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Le PDG d’Algérie Télécom s'exprime sur la récente coupure d'Internet

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  • Le PDG d’Algérie Télécom s'exprime sur la récente coupure d'Internet

    PDG d’Algérie Télécom : « Les Algériens vont sur les réseaux sociaux, les sites de partage de vidéos… »

    Azouaou Mehmel est le PDG d’Algérie Télécom. Dans cet entretien, il revient sur la récente rupture du câble sous-marin à fibre optique, l’économie numérique, les perturbations sur le réseau ADSL, les tarifs, et ce que consultent les Algériens sur Internet…

    L’Algérie dépend d’un seul câble pour Internet. Pourquoi ?

    Nous avons actuellement deux câbles Alger-Palma et Annaba Marseille. Sauf qu’en termes de capacités, celui de Annaba est le plus important (80% du trafic de la bande passante, NDLR). Après le séisme de mai 2003 et la rupture des deux câbles sous-marins (Alger-Palma et Alger-Marseille), le gouvernement avait décidé de financer le projet d’une nouvelle liaison qui est toujours en cours. La seule difficulté était de trouver un partenaire de l’autre côté de la Méditerranée. C’est ce qui a retardé l’aboutissement de cette opération. Mais entre-temps, Algérie Télécom a pu intégrer le consortium SMWE4 et a pu réaliser son propre câble qui va de Annaba à Marseille sur fonds propres.

    Pourquoi la réalisation de la nouvelle liaison a pris du retard ?

    Algérie Télécom était confrontée à certaines contraintes administratives dont l’infructuosité des appels d’offres. C’est pour cela qu’il faudrait adapter la réglementation actuelle à la spécificité de notre métier. Les changements à la tête d’Algérie Télécom et du ministère avaient également créé une instabilité qui avait eu un impact sur les projets. Nous avons repris le dossier en 2009 après un nouvel incident (rupture d’un câble). On avait sélectionné un partenaire capable de prendre en charge toutes les formalités à l’étranger dont les autorisations pour faire aboutir ce projet et le contrat a été signé récemment.

    Vous avez appelé à développer une économie numérique en Algérie. Comment comptez-vous y contribuer ?

    Il faut déjà commencer par le contenu local et le paiement en ligne.

    Le paiement en ligne n’existe toujours pas et la loi algérienne ne permet pas la création de sites d’information par exemple…

    Aujourd’hui, nous sommes obligés de nous adapter et de suivre le développement imposé par les nouvelles technologies. Deux événements ont bouleversé notre cycle de développement : la parabole et maintenant Internet qui a apporté l’interactivité en plus.

    Quelle est votre stratégie pour développer cette économie numérique ?

    En tant qu’opérateur, nous devons développer les infrastructures, les réseaux d’accès et les solutions techniques pour favoriser l’émergence d’une économie numérique et contribuer à son essor.

    Que comptez-vous faire pour le contenu ?

    Nous encourageons la création de contenus en offrant, par exemple, des solutions pour héberger ce contenu et l’acheminer avec une qualité et de meilleurs tarifs. Beaucoup de start-up sont en train de développer des applications d’achats en ligne et nous avons les capacités pour les héberger. Mais il faut lancer le paiement en ligne pour qu’elles puissent se développer.

    Pourquoi Algérie Télécom ne crée pas une plateforme de partage de vidéo par exemple ?

    Depuis sa création et dans son développement, Algérie Télécom n’a pas vu venir le phénomène Internet. Avant le lancement de l’ADSL en 2005, Internet était réservée pour les initiés. Aujourd’hui, des gens du troisième âge utilisent des tablettes numériques et c’est excellent. Maintenant, Algérie Télécom est obligée de prendre le train en marche et de se rattraper sur le plan de l’infrastructure d’accès pour l’adapter à Internet. Cela nécessite de grands efforts et c’est ce que nous faisons.

    Algérie Télécom peine-t-elle à suivre cette évolution ?

    C’est une question de temps. Nous faisons de très grands efforts pour pouvoir satisfaire une demande de plus en plus croissante. L’étendue du territoire et de l’infrastructure en Algérie n’a absolument rien à voir avec celle d’autres pays où il existe déjà une industrie numérique et des contenus payants. En Algérie, vous avez l’ADSL dans les 48 wilayas. Nous suivons également la construction de nouvelles localités de façon parfois anarchique mais qu’il faut couvrir.

    Le ministère de l’Habitat vous a-t-il sollicité pour l’installation de vos réseaux lors de la construction des nouvelles cités ?

