Tweet
Lundi dernier s'est tenue à Alger la troisième réunion tripartite ministérielle regroupant l'Algérie, l'Egypte et l'Italie consacrée à l'examen de la situation en Libye, aux implications qu'elle entraîne sur l'ensemble de la région de part et d'autre de la Méditerranée et aux actions éventuelles qui permettraient de faire bouger les lignes de démarcation entre les différentes parties prenantes au conflit. Les trois ministres qui y ont pris part, Abdelkader Messahel pour le compte de l'Algérie, le ministre égyptien des Affaires étrangères et celui de l'Italie Paolo Gentiloni, ont exprimé sur les sujets des positions « convergentes » desquelles il ressortait que l'Algérie, l'Egypte et l'Italie tout en étant inquiètes de la situation d'impasse dans laquelle se trouve la Libye et de l'aggravation des risques qu'elle fait encourir à l'ensemble de la région, persistent à préconiser la solution politique pour le règlement du conflit qui consiste en la formation d'un gouvernement libyen d'union nationale bénéficiant du soutien des parties prenantes au conflit.
Mais leur réunion tripartite à peine achevée, l'Egypte a fait entendre un tout autre son de cloche sur la question et qui plus est par la voix la plus autorisée du pays qui se puisse : celle du président Abdelfattah El Sissi lui-même qui dans une interview accordée au journal anglo-saxon le « Daily Telegraph » a demandé à l'OTAN d'intervenir en Libye. En faisant cette demande, le président égyptien confirme que son pays est en réalité favorable à l'intervention étrangère dans l'ex-Jamahiriya populaire de Kadhafi. Une intervention à laquelle il aurait fait participer l'armée égyptienne si les Etats arabes s'étaient entendus pour en prendre l'initiative sous la bannière de leur Ligue comme il leur a demandé.
L'Algérie dont la sécurité nationale est menacée tout autant que l'est celle de l'Egypte par le chaos dont lequel est plongée la Libye, ne manquera pas néanmoins d'exprimer sa réprobation sur la demande que vient de formuler le raïs égyptien en direction de l'OTAN. Elle n'aura pas tort car l'initiative d'El Sissi va à l'encontre du principe de non ingérence qu'elle défend et déroge à la position commune arrêtée sur le conflit libyen par tous les pays voisins y compris l'Egypte. La démarche du président égyptien sera d'autant plus mal accueillie par Alger que sa diplomatie n'entend pas baisser les bras dans la recherche d'un accord politique entre les parties libyennes et qu'elle est en droit d'estimer que l'initiative égyptienne a été lancée sciemment pour saborder les efforts algériens.
Il est clair qu'en l'état de la situation qui prévaut en Libye, l'intervention militaire qui plus est de l'OTAN que préconise El Sissi ne fera qu'ajouter du chaos au chaos dans ce pays et favoriser les desseins de l'organisation terroriste Daech qui en profitera pour consolider son implantation et étendre sa néfaste influence. Ce n'est certainement pas en faisant appel à l'OTAN que le raïs égyptien redonnera à son pays le statut de leader qui a été le sien dans le monde arabe.
le quotidien d'oran
Mais leur réunion tripartite à peine achevée, l'Egypte a fait entendre un tout autre son de cloche sur la question et qui plus est par la voix la plus autorisée du pays qui se puisse : celle du président Abdelfattah El Sissi lui-même qui dans une interview accordée au journal anglo-saxon le « Daily Telegraph » a demandé à l'OTAN d'intervenir en Libye. En faisant cette demande, le président égyptien confirme que son pays est en réalité favorable à l'intervention étrangère dans l'ex-Jamahiriya populaire de Kadhafi. Une intervention à laquelle il aurait fait participer l'armée égyptienne si les Etats arabes s'étaient entendus pour en prendre l'initiative sous la bannière de leur Ligue comme il leur a demandé.
L'Algérie dont la sécurité nationale est menacée tout autant que l'est celle de l'Egypte par le chaos dont lequel est plongée la Libye, ne manquera pas néanmoins d'exprimer sa réprobation sur la demande que vient de formuler le raïs égyptien en direction de l'OTAN. Elle n'aura pas tort car l'initiative d'El Sissi va à l'encontre du principe de non ingérence qu'elle défend et déroge à la position commune arrêtée sur le conflit libyen par tous les pays voisins y compris l'Egypte. La démarche du président égyptien sera d'autant plus mal accueillie par Alger que sa diplomatie n'entend pas baisser les bras dans la recherche d'un accord politique entre les parties libyennes et qu'elle est en droit d'estimer que l'initiative égyptienne a été lancée sciemment pour saborder les efforts algériens.
Il est clair qu'en l'état de la situation qui prévaut en Libye, l'intervention militaire qui plus est de l'OTAN que préconise El Sissi ne fera qu'ajouter du chaos au chaos dans ce pays et favoriser les desseins de l'organisation terroriste Daech qui en profitera pour consolider son implantation et étendre sa néfaste influence. Ce n'est certainement pas en faisant appel à l'OTAN que le raïs égyptien redonnera à son pays le statut de leader qui a été le sien dans le monde arabe.
le quotidien d'oran
Commentaire