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Syrie : les grandes puissances négocient le sort de Bachar el-Assad

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  • Syrie : les grandes puissances négocient le sort de Bachar el-Assad

    Des pourparlers pour trouver une solution politique au conflit syrien se déroulent à Vienne en présence de l'Iran.

    Depuis quatre ans et demi que dure la guerre, l'Iran, principal allié de Bachar el-Assad avec la Russie, n'avait jamais participé aux négociations diplomatiques visant à trouver une sortie à la crise. En 2012, Téhéran n'avait pas été invité à la conférence de Genève 1. En 2014, l'invitation à celle de Genève 2 avait été retirée par le secrétaire général de l'ONU. La participation au rendez-vous de Vienne du ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, le même qui négocia avec les grandes puissances l'accord sur le nucléaire, constitue donc en soi un événement majeur. Pour la première fois, les deux grands parrains de Bachar el-Assad ainsi que toutes les puissances régionales impliquées dans la crise syrienne se retrouvent à la même table.

    La Russie, qui depuis son intervention militaire mène la danse diplomatique au-dessus de la Syrie, est à l'origine de l'invitation. Mais Moscou a agi avec l'accord tacite des États-Unis, qui, après s'être longtemps opposés à la présence des Iraniens, ont effectué un revirement diplomatique. Washington considère désormais qu'il n'est pas possible de trouver une solution politique en Syrie sans l'Iran, qui soutient financièrement et militairement le régime de Damas. Le secrétaire d'État américain, John Kerry, estime que les pourparlers de Vienne sont «l'occasion la plus prometteuse pour trouver une ouverture politique». Il s'agit, dit-il, «d'une course pour sortir de l'enfer». De là à imaginer qu'ils débouchent sur une percée telle qu'elle permettrait une sortie de crise en Syrie, il y a un pas que peu de diplomates franchissent.

    Les discussions bloquent en effet toujours sur le sort de Bachar el-Assad, en grande partie responsable de la guerre qui ravage la Syrie. L'Iran et la Russie, les deux puissances les plus engagées sur le terrain, veulent son maintien. Les Occidentaux et leurs alliés arabes sunnites exigent son départ. Entre la Turquie dont la priorité est de lutter contre les Kurdes, l'Arabie saoudite sunnite engagée dans une guerre d'hégémonie avec l'Iran chiite, la Russie qui veut retrouver son statut de grande puissance et les Occidentaux qui veulent à la fois préserver la morale et leurs intérêts régionaux, les agendas des différentes puissances qui seront réunies autour d'une même table à Vienne sont si différents qu'il est difficile d'entrevoir la possibilité d'un compromis.
    Sans compter que le déblocage de la situation ne peut venir du terrain. En rompant les équilibres, l'intervention militaire russe a fait bouger les lignes. Mais pas au point de changer radicalement les rapports de force. «Personne n'a aujourd'hui la capacité de détruire l'un des camps qui se partagent la Syrie. Militairement, la situation est bloquée», analyse le colonel Michel Goya, historien et analyste des conflits, dans une rencontre organisée par le cercle Strategia.

    Pourtant, après quatre ans et demi de guerre, les lignes diplomatiques bougent. Sur le terrain, l'intervention militaire russe est plus laborieuse que prévu. Malgré l'appui des avions et des hélicoptères d'attaque russes, les forces loyales au régime peinent à reconquérir leurs positions. La Russie pourrait-elle lâcher Bachar el-Assad? C'est ce que pense le directeur de la CIA, l'agence centrale de renseignement américaine. Le rapprochement entre les États-Unis et l'Iran, permis par la signature de l'accord nucléaire, pourrait-il également jouer au détriment de Bachar el-Assad? Même si tel était le cas, une autre question s'imposerait: le régime syrien pourrait-il survivre sans Bachar el-Assad?

    Les pourparlers de Vienne ont une autre faiblesse: aucun acteur syrien n'a été invité à y participer. L'absence des camps qui se font la guerre en Syrie permettra peut-être d'éviter que des portes ne claquent. Mais les décisions qui pourraient éventuellement en sortir risquent d'être ignorées par le terrain.


    le figaro

  • #2
    Syrie : les grandes puissances négocient le sort de Bachar el-Assad
    Des pays qui se disent démocratiques qui décident au nom du peuple Syrien. C'est toujours la problématique du peuple immature qui ne connait pas son intérêt.
    si on peut tromper beaucoup de monde quelque temps, ou tromper peu de monde longtemps, on ne peut tromper tout le monde tout le temps

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