    Il n’y avait pas de coordination auparavant. Mais je ne leur fait pas de reproche. Auparavant, on répondait à un besoin. Il n’y avait pas la démarche d’un commerçant qui cherche à vendre un service ou un produit. Une entreprise doit normalement susciter ce besoin.

    à suivre ...
    Dernière modification par Pomaria, 31 octobre 2015, 14h02.
    Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

    Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

  • #2
    Donc, il n’est pas question de créer une plateforme de partage de vidéos pour l’instant ?
    À la fin de l’année en cours, on lancera des services à valeur ajoutée dont la VOD (vidéo à la demande). On peut créer une plateforme d’hébergement, mais il faut se pencher sur les aspects réglementaires comme les droits d’auteurs et d’éthique. Nous travaillons actuellement avec la Télévision nationale (ENTV) pour mettre ses contenus à la disposition des clients. Certains seront gratuits et d’autres payants.

    Comptez-vous mettre seulement des contenus de l’ENTV sur une plateforme de partage de vidéos ?

    Non, il n’y aura pas seulement les contenus de la Télévision nationale. Il y aura d’autres fournisseurs de contenus aussi. On fera ce qui se fait ailleurs.

    La réglementation vous permet-elle de développer ce genre de plateformes ?

    Il ne s’agit pas d’une question de réglementation seulement, mais d’une question d’éthique aussi. Des questions se posent : quel type de vidéos peut-on accepter dans ces plateformes ? Est-ce qu’elles seront diffamatoires par exemple ?

    Est ce que la réglementation ne l’interdit pas ?

    Franchement, nous n’y avons même pas pensé, ni sur le plan réglementaire, ni sur le plan de la faisabilité. Nous avons pensé commencer par fournir un contenu qui existe déjà avec la Télévision nationale et d’autres fournisseurs. Nous pourrons réfléchir plus tard à une plateforme d’hébergement de contenus pour permettre aux gens de diffuser des vidéos. Mais ce n’est pas une priorité.

    Quelles sont les conditions pour l’hébergement d’un site ?

    Il faut se rendre dans une agence commerciale d’Algérie Télécom, s’identifier pour créer votre site et payer les frais. Ils varient de 1 600 DA par an à 7 500 DA. Cela dépend de la capacité d’hébergement choisie (de 1 à 100 Gb).

    Est-ce qu’Algérie Télécom peut garantir la continuité du service ?
    Oui, votre site ne s’arrêtera pas et sera accessible partout. Sauf s’il y a rupture de câbles comme lors d’un séisme qui peut causer un blackout total. Je peux vous citer l’exemple du site de l’Office des concours du ministère de l’Éducation nationale par exemple qui est hébergé chez nous. Quand les résultats du bac et du BEM ont été annoncés, il a tenu malgré des pics de connexions (100 000 connexions simultanées). Nous avons des solutions, mais je pense qu’il faudrait qu’on se fasse confiance si on veut que les choses avancent.

    Pourquoi a-t-on une très mauvaise connexion en Algérie ?

    Dans les nouveaux quartiers, nous avons de nouveaux réseaux et nous n’avons donc pas de problèmes. Ce n’est pas le cas dans les anciens quartiers où il y a un réseau téléphonique vétuste qui ne supporte pas les débits supérieurs.

    Que faire pour améliorer la qualité de la connexion ?

    Il faut assainir les infrastructures et le réseau filaire et généraliser la fibre optique.

    Algérie Télécom parle du renouvellement des infrastructures depuis des années…

    Non, le renouvellement des infrastructures a commencé en 2009. Nous espérons pouvoir remplacer tous les équipements d’ici la fin 2016. Parallèlement, nous remplaçons les câbles en cuivre et nous installons de nouveaux équipements pour raccorder de nouvelles localités. Dans des zones assainies, nous offrons des accès à 8 MB aux clients résidentiels. Sachez que les montants investis sur le plan interne dépassent de loin les montants des liaisons internationales.

    Avez-vous fixé des délais en ce qui concerne le renouvellement des infrastructures ?

    Notre souhait était de terminer le renouvellement le plus tôt possible. Sauf que nous avons du mal à trouver des entreprises. Nous lançons des appels d’offres qui sont infructueux. Nous sommes allés vers le dispositif Ansej pour la création de micro-entreprises qui nous accompagnent pour assainir le réseau et refaire les câbles. Mais il n’y en a toujours pas assez. Toutes celles qui existent travaillent déjà pour Algérie Télécom !

