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L’introuvable "Bouteflika patriote" et ses 19 adorateurs

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  • L’introuvable "Bouteflika patriote" et ses 19 adorateurs

    Le règne de Bouteflika se termine donc par une comedia del arte : on devait retrouver la dignité perdue, mais en chemin, on a égaré le président qui devait nous restituer cette dignité perdue.

    Du coup, avec ce qui leur restait de dignité, dix-neuf d’entre-nous, parmi les plus vaillants, intrigués, disent-ils, par les dernières décisions de "renoncement à la souveraineté nationale", d’"abandon du droit de préemption de l’État", de "déliquescence des institutions de l’État", de "grave dégradation de la situation économique et sociale" qui ne sauraient germer dans la tête du président, ont cru reconnaître une main traîtresse qui s’est substituée à celle du président et, le front haut, ont fait le projet de s’introduire au Palais afin de vérifier si le Chef de l’État ne serait pas reclus de force, otage de quelques usurpateurs qui dirigeraient le pays en catimini.

    En clair, ils cherchent un "Bouteflika patriote" qui n’existe que dans l’imaginaire de ses adorateurs. "Nous voulons savoir s’il sait ou s’il ne sait pas", martèle Mme Hanoune. Mais il sait, Madame, il sait ! Et vous savez qu’il sait !

    Depuis seize ans, nous sommes dans le "renoncement à la souveraineté nationale", dans l’"abandon du droit de préemption de l’État", dans la "déliquescence des institutions de l’État". Depuis seize ans, nous vivons la "grave dégradation de la situation économique et sociale" !

    La preuve ? En seize ans, Bouteflika n’a pas diminué la dépendance aux hydrocarbures ne dut-ce que d’un pour cent ! Depuis seize ans, il préfère les barons de l’informel aux patrons investisseurs ; depuis seize ans, il marchande la souveraineté nationale contre un soutien pour un mandat supplémentaire…

    Quand Mme Toumi, qui n’a rien perdu de sa tenace habitude d’embobiner l’opinion par des formules compassées, déclare, catégorique : "Ce n’est pas le président Bouteflika, ce n’est pas son programme, moi je connais le président Bouteflika dont j’ai eu l’honneur de travailler sous les ordres, qui a défendu le droit de préemption en disant que c’est une chose sacrée", elle prend le risque, dans sa quête du secret de Polichinelle, de passer elle-même pour Polichinelle dont on rappelle qu’il est une personne qui se plaît à faire ou à dire des bouffonneries en société.

    Mais alors qui a décidé de la déroutante loi sur les hydrocarbures de 2005, par laquelle le pouvoir algérien bradait ses richesses énergétiques au profit des grands groupes pétroliers, autrement que comme un alignement sur les intérêts des grands groupes ? Qui a pris l’initiative de la cession "en catimini" de l’entreprise Naftal, la filiale de Sonatrach spécialisée dans la distribution des produits pétroliers, au groupe qatari Woqod et sur laquelle nous reviendrons ? Cette transaction que s’apprêtait à commettre Chakib Khelil n’était pas seulement une opération blanche pour l’Algérie, elle était foncièrement contraire aux intérêts de l’Algérie.

    Notre ancienne ministre était bien en poste à la Présidence quand Bouteflika déroulait le tapis rouge devant l’Émirati Shorafa, préféré aux investisseurs algériens ; elle était déjà ministre quand Bouteflika, contre l’avis des cadres algériens, prenait une décision contraire aux intérêts nationaux en faisant bénéficier l’égyptien Orascom de la première licence de téléphonie mobile… Avec l’argent des banques algériennes. Orascom a acheté la première licence téléphonique algérienne pour moins de 800 millions de dollars, soit un tiers en moins que la licence payée par Méditel au Maroc alors que le PIB par tête des Algériens est deux fois plus élevé que celui des Marocains.

    Que faisiez-vous, Madame, quand Le Matin dénonçait les agissements de Sawiris, patron d’Orascom et qui, avec l’argent des banques publiques et privées algériennes, renflouait sa filiale de téléphonie mobile Djezzy comme ses cimenteries ! Que faisiez-vous quand il utilisait ce financement algérien pour mieux vendre à Lafarge et entrer dans le capital du groupe français à hauteur de 11,4% ? Eh bien, vous chantiez la gloire de Sawiris, dans le plus pur style de la bay’a, l’acte par lequel on prête serment au maître du moment, celui qui scelle un lien quasi mystique entre le prince et ses sujets, comme au temps des califes de l’âge d’or où l’on se plaisait, dans de vulgaires joutes poétiques, à rivaliser d’obséquiosité en déclamant des vers grassement payés…..

