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Les entreprises locales africaines rognent les parts de marché des multinationales, selon le cabinet BCG

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  • Les entreprises locales africaines rognent les parts de marché des multinationales, selon le cabinet BCG

    (Agence Ecofin) - Les multinationales ont perdu du terrain face aux groupes locaux en Afrique ces dernières années, selon un rapport du cabinet de conseil Boston Consulting Group (BCG) publié le 11 novembre.

    Intitulé «Duel avec les Lions: Jouer le nouveau jeu de la réussite des affaires en Afrique» (Dueling with Lions: Playing the New Game of Business Success in Africa), ce rapport révèle que le chiffre d'affaires des multinationales occidentales sur le continent a augmenté entre 2009 et 2013 mais leurs parts de marché ont baissé

    Au Nigeria, le chiffre d’affaires des géants internationaux des jus de fruits est ainsi passé de 79 millions de dollars en 2009 à 111 millions en 2013 mais leur part de marché a baissé de 21% à 15%.

    Au Kenya, les multinationales spécialisées dans la production du ciment ont vu leur chiffre d’affaires culminer à 397 millions de dollars en 2013 contre 287 millions de dollars en 2009. Elles ont cependant perdu 15 points de parts de marché (de 55% à 40%).

    Dans le secteur de l’eau minérale en Egypte, la part de marché des multinationales a aussi régressé, passant de 31 % à 28 %.

    La principale raison de ce recul des parts de marché de ces multinationales s’explique, selon BCG, par l’émergence de lions africains ayant un accès plus facile aux capitaux et une expertise confirmée. «En Afrique, certains marchés ont eu une croissance très forte, ces dix dernières années. Et des acteurs locaux sont venus capter une partie de cette croissance parfois même sans que les multinationales ne s'en rendent compte», précise Patrick Dupoux, auteur de l'étude.

    Le cabinet BCG cite de nombreux lions rugissants africains qui ont réussi ces dernières années à tailler des croupières aux multinationales. Il s’agit, entre autres, de l’opérateur télécoms sud-africain MTN, du groupe nigérian Dangote Cement et des banques marocaines Attijariwafa Bank, BMCE Bank et Banque populaire.

    Face aux multinationales, les entreprises locales les plus agressives disposent de plusieurs atouts, dont la parfaite connaissance des réalités africaines grâce à des dirigeants locaux et la forte flexibilité face aux défis posés par le secteur informel. Les auteurs de l’étude estiment cependant que les multinationales gardent énormément d'avantages, citant notamment leur capacité d'innovation, leur savoir-faire industriel et marketing et leur capacité à développer des plateformes panafricaines. Autant dire que le match encore est loin d’être gagné pour les challengers africains
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