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Créativité et management : pas que pour faire joli !

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  • Créativité et management : pas que pour faire joli !

    On oppose souvent les managers et les créatifs. Il y aurait d’un côté ceux qui analysent et décident et de l’autre ceux qui ont des idées, qui imaginent et qui créent. Pourtant le temps est venu de les réconcilier. Pourquoi est-ce devenu nécessaire ? Pour innover bien sûr, résoudre des problèmes, trouver des solutions rapidement et à moindre coût, faire parler de ses produits, de sa marque… mais pas seulement.

    Dans un univers de transformations numériques et de changements constants qui bouleverse nos réflexes et qui parfois déshumanise, créer les conditions de la créativité pour soi et les autres est devenue une absolue nécessité. Pour être mieux au travail, créer plus de liens et enrichir les rapports humains.

    Comme le rappelle Niels Aziosmanoff, fondateur du Cube à Issy les Moulineaux « il faut créer les conditions d’épanouissement, de rencontre et de créativité car nous allons vers un monde disruptif », un monde qui change et perturbe nos systèmes de valeur.

    Dans ce contexte global où tout est de plus en plus rapide et incertain, où certains collaborateurs résistent et où d’autres peuvent souffrir, créer les conditions de travail qui permettent de respirer, de s’inspirer, de libérer les énergies et les potentiels est une nouvelle responsabilité du manager, pour lui-même et les autres.
    En observant et en écoutant les expériences de mes clients et en vivant aussi certaines, j’ai relevé quelques pistes qui peuvent contribuer à faire de nous des managers ou des collaborateurs créatifs.

    Des espaces de travail qui sourient

    Regardons d’abord autour de nous. L’environnement est souvent propice à la créativité. Nous voyons émerger depuis quelques années de nombreux lieux et espaces de coworking où se retrouvent des salariés indépendants dans des métiers différents. Ces lieux comme la Ruche, Mutinerie, Soleilles Cowork favorisent l’émergence d’idées, de collaborations inattendues et la sérendipité, à la fois par leur design et les événements qui animent la vie de la communauté.

    De nombreux grands groupes se rapprochent aujourd’hui de ces structures pour tisser des liens fertiles avec elles et aussi s’en inspirer. Vivre le bureau comme un espace de vie c’est aussi ce qu’ont développé les pays nordiques … En Suède, de vrais coins cuisines permettent aux équipes à tour de rôle de faire la cuisine pour les autres… A Amsterdam, j’ai observé que des structures sociales fleurissaient leurs bureaux (pas seulement l’accueil mais les espaces de réunion).Une étude japonaise a révélé que des fleurs et des plantes permettent aux hommes de trouver 15% d’idées en plus et aux femmes d’être plus souples face aux problèmes à résoudre.

    Une mobilité qui régénère

    Etre créatif, c’est aussi être en mouvement. A San Francisco ou Shanghai, on voit se développer des bureaux ou tables de travail à double position « assis-debout » qui évitent la sédentarisation et les effets néfastes qui en découlent, offrent aux salariés un autre angle, une autre perspective sur le dossier en cours. En formation, nous faisons changer les stagiaires de place et de position pour modifier leur point de vue (assis, debout et allongé parfois).

    Une dynamique qui inspire.

    Marcher pour mieux coopérer. Si renouveler l’ensemble des bureaux de sa société n’est pas évident, sortir dans le parc à côté ou le long du fleuve pour avoir un échange ouvert avec son équipe est plus facile à réaliser. A ce propos des dirigeants m’ont raconté qu’ils proposent régulièrement d’aller marcher dans un cadre plus serein avec des collaborateurs pour trouver une solution à un problème, dépasser une difficulté ou mettre en mouvement une équipe. Se déplacer pour voir les choses sous un autre angle et être créatif.

    Un management qui s’inspire de l’art.

    Beaucoup de séminaires, d’actions de formation s’appuient sur des expériences artistiques comme le théâtre d’improvisation, les fresques murales, le collage, le chant choral, les ateliers d’écriture, la cuisine, la danse. Ils ont pour objectif d’aider les managers à réinterroger leur posture, à retrouver l’état d’esprit libre et sans auto censure, de travailler leur ouverture aux autres, leur leadership, à se reconnecter à leurs émotions parfois refoulées ou simplement à ramener du plaisir et du bien-être dans les équipes.

    Certaines organisations ont fait entrer la beauté dans leurs bureaux en exposant des artistes dans les murs. Certaines vont plus loin en demandant à des artistes de poser leur regard sur ce qu’elles ont à dire pour les accompagner … et faire d’elles de belles organisations. Des coachs proposent aussi des expériences au musée, afin que les œuvres d’art offrent un autre regard au client sur sa problématique du moment.

    Des fragilités qui rendent solides et crédibles.

    Créer les conditions de la créativité c’est pour un manager montrer ses propres fragilités en étant sincère et authentique ou autoriser les gens de son équipe à montrer les leurs. A dire « ça je ne sais pas » ou « j’ai du mal ». Etre vulnérable requiert le courage d’être soi et de le montrer comme le dit Brené Brown chercheur à l’université de Houston.

    Des gens qui coopèrent.

    On peut se demander comment font les Japonais qui excellent en inventivité et en créativité. C’est qu’ils s’appuient bien souvent sur les ressources des uns et des autres, la coopération pour faire avancer l’intelligence collective.

    Tâtonner, se tromper, échouer pour réussir.


    Les entreprises aussi performantes que Blablacar ont compris que sans échec, il n’y avait pas de réussite au point d’en faire une de leurs devises. Dans le service public, un rapport sur l’innovation territoriale remis à la ministre de la Fonction publique préconise de “faire entrer la culture de « l’essai-erreur » au sein des administrations, innover dans ce secteur supposant de “repenser les modes de management et la gestion des ressources humaines”.

    Chercher, tâtonner, c’est d’ailleurs le propre de toute démarche artistique.
    Par où commencer ?


    Mais concrètement au quotidien par quoi commencer, comment développer son intention créative? Quelques idées …
    Peut-être en suscitant les émotions, en instaurant des « minutes de bonheur » au travail par exemple. Une directrice d’agence bancaire me racontait que c’était le moment le plus attendu de la journée par ses collaborateurs.

    D’autres s’entraînent à se donner de la gratitude.

    Cela peut consister également à remettre de la passion dans les échanges et dans les réunions en vivant l’expérience des forums ouverts, des réunions sans table où seule l’envie d’avancer sur un sujet tient lieu de règle du jeu.
    Coopérer en mettant en place des ateliers de co-développement pour apprendre les uns des autres, s’entraider et se soutenir est une façon de développer sa posture créative.

    Et puis, mettre des parenthèses de beauté, de vie et de liberté, des mots, des histoires, des couleurs, du rire et de l’humour, un peu de folie dans notre quotidien est à la portée de tous..
    A vous de les imaginer et de leur donner corps chaque fois que vous le pouvez et partout où vous le pouvez …
    ❤️ ❤️ Two souls with but a single thought ❤️ Two hearts that beat as one❤️ ❤️

  • #2
    Bonjour,

    Tout dépend de la bonne volonté de ceux qui ont le pouvoir de décision. Parce qu’eux seuls peuvent offrir un environnement de travail sain à ces créateurs, pour qu’ils puissent créer et mettre leurs idées en pratique.

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