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Djalâl ad-Dîn Rûmî : Les oiseaux

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  • Djalâl ad-Dîn Rûmî : Les oiseaux

    Les oiseaux

    Le prophète Salomon avait tous les oiseaux pour serviteurs. Comme il entendait leur langage, une amitié s’était nouée entre eux. I1 existe ainsi des Indiens et des Turcs qui, bien que parlant des langues différentes, deviennent amis. I1 existe aussi des Turcs qui parlent la
    même langue et deviennent étrangers l’un à l’autre.
    C‘est la langue du cœur qui compte et il vaut mieux s’accorder par cette langue-là que par la parole.
    Donc, un jour, tous les oiseaux se mirent à énumérer leurs vertus et leur science au prophète. Ils n’agissaient pas ainsi par prétention mais seulement pour se présenter à lui car un serviteur fait valoir à son maître les qualités qu’il peut apporter à son service. Quand un esclave est mécontent de son acquéreur, il fait semblant d’être malade.
    Quand vint le tour de la huppe, elle se présenta en ces termes :
    « Moi, en regardant du haut du ciel, je peux deviner l’emplacement des ruisseaux souterrains. Je peux préciser la couleur de cette eau et l’importance de son débit. Une telle faculté peut être précieuse pour ton armée. Ö sultan, offre-moi tes faveurs ! »
    Salomon dit alors :
    « Ö amie ! C’est vrai que l’eau est importante pour mes soldats. Tu seras donc chargée de pourvoir en eau mon armée ! »
    Le corbeau, qui était jaloux de la huppe, prit alors la parole :
    « I1 est honteux de soutenir pareille extravagance devant le sultan ! Si la huppe avait vraiment le don qu’elle prétend avoir, elle verrait alors les pièges que les hommes lui tendent sur la terre. Or, il n’en est rien et plus d’une huppe est allée habiter les cages que les hommes fabriquent pour elles. »
    Salomon se retourna vers la huppe :
    « C’est vrai, ô huppe ! Ces paroles s’appliquent bien à toi. Pourquoi oses-tu mentir en ma présence ? »
    La huppe de répondre :
    « Ö mon sultan ! Ne me fais pas honte ! N’écoute pas la parole de mes ennemis. Si j’ai menti, alors tranche mon cou de ton épée. Le corbeau est celui qui nie le destin. Quand les circonstances ne masquent pas l’œil de mon intelligence, je vois fort bien les pièges qui me sont tendus. Mais, parfois un incident vient endormir la science et l’intelligence. I1 obscurcit même le soleil et la lune. »
    Dernière modification par imed-eddine, 01 février 2016, 18h02.

  • #2
    la suite ,?
    La patience n'a l'air de rien, c'est tout de même une énergie.

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    • #3
      Désolé Joyna, c'est ainsi que finit l'histoire

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      • #4
        imed-eddine, j'adore la poésie de Djalal al-din Rumi...

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        • #5
          Régale-toi Amar
          ...
          Ton amour me fait résonner comme un orgue
          Et tous mes secrets se révèlent sous la touche de ta main.
          Tout mon être exténué ressemble à une harpe
          A chaque fibre que tu touches, je gémis.

          Près d'un parterre de roses, je marchais avec ma bien-aimée ;
          Sans le vouloir, mon regard s'est posé sur une rose.
          Mon aimée m'a dit : « N'as-tu pas honte ?
          Mon visage est sous tes yeux, et tu regardes une rose ».
          ...
          Djalal al-din Rumi

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          • #6
            imed-eddine,

            Une douce mélodie jouée par des doigts magiques...

            Merci pour un partage de bien jolie et fine marque...

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            • #7
              Ce fut un plaisir !

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              • #8
                Djalâl ad-Dîn Rûmî : La cage

