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Jean Ziegler: «L’Algérie résiste à la surdétermination par l’oligarchie planétaire»

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  • Jean Ziegler: «L’Algérie résiste à la surdétermination par l’oligarchie planétaire»

    Jean Ziegler. Intellectuel altermondialiste, sociologue, rapporteur spécial auprès de l’ONU sur la question du droit à l’alimentation
    «L’Algérie résiste à la surdétermination par l’oligarchie planétaire»

    le 09.11.15 | 10h00


    - Vous parlez de cette nouvelle oligarchie planétaire qui détient, dites-vous, des pouvoirs qu’aucun pape, aucun roi ou empereur n’a jamais eus… Transposée à l’échelle locale, comment cette oligarchie s’intrique, s’organise dans des pays comme le nôtre ?

    Il s’agit de la dictature de l’oligarchie du capital financier mondialisé. Elle essaie de prendre pied. Pour atteindre son but, la condition est la destruction de l’Etat national. La République démocratique du Congo, un des pays les plus riches de la terre, a eu depuis 1997 six millions de morts de faim. Un pays totalement corrompu.

    Le pouvoir de l’Etat s’exerce sur à peine 10% du territoire. C’est un rêve pour toute société multinationale de cuivre, d’uranium d’avoir affaire à un Etat par terre, qui n’a pas les moyens ou la volonté de défendre l’intérêt public. C’est pour ça que l’Algérie est exemplaire. Parce qu’il y a une nation, un gouvernement légitime, des institutions qui incarnent l’intérêt public. Voyez ce qui se passe au Moyen-Orient : la destruction des Etats, la Syrie, l’Irak, l’Afghanistan et la Libye plus près. C’est un rêve pour le capital multinational.

    - En Algérie, on parle de plus en plus de cette oligarchie locale et de son essor fulgurant. Celle-ci ne peut pas être détachée de cette oligarchie mondiale, comment…

    Je parle de l’oligarchie, du capital financier planétaire. L’Algérie résiste à la satellisation. Les hydrocarbures algériens sont exploités par l’Algérie. Que l’Algérie subisse les spéculations, le dumping sur les prix du pétrole, c’est évident : l’Algérie n’étant pas sur une autre planète, mais le pays, le peuple, les institutions algériennes résistent à la surdétermination par l’oligarchie planétaire.

    - Vous évoquiez tout à l’heure le fascisme extérieur, marque de fabrique de certaines démocraties occidentales et pour exemple, vous avez cité la France dans ses rapports avec le Niger, pays pauvre dont les richesses sont pillées par Areva, entre autres…

    Je parlais de fascisme extérieur au sens de Maurice Duverger : les démocraties occidentales sont de vraies démocraties à l’intérieur, mais leurs valeurs s’arrêtent à leurs frontières ; au-delà elles pratiquent la loi de la jungle, la loi du plus fort. Le fascisme extérieur n’arrive pas à soumettre l’Algérie…

    - Quid du fascisme intérieur ? Des Etats comme l’Algérie dont la diplomatie défend les droits des peuples, les grands principes, etc. mais qui, en interne, brime l’expression, les libertés, dénie les droits politiques.

    Mais il n’y a pas de fascisme en Algérie. Il n’y a pas de racisme, pas de discrimination de certains groupes. Ce n’est pas le cas en Algérie. Ce que je vois par contre, c’est une multiplicité de peuples présents et aucune de ces communautés qui forment le peuple algérien n’est discriminée…

    - Mais les discriminations existent. Il y a des discriminations linguistiques, des cultures qui ne sont pas reconnues, des communautés sous-représentées dans les institutions, etc.

    Les Kabyles, qui ont leurs coutumes, leur langue, ne vont pas en prison. En Turquie, si vous revendiquez votre identité kurde, on vous met en prison. Un Kabyle qui parle sa langue s’organise, vit selon ses coutumes et n’ira pas en prison. Il jouit de ses droits constitutionnels comme tout citoyen arabe, de Ghardaïa ou un Targui.

    Un Targui algérien, s’habillant comme tel, nomadise sur le territoire algérien, est un citoyen comme un autre. Il n’est pas discriminé, n’est pas mis en prison parce qu’il parle sa langue. Le fascisme est d’une définition très claire. Il s’agit d’exclusion des minorités, de discriminations racistes, d’inégalités des droits devant les pouvoirs publics… Je n’ai pas vu trace de tout cela.

    - Il y a eu quand même des militants jetés en prison pour avoir revendiqué ces droits… En 2001, en Kabylie, 126 jeunes avaient été tués par les forces de l’ordre parce qu’ils avaient revendiqué ce type de droits…

    Je ne vois pas de trace de fascisme en Algérie.

    - Comment avez-vous trouvé le président Bouteflika ?

    Je ne l’ai pas revu. J’ai de très, très bons souvenirs de nos rencontres, de nos discussions tant à Genève qu’ici. Mais je ne l’ai pas vu cette fois. Mais puisque vous m’interrogez sur Monsieur Bouteflika – et ce serait ridicule de ne pas en parler –, à la mort de Boumediène, il est venu dans mon bureau à l’université de Genève et s’était inscrit en thèse (de doctorat sur le Groupe des 77, ndlr), c’est à ce moment-là que je l’ai connu.