    Pourquoi le service technique de votre entreprise est-il défaillant ?

    Depuis sa création, Algérie Télécom a évolué avec la mentalité d’une administration et n’avait pratiquement pas un caractère commercial. Il y a eu des défaillances lors du passage de l’administration des PTT vers l’entreprise. Il n’a pas été suivi par une organisation, par de la ressource humaine et la formation. En même temps, la technologie a beaucoup évolué. Il fallait que le personnel technique, du moins ceux de l’intervention, suivent le développement technologique. Nous avons pris conscience de ce problème et nous avons déjà commencé à y remédier.

    Que comptez-vous faire ?

    Nous avons fait en sorte à ce que l’agence commerciale ne soit plus un point d’accueil passif (un simple intermédiaire) et soit l’unique interface avec le client. Aujourd’hui, c’est l’agence commerciale qui gère les techniciens qui sont sous son autorité, ce qui n’était pas le cas auparavant. Mais ce processus rencontre de la résistance au changement, qui est un phénomène qu’on n’a pas inventé. Nous sommes confrontés à des pratiques et des gens qui travaillaient d’une certaine manière qui n’est plus adaptée aux exigences d’aujourd’hui.

    Beaucoup de clients se plaignent de la qualité de service au niveau de vos agences commerciales dont certaines sont saturées…

    Nous voulons réduire la fréquentation des agences pour paiement des factures en incitant les clients à payer via leurs comptes CCP. Mais il y a encore cette culture qui fait que tout se paie cash. Depuis le début de l’année en cours, nous avons mis en place un système de gestion de la file d’attente qui nous permet de gérer les agences commerciales à distance, notamment grâce à des caméras qui sont installées dans ces espaces. Sur les 436 agences, 73 sont suivies pour l’instant. Nous suivons les temps d’attente des clients, la présence ou l’absence des employés. Je peux vous dire que dans les 73 agences « connectées » à ce système, le comportement des employés a changé. Quand on constate dans une agence à Biskra qu’il n’y a que deux postes occupés sur huit, on demande immédiatement des explications. Cela nous permet de nous réorganiser en fonction du taux de fréquentation des agences et donc des besoins des clients. Nous allons également augmenter le nombre d’agences pour arriver à au moins une agence par daïra. Nous sommes aussi en discussion avec Algérie Poste pour ouvrir des guichets dédiés à nos services.

    Comment les Algériens utilisent l’Internet ?

    Les Algériens vont sur les réseaux sociaux, les sites de partage de vidéos et de téléchargement. 40% de la bande passante est utilisée pour les vidéos Youtube seulement. Avec Google, nous avons installé des serveurs caches pour réduire la consommation de la bande passante. Une vidéo téléchargée plusieurs fois sera stockée sur des serveurs. Nous en avons trois pour l’instant à Alger, Oran et Constantine. On compte en réaliser d’autres.

    Pensez-vous restreindre l’accès à certains sites durant une période de la journée?

    Nous ne pouvons pas faire des restrictions et bloquer des contenus. Par contre, on peut faire des classes de services afin que l’entreprise soit prioritaire en termes de qualité de service et de trafic.

    Vous avez déclaré qu’Algérie Télécom payait cher pour que les Algériens aillent sur Youtube et Facebook…

    J’avais fait cette déclaration en réponse à ceux qui demandent la réduction des tarifs. Ce n’est pas un reproche que je fais à nos clients. Les gens sont libres de voir ce qu’ils veulent, du moment qu’ils paient le prix !

    Combien coûte l’Internet ?

    C’est difficile de répondre à cette question. Nous avons le coût de l’infrastructure et sa maintenance qui sont importants. Je vous rappelle qu’on achète les équipements au même prix que les opérateurs des pays développés. L’Algérie est l’un des derniers pays qui a restructuré son secteur sur le tas et trop vite. Ce n’était pas évident. En Algérie, nous avons également cette dimension sociale dans toutes nos actions. Donc, nous devons permettre l’accès au service à tous les citoyens dans toutes les régions et sans discrimination. Par exemple, le citoyen d’In Guezzam paie sa connexion au même tarif que celui d’Alger. Sauf que le coût est différent. Il faut comprendre que l’étendue de notre territoire fera toujours que nos tarifs ne seront les mêmes que chez d’autres pays.

    Combien coûte la bande passante ?

    Nous payons plus de huit millions d’euros par an pour la bande passante. Mais le souci n’est pas la bande passante, c’est le réseau qui doit être assaini.

