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Sila 2015: pourquoi "Mein Kampf" s'est vendu comme des petits pains?

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  • Sila 2015: pourquoi "Mein Kampf" s'est vendu comme des petits pains?



    El Watan 12 11 2015

    "Un des livres les plus vendus au SILA 2015

    Mein Kampf fait «Führer»

    Entre un essai, un roman ou un ouvrage didactique, le pamphlétaire Mein Kampf (Mon combat) du dictateur génocidaire dépassant tout entendement humain s’est vendu comme des petits pains au SILA 2015.
    Entre 1500 et 2000 exemplaires écoulés.
    Une curiosité, un tabou, le contexte géopolitique au Moyen-Orient, la nouvelle Intifada... autant d’éléments motivant ce frénétique achat et découverte tardive de Mein Kampf.
    Car Mein Kampf a été écrit par Adolf Hitler entre 1924 et 1925 pendant sa détention à la prison de Landsberg. Il s’agit d’une traduction de Akram Mouamin en arabe intitulée Kifahi (Mon combat) paru aux éditions Dar El Houda en 2015, en Algérie. Et l’ISBN (délivré par la Bibliothèque nationale) en est la preuve patente.
    Alors qu’il figure dans la liste des 106 livres interdits au SILA par la commission de contrôle pour apologie à la haine, violence, racisme, antisémitisme, terrorisme et autres djihad. Un ouvrage de reliure d’art comptant 541 pages au prix très bon marché : 850 DA.
    Alors que Mein Kampf dans ce format pourrait coûter au moins 1500 DA. En compulsant Kifahi, l’on découvre la littérature mortifère, antisémite, hégémonique, aryenne et surtout nazie d’Adolf Hitler.
    Et tout ce qui est relatif aux juifs est consigné en gras, pour le mettre en évidence et de surcroît les intertitres sont ponctués de la croix gammée (swastika) : «Ma méfiance envers les juifs date depuis ma prime enfance, à l’école…
    Mais l’étonnement qui ne m’a jamais quitté portait sur leurs activités… Il existait un grand mouvement, appelé le sionisme, qui se propageait entre eux. Son but était d’affirmer l’identité juive.
    Et elle était fortement représentée à Vienne… J’ai découvert qu’ils étaient partout et surtout dans la presse et dans la vie culturelle.

    Dans l’art, la littérature, le théâtre, le cinéma… Il suffit de voir les affiches et la consonance des noms créateurs plébiscités, et ce, pour soutenir les affaires juives. C’est une épidémie, un venin.
    Un des leurs peut détruire des dizaines de milliers d’humains… J’ai découvert que tous les penseurs marxistes, les représentants du parti social démocrate au sein du ministère et les présidents d’unions économiques étaient issus du ‘‘peuple élu’’… C’est pour cela que je crois ce que je fais aujourd’hui est compatible avec la volonté de Dieu. Alors, je me lève contre les juifs pour défendre ce que Dieu veut…».
    Adolf Hitler ira jusqu’à qualifier les juifs d’infra-humains. Et puis, le 1er janvier 2016, 70 ans après la mort d’Adolf Hitler, Mein Kampf dont le land Bavière est le détenteur jusqu’à aujourd’hui encore des droits d’auteur, tombera dans le domaine public.
    Donc, il sera publié par tout éditeur. De front, un ouvrage sorti en 2013 a été très vendu au SILA.
    C’est celui de Abdelkader Boukhamkham, l’un des cadres dirigeants du parti dissous, le FIS (Front islamique du salut), intitulé El Hakika oua Tarikh (La vérité et l’histoire) paru aux éditions Dar Noaâman, et ce, à 400 DA pour un livre relié.
    Une compilation d’entretiens de Abdelkader Boukhamkham dans les médias nationaux et arabes préfacée par Ali Belhadj, l’un des fondateurs de l’ex-FIS où il réitère «la légitimité» du parti dissous et revient sur sa «victimisation».

    K. Smail "

    Je préfère lire "le journal d'Anne Frank"

  • #2
    Bonsoir Panshir,

    Pourquoi les personnes qui liraient cet ouvrage devraient-elles se justifier davantage que celles qui lisent le "journal d'Anne Frank", les navets de Sansal ou la page des sports ?

    Si ce livre a rééllement été interdit par les organisateurs du SILA, cela met en lumière des défaillances au niveau du contrôle...et des libertés publiques.
    Les gens sont à mon sens assez grands pour lire ce qu'ils veulent et se faire une idée par eux-mêmes. C'est même rassurant d'apprendre, qu'en cette époque de "reader digest", les gens reviennent aux textes pour se faire une idée (à supposer que la traduction soit fidèle...).

