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Es-tu un héros ? demanda le colonel. Non, répondit le peuple.
Es-tu un poète ? demanda le scribouillard. Non, répondit Si M'hand ou M'hand.
Es-tu un patriote ? demanda le marsien. Non, répondit le janviériste.
Es-tu un mécréant ? demanda l'islamiste. Je ne crois pas, répondit l'homme pieux.
As-tu déjà pêché ? demanda le juge. Oui, répondit le marin.
Es-tu polyglotte ? demanda le maître d'école.
Je suis polygame, répondit l'ignorant.
Es-tu patriote ? demanda le maquisard.
Oui, depuis hier, répondit le général.
La liste pourrait continuer à l'infini et je compte sur l'esprit d'à propos de chacun pour alimenter les discussions de café du commerce illicite.
Nombreux sont ceux et celles qui jugent tout le monde, en affirmant, avec une vigueur fanatique, que la vérité est entre leurs deux oreilles sans se douter qu'elle n'est pas dans leur cœur.
Ainsi le plaisir des sens est interdit, l'expression de la joie devient suspecte, tendresse et faiblesse se confondent dans une même excuse, la virilité se mesure à la longueur d'un poil de barbe et la gentillesse est l'antithèse de la crédulité.
Voilà le mot : crédulité. Qui sont donc ces gens qui croient ? Ces gens qui croient qu'ils sont les meilleurs d'entre nous. Ces gens qui s'érigent en défenseurs de la loi au nom de la foi, dans une érection obscène, construisent des barricades dont la seule fonction est de les enfermer dans leur propre piège.
Musulman en 2015 a pris un sens différent pour prétendument se rapprocher d'une époque sublimée. La «révolution» (je dis bien) coranique est loin d'être parachevée car trahie par ceux qui n'ont eu de cesse de trahir celle de Novembre. Les douctours de la (f)(l)oi après bien des années d'études sont loin de posséder la connaissance d'un homme qui, humblement, disait ne pas savoir lire mais qui avait un cœur.
Es-tu musulman ? demanda le DAESH. Et toi ? répondit le Prophète.
Par Aziz Farès
le soir d'algerie
Es-tu un poète ? demanda le scribouillard. Non, répondit Si M'hand ou M'hand.
Es-tu un patriote ? demanda le marsien. Non, répondit le janviériste.
Es-tu un mécréant ? demanda l'islamiste. Je ne crois pas, répondit l'homme pieux.
As-tu déjà pêché ? demanda le juge. Oui, répondit le marin.
Es-tu polyglotte ? demanda le maître d'école.
Je suis polygame, répondit l'ignorant.
Es-tu patriote ? demanda le maquisard.
Oui, depuis hier, répondit le général.
La liste pourrait continuer à l'infini et je compte sur l'esprit d'à propos de chacun pour alimenter les discussions de café du commerce illicite.
Nombreux sont ceux et celles qui jugent tout le monde, en affirmant, avec une vigueur fanatique, que la vérité est entre leurs deux oreilles sans se douter qu'elle n'est pas dans leur cœur.
Ainsi le plaisir des sens est interdit, l'expression de la joie devient suspecte, tendresse et faiblesse se confondent dans une même excuse, la virilité se mesure à la longueur d'un poil de barbe et la gentillesse est l'antithèse de la crédulité.
Voilà le mot : crédulité. Qui sont donc ces gens qui croient ? Ces gens qui croient qu'ils sont les meilleurs d'entre nous. Ces gens qui s'érigent en défenseurs de la loi au nom de la foi, dans une érection obscène, construisent des barricades dont la seule fonction est de les enfermer dans leur propre piège.
Musulman en 2015 a pris un sens différent pour prétendument se rapprocher d'une époque sublimée. La «révolution» (je dis bien) coranique est loin d'être parachevée car trahie par ceux qui n'ont eu de cesse de trahir celle de Novembre. Les douctours de la (f)(l)oi après bien des années d'études sont loin de posséder la connaissance d'un homme qui, humblement, disait ne pas savoir lire mais qui avait un cœur.
Es-tu musulman ? demanda le DAESH. Et toi ? répondit le Prophète.
Par Aziz Farès
le soir d'algerie