    Est-ce que les Algériens financent à travers les abonnements le renouvellement des infrastructures ?

    Je pense que oui. Concernant cette question, je rappelle que nous avons hérité des tarifs historiques et que nous sommes obligés de gérer. En 2007, le ministère avait pris la décision de réduire les tarifs d’Internet de 50%. Cela a mis des entreprises dans une situation délicate.

    Quel bilan faites-vous concernant le lancement de la 4G qu’on ne retrouve pas dans certains quartiers à Alger par exemple ?

    Le bilan est positif et on est en train de généraliser. Nous avons actuellement 331 000 clients. La 4G est une technologie d’accès sans fil. Il y a une limitation en termes de fréquences pour garantir une qualité de service. C’est pour cette raison que nous arrêtons les ventes dès qu’il y a saturation. Des extensions sont prévues notamment à Alger. Dans les grandes agglomérations, la 4G est une solution palliative. Dans les grandes zones urbaines, nous favorisons les connexions filaires.
    Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

    Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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    • #3
      Quelle est votre stratégie pour développer cette économie numérique ?
      En tant qu’opérateur, nous devons développer les infrastructures, les réseaux d’accès et les solutions techniques pour favoriser l’émergence d’une économie numérique et contribuer à son essor.
      Réponse évasive.. le développement de l'économie numérique ne dépend pas entièrement de l'état !!

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      • #4
        Le paiement en ligne n’existe toujours pas et la loi algérienne ne permet pas la création de sites d’information par exemple…???
        Aujourd’hui, nous sommes obligés de nous adapter et de suivre le développement imposé par les nouvelles technologies. Deux événements ont bouleversé notre cycle de développement : la parabole et maintenant Internet qui a apporté l’interactivité en plus.
        c'est une repense ça ?? sans le connaitre et apres avoir lu quelques une de ces repense , je peut en déduire qu'il est a cette place sans vraiment le mérité ....la chita continuera a faire des ravage une vingtaine d'année apres la mort de boutef ...
        tu tombe je tombe car mane e mane
        après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

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        • #5
          En tant qu’opérateur, nous devons développer les infrastructures, les réseaux d’accès et les solutions techniques pour favoriser l’émergence d’une économie numérique et contribuer à son essor.
          Mais non voyons! C'est des lois anti-cybercriminalité et autres systèmes de surveillance qu'il faut faire!!!
          C'est à croire qu'on l'a inventé, l'Internet!
          Bande de baltringues!
          "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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          • #6
            traks

            non ce n'est pas la "chiita" ce qu'il dit.

            c'est juste qu'il n'a pas de réponse ou qu'il ne maitrise pas le sujet, et c'est donc la langue de bois qui reprend le dessus !

            capo
            Réponse évasive.. le développement de l'économie numérique ne dépend pas entièrement de l'état !!
            si si, elle en dépend, en favorisant, en facilitant et en éliminant tous les blocages et les entraves à son développement, et en libérant les initiatives. notamment des jeunes entrepreneurs.
            Dernière modification par Pomaria, 31 octobre 2015, 14h29.
            Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

            Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

            Commentaire


            • #7
              c'est juste qu'il n'a pas de réponse ou qu'il ne maitrise pas le sujet, et c'est donc la langue de bois qui reprend le dessus !
              pas du tous...il a peur de donner une repense qui pourrait froisser la personne qui la mis la...
              tu tombe je tombe car mane e mane
              après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

              Commentaire


              • #8
                Pomaria

                si si, elle en dépend, en favorisant, en facilitant et en éliminant tous les blocages et les entraves à son développement, et en libérant les initiatives. notamment des jeunes entrepreneurs.
                Disons que le blocage des jeunes est surtout psychologique..
                Il suffit d'un peu d'imagination pour prendre le marché du numérique.. et l'état n'y pourra que dalle

                Commentaire


                • #9
                  Ils aiment bien copier l'occident et suivre leur exemple dans le développement :

                  - Y a combien d’opérateurs internet dans un pays européens (France, ....) ?
                  - Le débit de la bande passante est de combien pour les entreprisse et pour les particuliers ?
                  Dans la nuit noire, sur la pierre noire, une fourmi noire, ... Dieu la voit.