    Nos liens sont humainement chaleureux. Envers lui, j’ai de l’estime. Pour l’intellectuel qu’il est. J’ai cité tout à l’heure le discours de Durban. Intellectuellement, il est fascinant. Ensuite, il incarne la génération de la Révolution. Et comme personne, il est très cultivé. Ça, c’est dans ma perception à moi.

    Chaleureux et simple. Et un intellectuel n’est jamais ami avec un chef d’Etat, parce que les intellectuels ne sont rien du tout. J’ai connu d’autres chefs d’Etat, mais là, vraiment, Monsieur Bouteflika est une personnalité attachante et impressionnante intellectuellement. En plus, je trouve visionnaire la politique qu’il mène, la réconciliation…

    - Est-ce qu’il était prévu initialement que vous parliez dans votre conférence de la Plateforme de la Soummam ?

    Non, personne ne m’a demandé de le faire. La Soummam, c’est impressionnant quand on parle de la construction nationale.
    Quand on voit que le rapport avec la communauté israélite (énoncé dans la Plateforme de la Soummam) a été appliqué, que le principe de la direction collective de la Révolution a été respecté…

    - La primauté du politique sur le militaire ?

    Lamari (décédé, ndlr) est à la retraite. Toufik est à la retraite. Et c’est un civil qui est au pouvoir.




    Mohand Aziri
    elwatan
    "Qui ne sait pas tirer les leçons de 3 000 ans, vit au jour le jour."
    Johann Wolfgang von Goethe

  • #2
    Effectivement beaucoup même...

    Commentaire


    • #3
      @ Atlas souris :

      Tellement le Témoignage du Mr t'a fait mal, t'as réagi comme le chien de Pavlov, sans réfléchir, au lieu de critiquer ou de mettre en doute l'article.


      Retenez que ça :

      - Les hydrocarbures algériens sont exploités par l’Algérie
      - Le pays, le peuple, les institutions algériennes résistent à la surdétermination par l’oligarchie planétaire.
      - Le fascisme extérieur n’arrive pas à soumettre l’Algérie…




      PS:
      Mes excuses au chien de Pavlov pour cette comaraison






      .
      Dernière modification par azouz75, 09 novembre 2015, 11h45.
      .


      Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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      • #4
        Jean Ziegler est un personnage très controversé.

        En septembre 2013, UN Watch a montré à la presse des documents prouvant que le Jean Ziegler a reçu le prix Mouammar Kadhafi en septembre 2002 à Tripoli. Le directeur de UN Watch a affirmé que, sur la base de ces documents photographiques et vidéo, il n'y a pas de doute que Ziegler a été cofondateur du prix Kadhafi en avril 1989. Il a ensuite été à Genève vice-président de la Fondation Nord-Sud, appartenant à l'organisation Nord-Sud XXI, chargée de gérer le prix libyen doté de 250'000 dollars par an.

        Une vidéo montre Jean Ziegler recevant le prix Kadhafi le 29 septembre 2002 à Tripoli. Interrogé par l'ats, Jean Ziegler ne nie pas avoir reçu le prix en 2002.

        Pour UN Watch, Jean Ziegler a cependant multiplié les déclarations ces dernières semaines, niant ses liens avec Kadhafi et accusant ses détracteurs de «calomnie» et de mener «une campagne de désinformation». L'ONG a dressé une liste de plusieurs citations aux médias sur la base desquelles elle accuse Jean Ziegler d'avoir menti à l'opinion publique.

        «Un menteur ne peut pas être élu comme expert des droits de l'homme à l'ONU», a déclaré le directeur de UN Watch .

        Le député genevois Pierre Weiss (PLR) demande en conséquence au Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) de retirer son soutien à la candidature de Jean Ziegler au comité consultatif du Conseil des droits de l'homme à l'ONU.

        «On ne peut pas nommer un menteur ami des dictateurs», a déclaré Pierre Weiss. Selon lui, cette candidature est mauvaise pour l'image de la Suisse. «Face à cette démonstration de mensonge, le chef du DFAE doit considérer que l'image de la Suisse serait ternie et transmettre une autre candidature», a affirmé Pierre Weiss.

        La commission de politique extérieure du Conseil national avait déjà donné un avis consultatif défavorable au soutien officiel de la Suisse à cette candidature, par 12 voix contre 10, le 20 août dernier. Le Conseil fédéral a fait savoir qu'en cas d'élection, Jean Ziegler ne représenterait pas la Suisse au comité consultatif: ce groupe de réflexion est composé de 18 experts indépendants qui siègent à titre individuel.

        20min.ch Septembre 2013

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        • #5
          Jean Ziegler est un personnage très controversé.


          Mais bien sûr, et il ne fallait même pas chercher plus loin, pour vous rien que ce témoignage fait de lui le pire des personnages.

          Retenez quand même cela
          - Les hydrocarbures algériens sont exploités par l’Algérie
          - Le pays, le peuple, les institutions algériennes résistent à la surdétermination par l’oligarchie planétaire.

          - Le fascisme extérieur n’arrive pas à soumettre l’Algérie…


          Allez au suivant.....










          .


          Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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          • #6
            MAlek SSkhoun à Azouz ........ ???
            " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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            • #7
              2 messages ou ba3da skhouuuuun

              ba9i mazal ma cheti Azouz skhouun

              Yallah, allah ye3awen
              .


              Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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              • #8
                Allez voir comment l'Algérie résiste! Vous faite pitié!!!
                "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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                • #9
                  Pas d'émotion svp, ce n'est qu'un article de presse
                  .


                  Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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                  • #10
                    C'est une blague, cet article !

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