillet 2006 (station ouverte en 1949)
    35,1°C à Boulogne-sur-Mer (62), battant les 34,8°c d'Août 2003 (station ouverte en 1947)



    Écart à la normale 1981-2010 de la température maximale quotidienne en degrés le mercredi 1er juillet 2015 (En rouge : les valeurs supérieures à la moyenne des températures quotidiennes, en bleu : celles inférieures à cette moyenne).
    © Météo-France

    Jeudi 2 juillet, de nouveaux records ont été battus

    40,8°C à Chapet (Yvelines). Ce record bat celui mesuré le 11 Août 2003 avec 40°C
    39,7°C à Fontainebleau (Seine et Marne) pulvérisant de plus de 2°C celui datant du 26 juillet 2006 et ses 37,4°C (station ouverte en 1989).
    30,9°C mesurés à la station du Mont Dore (Puy de Dome, 1220 m d'altitude) battant les 30,3°C du 08 juillet 2010 (station ouverte en 1991)
    Vendredi 3 juillet, un record, toujours absolu, a été battu

    27,7°C mesurés à l'Alpe d'Huez (Isère, 1860 m d'altitude), battant les 27,3°C du 19/08/2012 (Station ouverte en 1989)
    Samedi 4 juillet

    26,8°C à Lons-le-Saunier (Jura), loin devant les 25,5°C du 23/06/2003
    26,1°C à Arbois (Jura), pulvérisant les 24.2°C du 20/07/2003
    24°C à l'aéroport de Roissy/Charles-de-Gaulle (Val d'Oise), battant les 23,8°C du 12/08/2003
    23,6°C à Saint-Dizier (Haute-Marne), battant les 22,6°C du 01/07/1976
    23,3°C à Château-Chinon (Nièvre), battant nettement les 22°C du 18/07/1955
    23,3°C à Clermont-Ferrand (Puy de Dôme), battant les 22,6°C du 13/09/1934
    23,2°C à Mâcon (Saône-et-Loire), battant les 23,1°C du 26/07/1983
    22,5°C à Lille (Nord), battant les 22,4°C du 09/08/2004
    22,5°C à Chaumont (Haute-Marne), battant les 21,3°C du 27/07/2013
    21,1°C à Amiens (Somme), battant les 20,8°C du 04/08/1990
    20,5°C à Mende (Lozère), battant les 20,1°C du 12/08/2003
    Dimanche 5 juillet

    28,5°C à l'Alpe-d'Huez (Isère38, 1860 m d'altitude), battant les 27,3°C du 19/08/2012. Station ouverte en 1989
    31,1°C au Lac Blanc d'Orbey (Haut-Rhin, 1080m d'altitude), battant les 30n2°C du 19/08/2012. Station ouverte en 1977
    26,5°C au Mont Cenis (Savoie, 2042 m d'altitude), représentant un record absolu suite aux 26,3°C du 18/07/2003. Station ouverte en 1992
    28,3°C au Col des Saisies (Savoie, 1633 m d'altitude), battant les 27,9°C du 19/08/2012. Station ouverte en 1992
    29,9°C au Plenay (Haute Savoie, 1515 m d'altitude), battant les 28,4°C du 13/08/2003. Station ouverte en 1995.
    Lundi 6 juillet

    34,3°C à Barcelonnette (Alpes de Haute Provence) battant les 34,2°C du 30/07/1983 (station ouverte en 1927).
    36.3°C à Embrum (Hautes-Alpes), battant les 36,1°C du 22/08/2012 (station ouverte en 1947).
    37,3°C à Rosans (Hautes-Alpes), battant les 36,7°C du 17/05/2005 (station ouverte en 1986).
    36.1°C à Mende (Lozère), battant les 35,1°C du 21/07/1989 (station ouverte en 14985).
    36°C à Saugues (Haute-Loire) battant les 35,8°C du 05/07/2015 (station ouverte en 1992).
    Mardi 7 juillet

    41,1°C à Saint-Etienne Bouthéon (43)
    39,7°C à Genève en Suisse qui bat largement son précédent record de 38,9°C
    36,7°C à Embrun qui bat son record de la veille !
    Une chaleur de plus en plus forte dans les prochains jours

    A Suivre ...

  • #2
    France Canicule 2015 : trois vagues de chaleur, 3 300 morts (vidéo) - Suite.

    Mercredi 1er juillet, la chaleur caniculaire s'est étendue vers le nord et l'est du pays, alors qu'elle régressait de l'Aquitaine aux Pays de Loire. L'alerte est étendue aux régions de Lorraine, Alsace et Franche-Comté. Les côtes de la Manche et la frange atlantique restent en marge du phénomène de canicule malgré un temps chaud, lourd et orageux.

    On attend mercredi des températures de 38°C en Ile de France, pouvant atteindre très localement 40°C. On frôlera également les 40°C en Bourgogne et en Auvergne, précise Météo-France.

    C'est dans l'est, et notamment en vallée du Rhône, que l'intensité et la durée de cet épisode de canicule vont s'avérer des plus inquiétants. Cette période caniculaire va durer jusqu'en milieu de semaine prochaine.

    La canicule se poursuivra sur l'ensemble du pays pour les journées de vendredi et samedi, en raison d'une nouvelle bouffée d'air chaud en provenance d'Espagne. Le thermomètre devrait afficher des valeurs extrêmement élevées proches des records. Pour la semaine suivante, la canicule se maintiendra dans le sud. Il fera encore très chaud au nord.

    Si cette vague de chaleur est aussi forte, voire plus forte que celle de 2003, elle devrait être plus limitée dans le temps : une semaine contre 17 jours en 2003.

