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DIC, Dubaï International Group va investir 680 millions d'euros pour s'offrir Liverpool, quand je pense que chez nous on ne peut ou on ne veut même pas se payer un bon footballeur pour relever le niveau de l'équipe nationale.
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Le quintuple champion d’Europe est sur le point de passer sous contrôle émirati.
APRÈS CHELSEA , Manchester United, Portsmouth, Aston Villa et West Ham, tous passés sous contrôle étranger depuis 2003, un sixième club anglais va changer de propriétaire, et non des moindres : le Liverpool FC est en effet sur le point d’être racheté par le Dubaï International Group (DIC) — basé aux Emirats arabes unis et propriété de la famille multi-milliardaire Al-Maktoum — qui s’apprête à injecter 680 millions d’euros pour s’offrir le quintuple champion d’Europe ! Rien ne sera sans doute définitivement acquis avant Noël, mais le processus apparaît inéluctable.
«Il est de notoriété publique que Liverpool a besoin d’investisseurs pour se développer, et nous espérons trouver rapidement un accord qui permettra au club d’obtenir les fonds dont il a besoin sur le terrain et en dehors», a confirmé Sameer al-Ansari, le directeur exécutif de DIC, qui est en fait la branche d’investissement de la Dubaï Holding, propriété du cheikh Mohammed Ibn Rashid Al-Maktoum.
Depuis les années 50, Liverpool a pour actionnaire majoritaire la famille Moores, dont David, l’actuel président détient 51% des actions et vient d’accepter d’ouvrir ses comptes au consortium émirati, préalable obligatoire à la vente.
300 millions d’euros pour le nouveau stade
La famille Al-Maktoum est notamment connue internationalement pour Godolphin, sa prestigieuse écurie de chevaux de course, et ses activités se sont dernièrement étendues en Grande-Bretagne avec les rachats du musée Madame Tussaud et de la chaîne hôtelière Travelodge.
Elle mettrait donc immédiatement 680 millions d’euros sur la table : 260 pour la valeur estimée du club, 120 pour l’effacement des dettes, et 300 millions supplémentaires pour la construction du nouveau stade des Reds (60.000 places), qui sera érigé d’ici à 2008 ou 2009 sur Stanley Park, le parc qui sépare Anfield de Goodison Park, le stade d’Everton.
Jusque-là, les Moores avaient repoussé les avances successives du richissime américain Robert Krat — propriétaire notamment des New Englands Patriots, franchise de la NFL — ou de Thaksin Shinawatra, le Premier ministre thaïlandais. Et s’ils font actuellement l’objet de deux autres propositions de rachat — celle de l’Américain George Gillett junior, ancien propriétaire des Harlem Globetrotters, et celle du magnat de l’immobilier nord-irlandais John Miskelly —, l’offre de DIC semble beaucoup trop importante pour être refusée, au moment où Liverpool a besoin de beaucoup de liquidités pour prétendre rivaliser sportivement avec Chelsea et Manchester United.
Un par an, tous les bastions du football anglais sont donc en train de tomber dans des mains lointaines. Après l’argent russe (Roman Abramovitch à Chelsea), américain (Malcolm Glazer à Manchester United et Randy Lerner à Aston Villa), israélien (Alexandre «Sacha» Gaydamak à Portsmouth) et islandais (Eggert Magnusson à West Ham), voilà maintenant les fortunes du golfe persique à l’attaque et tout indique que d’autres clubs du Royaume-Uni vont prochainement se laisser séduire par ces mannes miraculeuses. Arsenal tient encore bon, mais pour combien de temps ?
JEAN-MICHEL ROUET
13 déc 2006 L’Equipe
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Le quintuple champion d’Europe est sur le point de passer sous contrôle émirati.
APRÈS CHELSEA , Manchester United, Portsmouth, Aston Villa et West Ham, tous passés sous contrôle étranger depuis 2003, un sixième club anglais va changer de propriétaire, et non des moindres : le Liverpool FC est en effet sur le point d’être racheté par le Dubaï International Group (DIC) — basé aux Emirats arabes unis et propriété de la famille multi-milliardaire Al-Maktoum — qui s’apprête à injecter 680 millions d’euros pour s’offrir le quintuple champion d’Europe ! Rien ne sera sans doute définitivement acquis avant Noël, mais le processus apparaît inéluctable.
«Il est de notoriété publique que Liverpool a besoin d’investisseurs pour se développer, et nous espérons trouver rapidement un accord qui permettra au club d’obtenir les fonds dont il a besoin sur le terrain et en dehors», a confirmé Sameer al-Ansari, le directeur exécutif de DIC, qui est en fait la branche d’investissement de la Dubaï Holding, propriété du cheikh Mohammed Ibn Rashid Al-Maktoum.
Depuis les années 50, Liverpool a pour actionnaire majoritaire la famille Moores, dont David, l’actuel président détient 51% des actions et vient d’accepter d’ouvrir ses comptes au consortium émirati, préalable obligatoire à la vente.
300 millions d’euros pour le nouveau stade
La famille Al-Maktoum est notamment connue internationalement pour Godolphin, sa prestigieuse écurie de chevaux de course, et ses activités se sont dernièrement étendues en Grande-Bretagne avec les rachats du musée Madame Tussaud et de la chaîne hôtelière Travelodge.
Elle mettrait donc immédiatement 680 millions d’euros sur la table : 260 pour la valeur estimée du club, 120 pour l’effacement des dettes, et 300 millions supplémentaires pour la construction du nouveau stade des Reds (60.000 places), qui sera érigé d’ici à 2008 ou 2009 sur Stanley Park, le parc qui sépare Anfield de Goodison Park, le stade d’Everton.
Jusque-là, les Moores avaient repoussé les avances successives du richissime américain Robert Krat — propriétaire notamment des New Englands Patriots, franchise de la NFL — ou de Thaksin Shinawatra, le Premier ministre thaïlandais. Et s’ils font actuellement l’objet de deux autres propositions de rachat — celle de l’Américain George Gillett junior, ancien propriétaire des Harlem Globetrotters, et celle du magnat de l’immobilier nord-irlandais John Miskelly —, l’offre de DIC semble beaucoup trop importante pour être refusée, au moment où Liverpool a besoin de beaucoup de liquidités pour prétendre rivaliser sportivement avec Chelsea et Manchester United.
Un par an, tous les bastions du football anglais sont donc en train de tomber dans des mains lointaines. Après l’argent russe (Roman Abramovitch à Chelsea), américain (Malcolm Glazer à Manchester United et Randy Lerner à Aston Villa), israélien (Alexandre «Sacha» Gaydamak à Portsmouth) et islandais (Eggert Magnusson à West Ham), voilà maintenant les fortunes du golfe persique à l’attaque et tout indique que d’autres clubs du Royaume-Uni vont prochainement se laisser séduire par ces mannes miraculeuses. Arsenal tient encore bon, mais pour combien de temps ?
JEAN-MICHEL ROUET
13 déc 2006 L’Equipe
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