« Il y a une guerre des classes, c'est un fait, mais c'est ma classe, la classe des riches qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la gagner ».
Warren Buffett, milliardaire américain, 1ère fortune des Etats-Unis
Il n'est pas étonnant que ceux qui ont quelque chose à conserver, et qui, par définition, sont conservateurs, ceux qui veulent maintenir le régime existant, combattent la théorie marxiste puisque Karl Marx dit au régime capitaliste : « Frère, il faut mourir ! »
Et comme le régime actuel ferait plutôt disparaître toute l’humanité que de consentir à disparaître lui-même, il ne se passe pas une année sans qu'il y ait des littérateurs, des savants journalistes, académiciens ou autres, qui s'essaient à réfuter Marx.
C'est ainsi qu'il existe sur le marxisme toute une littérature qui, par son ampleur, nous ne disons pas par sa valeur, dépassera bientôt tout ce qu'on a écrit sur Shakespeare, Goethe ou Kant, les trois hommes sur lesquels on a le plus écrit.
Les attaques contre Marx ne nous étonnent pas. Marx n'a jamais été autant d'actualité, jamais les idées marxistes n'ont été aussi d’actualité qu'aujourd'hui.
Il y a deux choses dans Marx : il y a sa méthode et il y a ses théories.
Nous allons voir d'abord si la méthode est « périmée ».
La méthode de Marx
La méthode de Marx est avant tout la méthode matérialiste, Marx était l'ennemi du verbalisme, même du verbalisme prétendu révolutionnaire. Il était contre tous ceux qui, comme disait le spirituel Alexandre Hertzen parlant de son ami Bakounine, ont tort « de prendre le deuxième mois de grossesse pour le neuvième ». Résultat : fausse couche !
Il était contre les émigrés qui après l'échec de la révolution de 1848, voulaient le plus tôt possible recommencer la révolution. Pour que la révolution triomphe, il faut les conditions matérielles nécessaires pour en assurer la victoire. Il était l'adversaire de ceux qui, sous prétexte d'aller vite, pour descendre du sixième étage sautent dans le vide au lieu de prendre l'escalier. Evidemment, c'est une méthode pour aller vite. On arrive plus tôt, mais dans quel état !...
Marx appliquait la méthode matérialiste. Il étudiait avant tout la réalité, les conditions matérielles de la vie sociale. Il était en même temps dialecticien. Cela veut dire qu'il reconnaissait qu'il faut chercher dans chaque régime les éléments destructifs de ce régime, qui se développent à l'intérieur même de ce régime, ainsi que les éléments constructifs du régime nouveau. On peut dire que chaque régime existant porte dans ses entrailles le régime nouveau, comme la mère porte l'enfant. 2
Et si Marx et ses partisans donnent au socialisme le qualificatif de « scientifique », c'est parce qu'ils ont trouvé dans la société capitaliste, dans le régime économique existant, aussi bien les éléments destructifs de ce régime que les éléments constructifs du nouveau régime.
La méthode marxiste est basée sur l'idée de l'évolution aboutissant à la révolution. Or, l'idée d'évolution est à la base de toutes les sciences et de toutes les conceptions modernes, avec cette différence que les évolutionnistes à la Spencer, arrêtent la loi de l'évolution au seuil du régime actuel : tout évolue, sauf le capitalisme ; la loi de l'évolution doit respectueusement s'écarter de la Banque de France et des autres banques ; là, elle perd son autorité ; elle cesse d'être applicable : tout évolue, sauf la propriété et le mode de production capitalistes.
Marx, au contraire, avec une logique implacable disait « Non ! Si tout change, si tout se transforme, il n'y a pas de raison pour que le capitalisme et son mode de production restent au stade qu'ils ont atteint ; il n'y a pas de raison pour que l'évolution historique s'arrête au stade capitaliste ».
Est-ce qu'il faut revenir au dogme de l'invariabilité des espèces, de la stagnation de tout ce qui existe, à la vieille géologie, à la vieille astronomie ? L'astronomie moderne, la géologie moderne, démontrent que les comètes et les planètes se sont développées graduellement, que la terre est passée par divers stades.
