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Une famille Chrétienne Irakienne fuit Daech pour s'installer en France.

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  • Une famille Chrétienne Irakienne fuit Daech pour s'installer en France.

    REPORTAGE Installée dans une petite ville au nord de Rennes, cette famille irakienne a raconté à «20 Minutes» comment se passe son intégration sur le sol français… A son arrivée, c’est le « rire des enfants dans la rue » qui a marqué Weilet, 39 ans. « Je n’y étais plus habituée… » Aujourd’hui, la maman pose un regard aussi tendre que soulagé sur ses filles qui éclatent de rire devant les dessins animés. Ayant fui Mossoul lors d’une offensive de Daesh, cette famille irakienne, désormais installée au nord de Rennes, a longuement reçu 20 Minutes pour raconter les six premiers mois de leur nouvelle vie. -La langue : Cours particuliers à Rennes et dessins animés sur Gulli La télé est branchée sur Gulli. Zareen, 7 ans, ne parle pas beaucoup. Pas vraiment par timidité. Simplement parce qu’elle ne veut pas perdre le fil de SheZow, son dessin animé en français. « Elle apprend très très vite », sourit sa maman en… anglais. Les trois enfants progressent surtout grâce à l’école. Pour les parents, c’est plus balbutiant. Deux fois par semaine, ils se rendent à Rennes pour un cours particulier. Mais « no english, no french », s’excuse encore Adnan, le patriarche de 47 ans. -L’école : Une fac de langue à 6.200 euros pour Zewa Zareen, 7 ans, n’a aucun problème dans sa classe de CP. Zalin, 15 ans, s’est déjà fait plein de copains au collège. C’est finalement l’inscription à la fac de Zewa, 19 ans, qui a été le plus compliqué. « Elle a eu l’équivalent du bac en Irak, relate Bernard Barré, président de l’association Tabgha en charge de l’accueil de cette famille. On l’a donc inscrit au Centre d’études du français pour étrangers à l’université de Rennes. » Problème, le coût de l’inscription s’élève, au total et après l’achat de fournitures, à 6.200 euros. « Le Centre n’a pas voulu faire un geste et la Fondation de France ne pouvait pas étudier son dossier avant plusieurs mois, poursuit le responsable associatif. On a réfléchi et comme nous avions recueilli beaucoup de dons, on a réglé la note… » -La religion : Crucifix en macaronis et Notre Père en araméen C’est la paroisse de Saint-Grégoire qui a fondé l’association Tabgha dans le but d’accueillir la famille. Et depuis son arrivée, elle ne manque aucun office. « Le premier dimanche, Weilet nous a récité le Notre Père en araméen, raconte Bernard Barré, le président de Tabgha. Même si on n’a pas encore compris s’ils sont vraiment araméens, chaldéens ou orthodoxes… » Ils sont en tout cas très croyants. La déco du salon est minimaliste. Mais Abnan a tenu à fabriquer un crucifix en macaronis et spaghettis pour afficher sa foi et égayer le mur blanc. -La politique : Marine Le Pen devrait « regarder les images » « Nous ne voulons pas que vous veniez vous installer chez nous. Nous n’en avons pas les moyens ! » Weilet et Adnan regardent peu les informations mais ils ont entendu parler des prises de position de Marine Le Pen à leur sujet. « Je comprends ce qu’elle veut dire, assure la maman. Mais a-t-elle regardé les images et les photos de ce que Daesh fait aux gens comme nous ? Il faudrait peut-être lui montrer », interroge-t-elle candidement. Depuis le début du conflit, le comité des Nations unies a relaté plusieurs cas d’exécutions de masse, de décapitations, de crucifixions et d’ensevelissement de chrétiens, y compris d’enfants en Syrie et en Irak. 20 minutes.
    si on peut tromper beaucoup de monde quelque temps, ou tromper peu de monde longtemps, on ne peut tromper tout le monde tout le temps
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