Daesh a l'initiative et l'avantage de la surprise et les démocraties ne peuvent pas utiliser leurs armes, déplore avec pessimisme Tahar Ben Jelloun.
C'est une guerre à armes inégales. L'Europe n'est pas en mesure d'affronter cette guerre que Daesh est déterminée à mener par tous les moyens. Il a recours à deux choses que la civilisation et les traditions européennes ne peuvent utiliser sans renoncer à leurs valeurs et ce qui fait leur culture :
1. L'instinct de vie a été remplacé par celui de la mort, celle donnée et celle acceptée. Comment ont-ils réussi cela ? Cela relève des techniques des sectes.
2. Daesh a l'initiative et l'avantage de la surprise. On ne sait pas où il est, quand il sortira de l'ombre et comment il va agir. Les hommes prendraient une drogue interdite qui annule la peur et donne une impression de puissance exceptionnelle.
Guerre d'un genre nouveau et auquel l'Europe n'a pas été préparée. Alors, que faire ? À partir du moment où la démocratie n'est pas armée ou ne peut pas utiliser les méthodes et les armes de Daesh, comment lutter contre cette menace qui dort dans nos quartiers, dans nos lieux publics ? Le renseignement, certes, peut aider, mais toute démarche pour prévenir se voit empêchée par la loi et le droit. Quel que soit le soupçon, quelle que soit son importance, la démocratie ne peut pas envahir une maison et arrêter ceux que la police soupçonne de préparer des attentats.
Un jour ou l'autre, la vigilance baissera de nouveau
Le problème est là et, même si l'état d'urgence a été décidé et que les frontières ont été fermées, cela ne peut pas durer éternellement. Un jour ou l'autre, la vigilance baissera et de nouveau les commandos dormants se réveilleront. Là est la force de Daesh. Avoir à son service des milliers de jeunes prêts à sacrifier leur vie pour un idéal aussi stupide que celui de s'envoyer en l'air avec des dizaines de filles vierges dans un paradis aléatoire.
La seule peur que connaissent les soldats de Daesh est d'être tués par des femmes kurdes, car mourir sous les balles tirées par une femelle leur interdit l'entrée dans ce paradis de vierges !
Le cas du Maroc pourrait être un exemple à suivre : les autorités ont réussi à convaincre le peuple d'être réellement vigilant et de signaler tout ce qui pourrait constituer une menace. Ainsi, tout le monde travaille pour la sécurité. Les Marocains savent qu'il en va de leur vie et de leur économie. La vigilance est devenue populaire. Ce n'est pas le monopole de la police. C'est ainsi que la police et la gendarmerie démantèlent tout le temps des cellules de candidats au terrorisme.
L'ennemi est de loin plus pernicieux
En Europe, cette vigilance est difficile à réaliser. Il y a, certes, les caméras à Londres qui filment tout, mais à Paris, la surveillance n'est pas aussi efficace. La police fait son travail, mais l'ennemi est de loin plus pernicieux, puisqu'invisible et anonyme.
Reste le travail à plus ou moins long terme : l'éducation. Une pédagogie quotidienne dès l'école primaire pour ancrer de manière intelligente et efficace les valeurs de vie et de liberté, de démocratie et de respect des autres. Cette culture pratiquée de manière constante et persuasive devrait être accompagnée d'actions sur le terrain pour enlever aux jeunes toute tentation d'aller ailleurs s'engager pour des actions où la vie et la mort n'ont plus de sens.
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C'est une guerre à armes inégales. L'Europe n'est pas en mesure d'affronter cette guerre que Daesh est déterminée à mener par tous les moyens. Il a recours à deux choses que la civilisation et les traditions européennes ne peuvent utiliser sans renoncer à leurs valeurs et ce qui fait leur culture :
1. L'instinct de vie a été remplacé par celui de la mort, celle donnée et celle acceptée. Comment ont-ils réussi cela ? Cela relève des techniques des sectes.
2. Daesh a l'initiative et l'avantage de la surprise. On ne sait pas où il est, quand il sortira de l'ombre et comment il va agir. Les hommes prendraient une drogue interdite qui annule la peur et donne une impression de puissance exceptionnelle.
Guerre d'un genre nouveau et auquel l'Europe n'a pas été préparée. Alors, que faire ? À partir du moment où la démocratie n'est pas armée ou ne peut pas utiliser les méthodes et les armes de Daesh, comment lutter contre cette menace qui dort dans nos quartiers, dans nos lieux publics ? Le renseignement, certes, peut aider, mais toute démarche pour prévenir se voit empêchée par la loi et le droit. Quel que soit le soupçon, quelle que soit son importance, la démocratie ne peut pas envahir une maison et arrêter ceux que la police soupçonne de préparer des attentats.
Un jour ou l'autre, la vigilance baissera de nouveau
Le problème est là et, même si l'état d'urgence a été décidé et que les frontières ont été fermées, cela ne peut pas durer éternellement. Un jour ou l'autre, la vigilance baissera et de nouveau les commandos dormants se réveilleront. Là est la force de Daesh. Avoir à son service des milliers de jeunes prêts à sacrifier leur vie pour un idéal aussi stupide que celui de s'envoyer en l'air avec des dizaines de filles vierges dans un paradis aléatoire.
La seule peur que connaissent les soldats de Daesh est d'être tués par des femmes kurdes, car mourir sous les balles tirées par une femelle leur interdit l'entrée dans ce paradis de vierges !
Le cas du Maroc pourrait être un exemple à suivre : les autorités ont réussi à convaincre le peuple d'être réellement vigilant et de signaler tout ce qui pourrait constituer une menace. Ainsi, tout le monde travaille pour la sécurité. Les Marocains savent qu'il en va de leur vie et de leur économie. La vigilance est devenue populaire. Ce n'est pas le monopole de la police. C'est ainsi que la police et la gendarmerie démantèlent tout le temps des cellules de candidats au terrorisme.
L'ennemi est de loin plus pernicieux
En Europe, cette vigilance est difficile à réaliser. Il y a, certes, les caméras à Londres qui filment tout, mais à Paris, la surveillance n'est pas aussi efficace. La police fait son travail, mais l'ennemi est de loin plus pernicieux, puisqu'invisible et anonyme.
Reste le travail à plus ou moins long terme : l'éducation. Une pédagogie quotidienne dès l'école primaire pour ancrer de manière intelligente et efficace les valeurs de vie et de liberté, de démocratie et de respect des autres. Cette culture pratiquée de manière constante et persuasive devrait être accompagnée d'actions sur le terrain pour enlever aux jeunes toute tentation d'aller ailleurs s'engager pour des actions où la vie et la mort n'ont plus de sens.
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