    Je n'ai, personnellement jamais lu l'ouvrage mais je pense qu'il mériterait certainement une lecture, ne serait-ce, qu'au regard des implications historiques qu'on lui impute.

    Outre les deux points susmentionnés, l'interdiction de cet ouvrage, si elle devait être confirmée, met aussi en lumière un manque d'autonomie référencielle dans notre paysage culturel.
    On interdit ce livre qui n'a jamais eu aucun impact sur notre histoire et notre mémoire et on tolère la diffusion d'ouvrages qui heurtent la religion de la majorité de nos concitoyens, qui salissent la mémoire de notre Révolution (je ne parle pas d'ouvrages historiques critiques mais de la diffusion du "Village de l'Allemand" par exemple et des auteurs pro-Algérie française), de même que les ouvrages susceptibles d'introduire de la sédition dans le pays (prédicateurs du chaos, évangélistes, activistes du démembrement...etc.).

    Il faut se montrer conséquent : si on estime que c'est à l'Etat de "protéger" sa population des influences subversisves; il faudrait le faire contre les oeuvres qui menacent la paix civile et heurtent les constantes nationales et non contre des oeuvres qui ne nous concernent en rien. L'interdiction du livre d'Hitler n'est pas en vigueur dans tous les pays qui s'étaient opposés au Nazisme et là où c'est interdit ça ne l'est qu'à la suite de pressions exercées par les autorités israéliennes soucieuses de paraître, aux yeux des juifs du monde entier, comme étant le fer de lance de leur défense et la condition sine qua non de leur sécurité.
    Si il y avait une communauté juive importante dans notre pays, j'aurais été enclin à penser que ce livre aurait pu constituer une menace pour la paix civile et que sa diffusion, sans un appareil critique conséquent, aurait été susceptible de compromettre leur sécurité mais ce n'est pas le cas chez nous. Les musulmans qui vivent dans de nombreux pays démocratiques savent ce que c'est que d'appartenir à une communauté stigmatisée à longueur d'étidoriaux.

    Je conçois parfaitement qu'il n'existe aucun Etat, je dis bien aucun Etat et surtout pas ceux qui prêchent la démocratie chez les autres qui ne pratique pas la censure. Que ce soit pour des questions de moeurs ou de politiques, il n'y a aucun Etat qui tolère toutes les productions intellectuelles sur son sol mais personnellement, je préfère encore un "peuple" curieux qui s'aventure à lire les textes qu'à peuple "fénéant" qui se contente qu'on les lise pour lui....A fortiori quand les gens qui le lisent pour lui (les instances du mondialisme) n'ont pas son intérêt en tête.
    Dernière modification par Dandy, 12 novembre 2015, 18h22.

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    • #3
      Ps. Je ne sais pas si parler "des petits-pains" n'est pas maladroit quand évoque un ouvrage que l'on associe souvent aux fours...

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      • #4
        MDR Dandy

        ∑ (1/i²) = π²/6
        i=1

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        • #5
          Bonsoir Dandy,

          "petits pains", c'est El Watan qui a choisi cette expression, que j'ai reprise en titre en posant une question.
          Tant mieux si beaucoup d'algériens s'intéressent à l'Histoire du Nazisme, sa source. Et pour la suite de cette Histoire il y a plein d'autres livres sur ce qu'Hitler a fait concretement encore plus intéressants, peut etre présents au Sila. Lire Mein Kampf seulement c'est incomplet. Au moins "le journal d'Anne Frank" par exemple, très symbolique, pour ne pas oublier le plus grand crime planifié à très grande échelle dans l'Histoire de l'humanité.
          Il y a ceux qui veulent comprendre la source du Nazisme en lisant Mein Kampf et ceux qui peuvent adhérer en reprenant les clichés toujours d'actualité et sources d'antisémitisme. C'est un ancien du Fis qui a traduit en arabe Mein Kampf.
          Lire ne veut pas dire adhérer bien sur. Beaucoup ont lu Mein Kampf meme des juifs.
          J'ai bien conscience qu'Israel fait pression pour tout amalgamer et en profiter. Beaucoup de juifs ne se considèrent pas israeliens. Il y a presque plus de juifs en Algérie et les clichés existent toujours.
          Nous avons nos propres extrémistes made in Salafisme wahabisme qui effectivement inondent habilement le marché de livres qui devraient etre interdits et cela surtout depuis les années 80.
          Le pire c'est que l'extreme droite dédiabolisé en Europe et Netanyahou ont tendance à falsifier l'Histoire avec l'expression "Nazislamisme".
          Dernière modification par panshir, 12 novembre 2015, 20h09.

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