    Vous étiez alors ministre de la Communication, et vous vous étiez emporté contre Le Matin coupable d’avoir révélé les dessous de l’affaire Orascom. Une affaire à l’encontre des intérêts nationaux, Madame ! Souvenez-vous : pour rétablir l’honneur d’Orascom et de Shorafa, vous étiez allée jusqu’à convoquer des réunions de rédactions des chaînes de radio publique pour exiger des contres-enquêtes favorables à Orascom et menaçant dans une conférence de presse de déposer plainte contre Le Matin.

    Khalida Toumi avait piqué sa colère pour défendre les plus grands corrupteurs, ses amis et ceux du Président. Elle avait signé un éditorial d’une "contre-enquête" diffusée par la radio Chaîne III, faite avec le mensonge et avec la pitoyable complicité d’une journaliste de la Chaîne III promue un mois plus tard rédactrice en chef.

    Vous étiez allée si loin, Madame, si loin dans la défense des escrocs venus sucer l’argent du peuple algérien que la chaîne I avait refusé de diffuser une enquête que vous aviez ordonnée et qui blanchissait si grossièrement Orascom et conspuait Le Matin avec une telle hargne, que le directeur et le journaliste ont refusé un montage aussi grotesque…

    Tout cela se commettait sous les hautes auspices du président de la République, celui-là dont vous affirmez qu’il "a défendu le droit de préemption en disant que c’est une chose sacrée".

    Les jours ont changé… Entretemps, un journal a été liquidé et son directeur a fait deux ans de prison.

    Mais vous, Madame Toumi, avez perdu le crédit ancien. Vous ne pouvez être et avoir été. Vous ne vendrez pas un Bouteflika aseptisé, vierge de ses forfaitures. Il sait tout. Et vous savez qu’il sait.

    Par Mohamed Benchicou
    "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

  • #2
    Les deux dames ont divagué jusqu'à embrasser la main du diable, peut-être veulent-elles se rattraper.
    En voyant le désarroi des incompétents autour du zombie ayant pris le pays en otage la démarche ne peut être que bénéfique pour l'Algérie.
    وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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    • #3
      Tant qu'il est vivant, je pense que Bouteflika restera au pouvoir. Sachant le narcissisme extrême du maffieux Bouteflika et la servilité extrême de ses valets au gouvernement et à l'APN, je ne serais pas du tout étonné que le maffieux Bouteflika se maintienne au pouvoir même si sa santé le condamne à rester au lit. Bouteflika n'hésitera pas à accueillir les dirigeants étrangers pendant qu'il est allongé sur son lit!

      Et même s'il décède, le règne de Bouteflika se poursuivra avec le poulain qu'il aura désigné au préalable comme étant son digne successeur.

      Le régime algérien est fondamentalement corrompu. Il ne pourra se réformer de l'intérieur. Seule une mobilisation massive du peuple algérien pourra forcer un véritable changement démocratique en Algérie.

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      • #4
        Seule une mobilisation massive du peuple algérien pourra forcer un véritable changement démocratique en Algérie.
        Malheureusement, il en coûtera beaucoup... Parce qu'il ne faut pas se leurrer, il ne partiront pas à la manière de la Révolution de Velours, ni même de la Révolution de Jasmin...
        "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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        • #5
          @ hben

          Je pense que si des millions d'Algériens décident qu'il est temps pour eux de prendre en main leur destin et de chasser le régime maffieux en se mobilisant massivement dans les rues des villes algériennes, il est probable que ce régime maffieux s'effondre sous la pression populaire. Ce régime maffieux hésitera à utiliser la force pour réprimer des millions de manifestants, car contrairement aux années 80, les maffieux du régime algérien ne pourraient pas réprimer les Algériens en cachette: tout se fera sous les caméras des Algériens et le monde entier sera témoin des dérives du régime algérien grâce à Internet.

