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Pour le FMI, le pétrole ne remontera pas

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  • Pour le FMI, le pétrole ne remontera pas

    Le baril se maintiendra sous les 60 dollars
    Pour les pays importateurs de substantielles économies
    C’est le moment ou jamais d’accélérer les réformes



    Entre 2015 et 2016, le Maroc devrait gagner plus de 5,5% en termes de recettes extérieures dus à la baisse des cours du pétrole, estime le FMI. Un constat corroboré déjà par les données de l’Office des changes sur les neuf premiers mois de l’année.
    En effet, la facture pétrolière a décroché de plus 32% sur cette période


    Conflits régionaux, baisse des prix du pétrole… Autant de facteurs qui devraient conditionner une croissance modeste cette année dans la région du Moyen-Orient, de l’Afrique du Nord, de l’Afghanistan et du Pakistan. Cette aire géographique correspond à un découpage du FMI.
    Le taux sera établi à 2,5% cette année avant de remonter à 4% l’an prochain, indique le Fonds monétaire international dans ses perspectives économiques régionales publiées le 21 octobre.

    Pour 2016, il faudrait surveiller deux facteurs: la recrudescence des conflits régionaux et la situation en Iran. Aussi, les experts du Fonds conseillent de diversifier les économies en dehors du pétrole. Car les prix vont probablement rester bas (de 51,6 dollars en 2015 à 50,4 en 2016). La Banque mondiale a abaissé aussi sa prévision de prix moyen du pétrole à 52 dollars le baril pour 2015 alors qu’elle prévoyait encore 57 dollars en juillet. Le projet de loi de Finances 2016 du Maroc est bâti avec l’hypothèse d’un baril à 61 dollars.

    Pour le FMI, les perspectives sont incertaines pour les pays exportateurs de pétrole. La baisse des prix entraîne une érosion des recettes d’exportation, à hauteur de 360 milliards de dollars. Un montant énorme pour l’année en cours uniquement.

    «Si de nombreux pays puisent dans leurs volants de réserves et commencent à consolider leur position budgétaire, les déficits devraient atteindre presque 13% en moyenne dans les pays exportateurs de pétrole cette année», est-il indiqué. Moody’s prêche dans le même sens. «Une baisse des cours du brut sur le long terme devrait conduire à des réformes fiscales et à une hausse des emprunts publics dans les monarchies du Golfe, dont les revenus dépendent à 90% du pétrole», a estimé l’agence de notation. Son scénario est comme suit: un prix moyen de 55 dollars le baril pour 2015 et 53 pour 2016. Il faudra s’attendre à 60 dollars en 2017.

    L’autre défi est lié au chômage. «Il sera particulièrement difficile d’assurer la viabilité des finances publiques à moyen terme puisqu’il faudra créer plus de 10 millions d’emplois pour les personnes qui devraient chercher un travail d’ici 2020 dans les pays exportateurs de pétrole de la région», a fait savoir Masood Ahmed, directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI, lors de la présentation des perspectives à Dubaï.
    Quant aux pays importateurs de pétrole, ils devront enregistrer une accélération de leur croissance (environ 4% en moyenne en 2015-2016). Le Maroc, l’Egypte et le Pakistan sont les trois pays qui exercent une forte influence sur la croissance globale. Dans ses projections, le FMI prévoit pour le Maroc un taux de croissance de 4,9% en 2015 et un léger 3,7% en 2016. Le projet de loi de Finances 2016 table sur un taux de croissance de 3%. Il cible un déficit budgétaire de 3,5%. Aussi l’investissement est maintenu à 189 milliards de DH.

    Le Royaume fera mieux que la Tunisie qui atteindra difficilement 1% cette année pour rebondir à 3% l’année prochaine. L’Egypte devra, pour sa part, enregistrer respectivement 4,2% et 4,3%. De l’avis du FMI, ces pays profitent «de la baisse des prix du pétrole et les progrès accomplis dans la mise en œuvre des réformes, la progression des transitions politiques et l’accélération de la croissance dans la zone euro». Exception faite pour le Liban, la Jordanie et la Tunisie qui sont gravement touchés par l’intensification des conflits régionaux.

    Il est recommandé aux pays importateurs d’accroître l’investissement public et d’opérer des réformes structurelles visant à stimuler une croissance tirée par le secteur privé. Ceci en particulier dans les domaines de la gouvernance, du climat des affaires, du marché du travail et de l’accès au crédit.

    «La réduction du déficit peut avoir un effet négatif moindre sur la croissance économique si elle est ciblée sur certains types de recettes comme la suppression des exonérations fiscales, plus grande progressivité de l’impôt sur le revenu et meilleure perception de l’impôt», relève le FMI. Elle devra s’appuyer aussi sur la «réorientation des dépenses prioritaires en faveur d’une aide sociale ciblée, de l’investissement, de l’éducation et des soins de santé, plutôt que des subventions énergétiques généralisées». Une plus grande souplesse du taux de change contribuerait à rehausser la compétitivité.

    Le PIB de la Syrie s’effondre

    L’impact des conflits sur l’activité économique est considérable. En effet, le PIB de la Syrie a diminué de 45-60% depuis le début du conflit, tandis que celui du Yémen a baissé de près de 30% au cours de l’année écoulée. Ces conflits produisent un grand nombre de personnes déplacées et de réfugiés (l’Europe fait face actuellement à une crise des migrants). Ils ont d’autres répercussions internationales: «Le commerce et le tourisme souffrent et la sécurité et la confiance des investisseurs se dégradent»
    Fatim-Zahra TOHRY

  • #2
    Cool, moins de pétrodollars à dépenser chez les al-saoud et Cie, les pauvres y dépendant vont avoir un manque à gagner aussi.

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