    Dégradation de la qualité de l'air

    Cette situation anticyclonique couplée à de fortes températures favorise la formation de polluants atmosphériques secondaires comme l'ozone. En effet, l'ozone est un polluant photochimique et estival, dont la formation nécessite un ensoleillement et des températures importantes.

    Les conditions météorologiques de cette semaine sont donc favorables à la création d'ozone à partir des oxydes d'azote et des composés organiques volatils émis dans les agglomérations.

    Ainsi, le premier seuil de la procédure d'information et d'alerte a été déclenché pour le mardi 30 juin 2015 dans l'agglomération parisienne. Des concentrations d'ozone supérieures au seuil d'information pour l'ozone (180 µg/m3 en moyenne sur une heure) devraient impacter à la fois une zone de plus 100 km² de la région Île-de-France et plus de 10% de la population d'un département, indique Airparif.

    L'évolution de la qualité de l'air peut être suivie via nos cartes mises à jour :

    La chaleur entraîne des coupures d'électricité

    Dans la nuit de mardi à mercredi, environ un million de foyers cumulés ont été privés d'électricité en Bretagne et dans les Pays de la Loire. Une conséquence des fortes chaleurs et des différences de températures entre le matin et le soir, qui ont provoqué « des avaries de matériels », a précisé David Pivot de RTE ouest.
    Quelques 200 000 foyers ont été affectés à Cholet et dans le pays des Mauges, 230 000 foyers dans l'agglomération nantaise et le Pays de Retz et 400 000 foyers dans le département de la Vendée. En Bretagne, ont notamment été touchées les régions de Vannes et de Josselin (Morbihan), ainsi que Saint-Malo.
    Une centaine de salariés de RTE sont intervenus dans la nuit pour rétablir le courant, selon RTE.

    De plus, "des incidents sur les appareils de mesure ont eu lieu au Havre, en Gironde, dans la zone d'Etrepagny (Eure) et à Boulogne-sur-Mer." indique RTE pour la journée du 2 juillet 2015. Ainsi, près de 150 000 clients ont été privées d'électricité cette nuit de quelques minutes à quelques heures.

    Ces incidents contredisent le communiqué de RTE de début juin 2015 qui se voulait rassurant quant à la capacité du transporteur d'électricité d'affronter sereinement l'été et ses fortes chaleurs...

    Perturbation des trains en région parisienne

    Les température élevées peuvent endommager les caténaires. Ce fut le cas mercredi 1er juillet avec l'arrêt de la circulation des trains sur l'ensemble de la ligne L au départ et à l'arrivée de la gare Saint-Lazare.
    Le même phénomène s'est produit à la Gare du Nord et à la Gare Montparnasse.

    Voici l'explication de la SNCF sur ce phénomène :


    De l'eau gaspillée

    Avec la vague de chaleur, les villes ont augmenté leur consommation d'eau, comme à Rambouillet (+ 25 % en quelques jours).

    Les étangs, les plans d'eaux, les fontaines ont été pris d'assaut dans les grandes villes par les habitants à la recherche de fraîcheur.

    Plus préoccupant : dans un certain nombre de quartiers populaires, des jeunes ont ouvert les bouches d'incendie des pompiers pour des jeux d'eau et ont alimenté des piscines improvisées. Une activité strictement interdite mais qui s'est notamment propagée dans la banlieue nord de Paris, à Lyon et la métropole lilloise comme le rapporte le journal Le Parisien. Ainsi, des centaines de bouches ont été ouvertes, inondant même des rues entières.


    En Seine-St-Denis, 15 millions de litres d'eau (soit 1 500 mètre cube) à l'heure ont été déversés dans les rues sur la seule journée de vendredi. C'est trois la consommation d'une ville de 25 000 habitants comme Rambouillet pour la journée !
    Pire : 30 millions de litres d'eau ont été également gaspillés rien que dans la métropole lilloise...

    Le Syndicat des Eaux d'Ile-de-France (SEDIF) a réagi en dénonçant "ce comportement incivique [qui] rend très difficile le maintien d'une pression et d'un débit suffisants pour faire face aux besoins d'alimentation en eau ainsi qu'à la sécurité incendie à proximité des secteurs touchés."

    Bilan sanitaire de la canicule 2015 : 3 300 morts en France

    Le bilan national dressé par l'Invs le 9 octobre 2015 distingue trois épisodes caniculaires :

    un premier épisode de 10 jours du lundi 29 juin au mercredi 8 juillet ;
    un second épisode de 11 jours du lundi 13 au jeudi 23 juillet ;
    un troisième épisode de 5 jours du mercredi 5 au dimanche 9 août.
    Plus de 9 500 personnes sont passées aux urgences et/ou ont bénéficié d'une consultation SOS médecins à cause de pathologies liées à la canicule : hyperthermie/coup de chaleur, déshydratation et hyponatrémie.
    "Les passages pour déshydratation et pour hyponatrémie concernent majoritairement des personnes âgées, alors que les passages pour hyperthermie/coup de chaleur s'observent davantage chez les enfants et les adultes de moins de 75 ans", précise l'Invs.

    Plus de 4 100 personnes ont été hospitalisées à cause de la vague de chaleur et 3 300 en sont mortes à l'échelle de la France.

    Des canicules de plus en plus fréquentes avec le changement climatique

    Selon une étude de l'agence météorologique anglaise (Met Office), le réchauffement climatique en cours multiplie par dix le risque d'étés extrêmement chauds en Europe, alors que le risque était seulement doublé il y a dix à quinze ans. Résultat : des épisodes caniculaires comme 2003 risquent d'être très banals à la fin du siècle...

    Rappelons que la France a déjà essuyé plusieurs vagues de chaleur remarquables ces dernières décennies, avec une augmentation de leur fréquence depuis les années 1980 :


    Source : notre-planete.info

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