                La cage

                Un commerçant possédait un perroquet plein de dons. Un jour, il décida de partir en Inde et demanda à chacun quel cadeau il désirait qu’on lui rapporte du voyage. Quand il posa cette question au perroquet, celui-ci répondit :
                « En Inde, il y a beaucoup de perroquets. Va les voir pour moi. Décris-leur ma situation, cette cage. Dis-leur : “ Mon perroquet pense à vous, plein de nostalgie. I1 vous salue. Est-il juste qu’il soit prisonnier alors que vous volez dans le jardin de roses ? I1 vous demande de penser à lui quand vous voletez, joyeux, entre les fleurs. ” »
                En arrivant en Inde, le commerçant se rendit en un lieu où il y avait des perroquets. Mais, comme il leur transmettait les salutations de son propre perroquet, l’un des oiseaux tomba à terre, sans vie. Le commerçant en fut très étonné et se dit :
                « Cela est bien étrange. J’ai causé la mort d’un perroquet. Je n’aurais pas dû transmettre ce message. »
                Puis, quand il eut fini ses achats, il rentra chez lui, le cœur plein de joie. I1 distribua les cadeaux promis à ses serviteurs. Le perroquet lui demanda :
                « Raconte-moi ce que tu as vu afin que je sois joyeux moi aussi. »
                A ces mots, le commerçant se mit à se lamenter et à exprimer ses regrets.
                « Dis-moi ce qui s’est passé, insista l’oiseau. D’où te vient ce chagrin ? »
                Le commerçant répondit :
                « Lorsque j’ai transmis tes paroles à tes amis, l’un d’eux est tombé à terre, sans vie. C’est pour cela que je suis triste. »
                A cet instant, le perroquet du commerçant tomba lui aussi dans sa cage, inanimé. Le commerçant, plein de tristesse, s’écria :
                « Ö mon perroquet au langage suave ! Ö mon ami ! Que s’est-il donc passé ? Tu étais un oiseau tel que Salomon n’en avait jamais connu de semblable. J’ai perdu mon trésor ! »
                Après avoir longtemps pleuré, le commerçant ouvrit la cage et jeta le perroquet par la fenêtre. Aussitôt, celui-ci s’envola et alla se percher sur une branche d’arbre. Le commerçant, encore plus étonné, lui dit :
                « Explique-moi ce qui se passe ! »
                Le perroquet répondit :
                « Ce perroquet que tu as vu en Inde m’a expliqué le moyen de sortir de prison. Par son exemple, il m’a donné un conseil. I1 a voulu me dire : Tu es en prison parce que tu parles. Fais donc le mort. ”

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                • #9
                  Merci pour le partage Imed

                  C est agréable à lire, dommage c est un peu trop court quand c est si joliment écrit par un grand poète
                  Ne vous trompez pas entre ma personnalité et mon attitude : ma personnalité est qui je suis, tandis que mon attitude dépend de qui vous êtes !

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                  • #10
                    imed le poète dis moi quelles sont tes références en matière de poésie hormis Djalal ad din rumi ?

                    J ai envie de lire davantage de poésie mais je suis assez profane en la matière.
                    Ne vous trompez pas entre ma personnalité et mon attitude : ma personnalité est qui je suis, tandis que mon attitude dépend de qui vous êtes !

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                    • #11
                      Demoizelle,

                      J’aime beaucoup la poésie de Germain Nouveau et Sandor Pétofi…
                      Et Abu Firas al Hamdani

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                      • #12
                        Je vais voir ce que je peux trouver sur ces auteurs que je ne connais pas.

                        Merci de m avoir répondue Imed
                        Ne vous trompez pas entre ma personnalité et mon attitude : ma personnalité est qui je suis, tandis que mon attitude dépend de qui vous êtes !

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                        • #13
                          Djalâl ad-Dîn Rûmî : Abandonner la colère

                          Abandonner la colère

                          Un jour, quelqu’un demanda à Jésus :
                          « O prophète ! Quelle est la chose la plus terrible en ce monde ? »
                          Jésus répondit :
                          « C’est la colère de Dieu car même l’enfer craint cette colère !»
                          Celui qui avait posé la question dit alors :
                          « Existe-t-il un moyen de se préserver de la colère de Dieu?»
                          Jésus répondit :
                          « Oui ! Il faut abandonner ta propre colère ! Car les hommes mauvais sont comme des puits de colère. C‘est ainsi qu’ils deviennent des dragons sauvages. »

                          Il est impossible que ce monde ne connaisse pas les attributs contraires. Ce qui est important, c’est de se protéger des déviations. Dans ce bas monde, l’urine existe. Et l’urine ne pourra pas devenir eau pure sans changer d’attributs.

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                          • #14
                            Le perroquet, la colère, deux jolis poèmes...

                            Merci pour le partage...

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                            • #15
                              C’est vrai, avec Djalal ad-Din Rumi on trouve dans un même texte, de la poésie, de la sagesse…
                              Merci à toi Amar !

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