                  Commentaire


                  • #10
                    Après réflexion, je préfère remplacer les termes :

                    "pour prendre le marché du numérique"

                    par :

                    " pour concevoir une économie numérique et y prendre part"


                    Commentaire


                    • #11
                      Nous allons également augmenter le nombre d’agences pour arriver à au moins une agence par daïra. Nous sommes aussi en discussion avec Algérie Poste pour ouvrir des guichets dédiés à nos services.
                      un petit point positif quand même mais encore faut-il que ça se réalise pas dans 10 ans mais dans les mois à venir.
                      Dernière modification par ACAPULCO, 31 octobre 2015, 15h50.
                      Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
                      (Paul Eluard)

                      Commentaire


                      • #12
                        Bonjour,

                        Capo:
                        Après réflexion, je préfère remplacer les termes :

                        "pour prendre le marché du numérique"

                        par :

                        " pour concevoir une économie numérique et y prendre part"
                        Je pars toujours du principe que des solutions aussi évidentes et simples, n’échappent pas à l'armée de "fonctionnaires" dont le "pouvoir" dispose, ne serait qu'à un taux de 1 sur 10000 qui pourrait émettre l'idée ou la solution à un aspect donné de la problématique. Donc sur cette base, On peut considérer que le pouvoir SAIT ce qu'il faut faire (concevoir comme tu dis), la question qui se pose est donc: pourquoi il ne le fait pas.

                        c'est là ou tu fais preuve de trop d’honnêteté ^^ ce responsable voulait exactement bien parler de "prendre le marché", c'est l'intention du pouvoir pour garder le contrôle financier, sécuritaire...ect sur un domaine aussi vaste que les nouvelles technologies (ça peut se justifier sur certains domaines/aspects sensibles, mais généralement non. lire cet article pour avoir une idée de la philosophie "la haut") on trouve le meme schéma derriere leur gestion du passage en force des chaines privées qu'on ne veut pas encore "légaliser", la bureaucratie étant le seul moyen à disposition et efficace de part toutes ces années à la pratiquer, le paiement en ligne existe lui aussi, les moyens existent... mais on ne donne pas d'accord d'en haut pour la simple raison qu 'on attend d'avoir assurer le parfait controle de l'aspect sécuritaire et de l'aspect financier.

                        On a un exemple concernant ce sujet présent, (les nouvelles tech, paiement électronique, en ligne...ect) qui prouve celà: il y'a quelques jours, La ministre de la poste et des TIC, Houda Iman Faraoun déclarait:

                        tsa-algerie, le 05/10/2015
                        Le paiement électronique pas pour demain…

                        Tant attendu par les Algériens, la mise en service du paiement électronique ne sera pas pour demain, confirme la ministre. « La certification électronique sera opérationnelle à partir du premier semestre 2016, toutefois, ce ne sera pas le cas pour le paiement électronique, qui dépend de deux volets, en l’occurrence technique et juridique », nuance-t-elle.

                        Par ailleurs, la conférencière rappelle, que l’ouverture du capital d’Algérie Télécom « n’a jamais été à l’ordre du jour, idem pour celui du Mobilis », tranche-t-elle.
                        Pourtant, ajourd'hui même, on lit que Mobilis va lancer un service de paiement mobile, et que le Ministere de l'interieur va lancer le paiement des amandes liés aux infractions de conduite instantanément (sur place) par .... fléxy (un petit rappel à ce sujet, qui datte bien avant que j'en ai parlé), y'a eu aussi le service Storm de Nedjma (rechargement en ligne par carte CIB) alors que deux trois mois avant, on a appelé les opérateurs téléphonique à freiner la récente tendance à utiliser ce procédé pour certains paiement entre privés. paradoxale !

                        On en déduit que:
                        - Ces retards ne sont pas dus à un manque de savoir, de moyens ou encore de législation adéquate. Puisqu'on en fait dans l'etat actuel des choses. (malgré que ça ne réussira pas mais pour des raisons indépendantes de la volonté mais en rapport avec la capacité), On ne verra de paiement Electronique que quand ça deviendra exclusivement étatique (Algerie poste, Mobilis ou autre), d'une façon légale (licence) ou par les faits (impossibilité de concurrencer d'où le retardement des autres acteurs)
                        - Ces retards sont "maintenu" en nourrissant cette culture de défaitisme (Ca ne marche pas) et d'assistance (l'Etat fait) chez les acteurs économique, technologiques et meme au niveau individuel en Algérie, concernant tout pas vers un quelconque progrès (dans presque tous les domaines intelligents/lucratifs). où les responsables manquent d'assurance quant à l'hantise d'être dépassés (le Responsable ici l'avoue bien: Deux événements ont bouleversé notre cycle de développement : la parabole et maintenant Internet qui a apporté l’interactivité en plus.)
                        - C'est retards sont provoqués et non subit. maintenues et entretenues durant des années à coups de Ministre annonçant "Tel truc va etre lancé avant la.....fin de l'année !", essayez de taper ça avec n'importe quel sujet sur google vous verrez, c'est hallucinant.