C. Darwin --- K. Marx
Marx est d'accord avec la théorie moderne de l'évolution qui n'exclut pas le passage rapide de l'évolution à la révolution : la théorie de l'évolution de nos jours admet avec de Vriès les passages brusques, "les sauts" dans la marche "régulière" des choses...
Marx n'oppose jamais évolution à révolution. Ainsi, l’enfant, qui se développe dans les entrailles de la mère, vient au monde avec des déchirements sanglants.
Est-ce que ces idées sont périmées ? Est-ce qu'il faut retourner au verbalisme idéaliste ? Francis Bacon, un des fondateurs de la philosophie moderne, a dit qu'il y a deux sources de vérité :
- il y a la méthode des abeilles, tributaires de la matière environnante, des plantes et des fleurs où elles puisent leur miel ;
- et il y a la méthode des araignées qui tirent tout de leur propre substance. Les idéalistes « ont une araignée dans la tête », c'est-à-dire qu'ils tirent tout de leur tête, ce qui les entraîne à prendre des mots pour des réalités.
A notre époque, on abuse beaucoup des grands mots. Que ce soit lors de la guerre du Vietnam, celle d’Afghanistan, plus récemment en Lybie ou au Mali, on a sorti tout le bagage idéaliste. On nous a dit chaque jour que ceux qui partaient allaient se battre pour « la justice », pour « les droits de l’homme », pour « la civilisation ». On continue à faire cet abus de grands mots idéalistes qui sont vides de sens dans la société actuelle.
« Si vous ne venez pas à la démocratie…
La démocratie viendra à vous ! »
C’est toujours au nom des droits de l'homme et du citoyen qu’il faut que le pauvre paie autant que le riche. C'est cette égalité qu'on propose. Et ce sont là des choses vivantes de tous les jours, d'aujourd'hui, d'hier, d'avant-hier. Alors, allez-vous faire à Marx le reproche de n'avoir pas eu confiance dans les mots dont on fait un si grand
abus, d'avoir regardé la réalité en face? Ferdinand Lassalle a dit : « dire ce qui existe, c'est déjà un fait révolutionnaire » parce que la réalité travaille pour nous, parce qu'elle contient des éléments explosifs, parce que l'histoire contient de la dynamite, des forces vraiment révolutionnaires qui font sauter les vieux régimes « périmés »...
Warren Buffett, milliardaire américain, 1ère fortune des Etats-Unis
Il n'est pas étonnant que ceux qui ont quelque chose à conserver, et qui, par définition, sont conservateurs, ceux qui veulent maintenir le régime existant, combattent la théorie marxiste puisque Karl Marx dit au régime capitaliste : « Frère, il faut mourir ! »
Et comme le régime actuel ferait plutôt disparaître toute l’humanité que de consentir à disparaître lui-même, il ne se passe pas une année sans qu'il y ait des littérateurs, des savants journalistes, académiciens ou autres, qui s'essaient à réfuter Marx.
C'est ainsi qu'il existe sur le marxisme toute une littérature qui, par son ampleur, nous ne disons pas par sa valeur, dépassera bientôt tout ce qu'on a écrit sur Shakespeare, Goethe ou Kant, les trois hommes sur lesquels on a le plus écrit.
Les attaques contre Marx ne nous étonnent pas. Marx n'a jamais été autant d'actualité, jamais les idées marxistes n'ont été aussi d’actualité qu'aujourd'hui.
Il y a deux choses dans Marx : il y a sa méthode et il y a ses théories.
Nous allons voir d'abord si la méthode est « périmée ».
La méthode de Marx
La méthode de Marx est avant tout la méthode matérialiste, Marx était l'ennemi du verbalisme, même du verbalisme prétendu révolutionnaire. Il était contre tous ceux qui, comme disait le spirituel Alexandre Hertzen parlant de son ami Bakounine, ont tort « de prendre le deuxième mois de grossesse pour le neuvième ». Résultat : fausse couche !
Il était contre les émigrés qui après l'échec de la révolution de 1848, voulaient le plus tôt possible recommencer la révolution. Pour que la révolution triomphe, il faut les conditions matérielles nécessaires pour en assurer la victoire. Il était l'adversaire de ceux qui, sous prétexte d'aller vite, pour descendre du sixième étage sautent dans le vide au lieu de prendre l'escalier. Evidemment, c'est une méthode pour aller vite. On arrive plus tôt, mais dans quel état !...
