Oui, ceux qui se sont imposés à nous après le départ du « dictateur » Ben Ali sont bien les « dictateurs » de la médiocrité, de l’égoïsme, de la corruption et du manque de savoir faire. Oui, je préfère que seule la famille du dictateur soit corrompue et non tous ces affamés pseudo démocrates qui se comptent par dizaines de milliers aujourd’hui, ceux qui n’ont fait que ruiner le pays. Oui, je regrette le temps ou on était tous solidaires autour de notre peur de Ben Ali. Oui, je regrette le temps où on n’avait pas peur de lui.
Oui, je regrette le temps où l’administration marchait, le temps où les fonctionnaires n’avaient d’autres choix que de travailler. Oui, je regrette le temps où les associations parcouraient le pays en toute liberté, en toute sécurité pour venir en aide aux plus démunis, pour soigner, dépister, traiter, former et organiser cette société qui paraît aujourd’hui détraquée. Oui, je regrette le temps où madame Mrabet, directrice honorable de la prison des mineures considérait les jeunes délinquantes, pensionnaires du centre, comme ses propres enfants pour lesquelles elle organisait des ateliers d’alphabétisation, de couture, d’informatique… Des visites médicales et une prise en charge psycho-sociale.
Oui, je regrette le temps où on avait accès à la prison des femmes, le temps où on a pu organiser la prise en charge des enfants des prisonnières avec la collaboration de la direction « autoritaire » mais ô combien compréhensive de ce centre de détention au sein duquel les prisonnières, sans y être poussées par quiconque, arrivaient progressivement et spontanément à regretter leurs crimes et à vouloir s’améliorer! Oui, je regrette le temps où des milliers de volontaires du tissu associatif parcouraient le pays pour dépister des maladies comme le SIDA, l’hépatite, le cancer du sein, le cancer du rectum et du col de l’utérus en toute discrétion et avec beaucoup d’efficacité.
Oui, je regrette le temps où les associations se faisaient aider par les services de radiologie des plus grands centres universitaires pour pouvoir faire des campagnes de dépistage de certains cancers. Oui, je regrette Ben Ali, oui j’en veux à ceux qui ont accepté de le faire partir juste pour pouvoir se servir, juste pour faire pire que ces familles qui auraient dévalisé le pays. Oui, j’ai le regret de dire que les familles corrompues se comptent aujourd’hui par milliers, oui aujourd’hui plus personne ne pense aux citoyens que nous sommes.
Oui aujourd’hui tous les fléaux sociaux ont pris du galon au nom d’une information immorale et débridée, oui plus personne ne parle des causes citoyennes ni des besoins et des droits des citoyens, car l’immoralité est devenue telle que nos médias obnubilés par le scoop ne parlent plus que de meurtres, de viol, de crimes sexuels et de rapt d’enfants, images choc à l’appui, tout en admettant qu’il n’y a plus personne pour protéger la société ni l’encadrer. Oui, le réveil sera difficile car cette révolution venue d’ailleurs sur le dos de nos ennemis de toujours a déjà réussi à effacer l’oeuvre de Bourguiba ainsi que l’oeuvre de Ben Ali, neutraliser tous les acquis sociétaux, détruit notre unité, nos institutions, nos valeurs et notre cohésion.
TUNIS TRIBUNE
Oui, je regrette le temps où l’administration marchait, le temps où les fonctionnaires n’avaient d’autres choix que de travailler. Oui, je regrette le temps où les associations parcouraient le pays en toute liberté, en toute sécurité pour venir en aide aux plus démunis, pour soigner, dépister, traiter, former et organiser cette société qui paraît aujourd’hui détraquée. Oui, je regrette le temps où madame Mrabet, directrice honorable de la prison des mineures considérait les jeunes délinquantes, pensionnaires du centre, comme ses propres enfants pour lesquelles elle organisait des ateliers d’alphabétisation, de couture, d’informatique… Des visites médicales et une prise en charge psycho-sociale.
Oui, je regrette le temps où on avait accès à la prison des femmes, le temps où on a pu organiser la prise en charge des enfants des prisonnières avec la collaboration de la direction « autoritaire » mais ô combien compréhensive de ce centre de détention au sein duquel les prisonnières, sans y être poussées par quiconque, arrivaient progressivement et spontanément à regretter leurs crimes et à vouloir s’améliorer! Oui, je regrette le temps où des milliers de volontaires du tissu associatif parcouraient le pays pour dépister des maladies comme le SIDA, l’hépatite, le cancer du sein, le cancer du rectum et du col de l’utérus en toute discrétion et avec beaucoup d’efficacité.
Oui, je regrette le temps où les associations se faisaient aider par les services de radiologie des plus grands centres universitaires pour pouvoir faire des campagnes de dépistage de certains cancers. Oui, je regrette Ben Ali, oui j’en veux à ceux qui ont accepté de le faire partir juste pour pouvoir se servir, juste pour faire pire que ces familles qui auraient dévalisé le pays. Oui, j’ai le regret de dire que les familles corrompues se comptent aujourd’hui par milliers, oui aujourd’hui plus personne ne pense aux citoyens que nous sommes.
Oui aujourd’hui tous les fléaux sociaux ont pris du galon au nom d’une information immorale et débridée, oui plus personne ne parle des causes citoyennes ni des besoins et des droits des citoyens, car l’immoralité est devenue telle que nos médias obnubilés par le scoop ne parlent plus que de meurtres, de viol, de crimes sexuels et de rapt d’enfants, images choc à l’appui, tout en admettant qu’il n’y a plus personne pour protéger la société ni l’encadrer. Oui, le réveil sera difficile car cette révolution venue d’ailleurs sur le dos de nos ennemis de toujours a déjà réussi à effacer l’oeuvre de Bourguiba ainsi que l’oeuvre de Ben Ali, neutraliser tous les acquis sociétaux, détruit notre unité, nos institutions, nos valeurs et notre cohésion.
TUNIS TRIBUNE
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