                        je développerai ce point le plus important plus bas.
                        Dernière modification par GLP, 31 octobre 2015, 20h18.
                        ----| GLP © production 1886 - 2016 . All rights reserved |----

                        Commentaire


                        • #13
                          Pomaria: salut,
                          et c'est donc la langue de bois qui reprend le dessus !
                          J'ajouterai même que c'est la procédure! des fois on s'étonne de cette utilisation massive et systémique de la langue de bois, il me semble que c'est simplement un des procédés de la bureaucratie dont je parlais plus haut.

                          Envoyé par Capo
                          Réponse évasive.. le développement de l'économie numérique ne dépend pas entièrement de l'état !!
                          si si, elle en dépend, en favorisant, en facilitant et en éliminant tous les blocages et les entraves à son développement, et en libérant les initiatives. notamment des jeunes entrepreneurs.
                          Ce n'est tout simplement pas le but "la haut". il y a des priorités, et actuellement c'est de contrôler par nécessité (sinon ça va les dépasser tot ou tard forcement comme pour l'Internet qu'on contrôle plus ou moins après coup, et la parabole qu'on a complètement raté) avant de promouvoir. Et pour ça, il leur faut tout le contraire de ce que tu suggère raisonnablement: il faut compliquer, créer des blocage et si nécessaire imposer le blocage par voies légales.

                          On a aussi un autre exemple à ce sujet, concernant la gestion des contingents des produits importés dans le cadre du partenariat avec l'UE, le système totalement inadéquat avec le bon sens dit de FIFO (First in first out) qu'on a maintenu jusqu'à aujourd'hui et qu'on vient, une fois les Barons (dont la task force anti-Cevital, les nouvelles raffineries) en passe de rafler tous les marchés, zones industrielles...ect on nous annonce qu'on va le changer par un autre système, des années après, en nous énumérant tous les point négatifs concernant l'actuel, la main sur le cœur !

                          On bloque, retarde, jusqu'à ce qu'on place nos valets, ensuite on ouvre le champs.

                          Concernant la suggestion "en favorisant": là on est à des années lumeires d'une telle volonté. si on ouvre le champs à quelque chose c'est juste pour enfoncer des portes déjà sous pression et qui risquaient à tout moment d'être enfoncé par les faits, comme pour l'Internet avant et comme pour les paiements électroniques en cours actuellement. les pouvoirs n'ont pas favorisé l'Internet, ils le "englobent" sinon surf dessus après coup. Qui se rappel d'Ousratic I, Ousratic II ? les moyens financiers ont été alloués, mieux, ont été consommés.
                          ----| GLP © production 1886 - 2016 . All rights reserved |----

                          Commentaire


                          • #14
                            bonsoir GLP

                            glp
                            le but "la haut"... c'est de contrôler par nécessité

                            Et pour ça, ...: il faut compliquer, créer des blocage et si nécessaire imposer le blocage par voies légales....

                            ... jusqu'à ce qu'on place nos valets, ensuite on ouvre le champs.
                            merci GLP

                            wellah tu as résumé toute leur stratégie !

                            retarder pour controler d'abord, chercher à en tirer profit au max, puis libérer les miettes qui pourrait rester !

                            ce qui explique notre décalage et notre retard dans pratiquement tous les domaines. !
                            Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

                            Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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                            • #15
                              Si l'on suit ses chiffres, le coût de la bande passante internationale vaut moins de 1 dollar/mois pour chaque abonné ADSL (au nombre de 2.000.000 juin 2015)

                              8 millions de dollars/ an pour 131 Gb c'est pas cher. Il ne peut l'avoir gratuitement.

                              Je me souviens bien des tarifs des liens E1 (2 Mgb) qu'ils vendaient (AT) pour les opérateurs VOIP : 3000 dollars / mois.

                              Kama tadinou Touden.

                              Son discours aujourd'hui est bien différent de ceux qu'il a diffusé ça et là dans la presse, on dirait que cette fois-ci il a bien appris ce qu'il fallait dire.

                              En tout cas il est un peu plus clair, mais au même temp il divulgue des choses qui peuvent se retourner contre lui.

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