Marx appliquait la méthode matérialiste. Il étudiait avant tout la réalité, les conditions matérielles de la vie sociale. Il était en même temps dialecticien. Cela veut dire qu'il reconnaissait qu'il faut chercher dans chaque régime les éléments destructifs de ce régime, qui se développent à l'intérieur même de ce régime, ainsi que les éléments constructifs du régime nouveau. On peut dire que chaque régime existant porte dans ses entrailles le régime nouveau, comme la mère porte l'enfant. 2
Et si Marx et ses partisans donnent au socialisme le qualificatif de « scientifique », c'est parce qu'ils ont trouvé dans la société capitaliste, dans le régime économique existant, aussi bien les éléments destructifs de ce régime que les éléments constructifs du nouveau régime.
La méthode marxiste est basée sur l'idée de l'évolution aboutissant à la révolution. Or, l'idée d'évolution est à la base de toutes les sciences et de toutes les conceptions modernes, avec cette différence que les évolutionnistes à la Spencer, arrêtent la loi de l'évolution au seuil du régime actuel : tout évolue, sauf le capitalisme ; la loi de l'évolution doit respectueusement s'écarter de la Banque de France et des autres banques ; là, elle perd son autorité ; elle cesse d'être applicable : tout évolue, sauf la propriété et le mode de production capitalistes.
Marx, au contraire, avec une logique implacable disait « Non ! Si tout change, si tout se transforme, il n'y a pas de raison pour que le capitalisme et son mode de production restent au stade qu'ils ont atteint ; il n'y a pas de raison pour que l'évolution historique s'arrête au stade capitaliste ».
Est-ce qu'il faut revenir au dogme de l'invariabilité des espèces, de la stagnation de tout ce qui existe, à la vieille géologie, à la vieille astronomie ? L'astronomie moderne, la géologie moderne, démontrent que les comètes et les planètes se sont développées graduellement, que la terre est passée par divers stades.
C. Darwin --- K. Marx
Marx est d'accord avec la théorie moderne de l'évolution qui n'exclut pas le passage rapide de l'évolution à la révolution : la théorie de l'évolution de nos jours admet avec de Vriès les passages brusques, "les sauts" dans la marche "régulière" des choses...
Marx n'oppose jamais évolution à révolution. Ainsi, l’enfant, qui se développe dans les entrailles de la mère, vient au monde avec des déchirements sanglants.
Est-ce que ces idées sont périmées ? Est-ce qu'il faut retourner au verbalisme idéaliste ? Francis Bacon, un des fondateurs de la philosophie moderne, a dit qu'il y a deux sources de vérité :
- il y a la méthode des abeilles, tributaires de la matière environnante, des plantes et des fleurs où elles puisent leur miel ;
- et il y a la méthode des araignées qui tirent tout de leur propre substance. Les idéalistes « ont une araignée dans la tête », c'est-à-dire qu'ils tirent tout de leur tête, ce qui les entraîne à prendre des mots pour des réalités.
A notre époque, on abuse beaucoup des grands mots. Que ce soit lors de la guerre du Vietnam, celle d’Afghanistan, plus récemment en Lybie ou au Mali, on a sorti tout le bagage idéaliste. On nous a dit chaque jour que ceux qui partaient allaient se battre pour « la justice », pour « les droits de l’homme », pour « la civilisation ». On continue à faire cet abus de grands mots idéalistes qui sont vides de sens dans la société actuelle.
« Si vous ne venez pas à la démocratie…
La démocratie viendra à vous ! »
C’est toujours au nom des droits de l'homme et du citoyen qu’il faut que le pauvre paie autant que le riche. C'est cette égalité qu'on propose. Et ce sont là des choses vivantes de tous les jours, d'aujourd'hui, d'hier, d'avant-hier. Alors, allez-vous faire à Marx le reproche de n'avoir pas eu confiance dans les mots dont on fait un si grand
abus, d'avoir regardé la réalité en face? Ferdinand Lassalle a dit : « dire ce qui existe, c'est déjà un fait révolutionnaire » parce que la réalité travaille pour nous, parce qu'elle contient des éléments explosifs, parce que l'histoire contient de la dynamite, des forces vraiment révolutionnaires qui font sauter les vieux régimes « périmés »...
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