          L'un des plus gros défis pour déclencher cette mobilisation massive des Algériens est le fait que beaucoup d'Algériens sont ulcérés par la politique et ont perdu espoir à un changement démocratique en Algérie (démocratisation avortée à la fin des années 80/début 90, plus de 22 ans de terrorisme le plus barbare...etc). Le contexte international (fiasco des révolutions en Libye, Egypte, Syrie...etc) décourage aussi.

          Autant de facteurs qui favorisent le statu quo et le maintien au pouvoir des maffieux du régime algérien. Ces maffieux sont d'ailleurs si confiants dans l'immobilisme du peuple algérien qu'ils n'avaient pas hésité à faire réélire le zombie Bouteflika avec un score soviétique dès le premier tour pour un 4e mandat. Une réélection totalement humiliante pour l'Algérie et qui n'a suscité aucune manifestation massive des Algériens à travers toutes les villes algériennes. C'est dire combien le climat politique est toxique en Algérie.

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          • #6
            Envoyé par nassim
            Et même s'il décède, le règne de Bouteflika se poursuivra avec le poulain qu'il aura désigné au préalable comme étant son digne successeur.
            Sachant qu'il désignera quelqu'un qui potentiellement ne fera pas mieux que lui pour que sa période de regne soit regrettée par les algériens.

            Y a qu'a revisiter l'histoire récente du pays et la période de règne de Boumediene, aussi désastreuse qu'elle a été, des algériens la regrettent à ce jour. Grâce à qui? ... à monsieur Chadli bien sûr.

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            • #7
              faudra vous importer un président
              pour vous bouteflika chadli boumedienne sont mauvais
              s'ils etaient mauvais l'algerie aurait sombrée dans le chaos

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              • #8
                pour vous bouteflika chadli boumedienne sont mauvais
                s'ils etaient mauvais l'algerie aurait sombrée dans le chaos
                C'est vrai qu'en ce moment, elle est juste au dessus de la Suisse!... Quels ingrats nous faisons!!!


                "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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                • #9
                  beaucoup beaucoup d'algeriens sans instruction avaient compris depuis la moitier des année 2000 que ce mec , c'était une malédiction pour le pays , les gens un temps soit peut intelligent l'avaient compris en 1999 , et ces gus viennes en 2015 jouer la " nous voulons vérifier quelque choses " ?? , ils veulent savoir quoi ?, si boutef a prévus quelque chose pour après ça mort ?? oui ...son plan est asses simple...il consiste en une petite devise " apres moi le déluge et dézou m3ahoum" ...
                  tu tombe je tombe car mane e mane
                  après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

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                  • #10
                    Envoyé par AZULKABYLE
                    faudra vous importer un président
                    Sur 40 millions d'habitants, il n'y a selon toi pas un seul Algérien capable d'être un meilleur président de l'Algérie que le zombie incompétent Bouteflika?!

                    Sérieusement, comment peux-tu défendre un zombie qui ne fait que végéter dans les palais présidentiels et s'accroche au pouvoir comme une sangsue pendant que des millions d'Algériens peinent à boucler leur fin de mois?!

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                    • #11
                      --;;;;;;;
                      Dernière modification par boussad, 12 novembre 2015, 00h47.

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                      • #12
                        Tant qu'il y a la paix, un peu de liberté et de démocratie, pas de famine ... que veulent de plus ces va-t-en-guerre, devenir comme la Libye ou la Syrie ...

                        Pour ma part, je me moque de qui gouverne, tant que ça trottine un peu, tant qu'on a la paix. Bouteflika, je lui souhaite une bonne santé et une longue vie, même si ce n'est pas lui qui commande, je m'en fou ...

                        Pourquoi, certains ne veulent pas que les algériens vivent en paix ?? Vu ce qui se passe dans d'autres pays du monde, on doit prier Dieu matin et soir que nous vivons encore dans le calme, que nous mangeons à notre faim, que les enfants vont à l'école, ...

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                        • #13
                          que nous mangeons à notre faim, que les enfants vont à l'école, ...
                          Comme disait cet homme qui tombait du 20 étage lorsqu'il est arrivé au 15ème:
                          "Jusque là tout va bien..."
                          Au 10 étage,: "Jusque là tout va bien..."
                          Au rez-de chaussée...
                          "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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