Tweet
Confidences de Bouteflika à Louisa Hanoune
Les vraies ou fausses confidences du président à Louisa Hanoune
Par Rafik Benasseur TSA
La patronne du parti des travailleurs a jeté aujourd’hui un véritable pavé dans la mare à propos de l’attitude du président de la république. Dans ses commentaires au sujet de l’initiative des «19», elle s’est laissée aller à une «confidence» que lui aurait faite le président Bouteflika un jour qu’il l’a reçue en audience.
«Le président m’avait déjà dit : «ils me mentent ! Ils me ramènent de faux rapports », a-t-elle lâché devant des journalistes étonnés lors de la conférence de presse qu’elle animait conjointement avec Zohra Drif-Bitat, Lakhdar Bouregaâ et Abdelkader Guerroud au siège de son parti.
Vraie au fausse, cette confidence présidentielle appelle nécessairement des réactions. S’il s’avère que Louisa Hanoune dit la vérité, ce serait alors grave que le chef de l’Etat ne soit pas informé de la façon dont est géré le pays à tous les niveaux. De fait, l’argumentaire du groupe des «19» prendrait alors toute sa signification. Et si ce n’est qu’une histoire inventée, ce serait encore plus grave de coller au président n’importe quoi pour des objectifs politiciens.
Les «révélations» de Mme Hanoune, sous réserve qu’elles soient vraies, sont extrêmement graves en ce qu’elles autorisent plusieurs interprétations politiques, économiques et stratégiques. Le président Bouteflika qui n’a pas jugé utile de répondre à la lettre qui lui a été adressée est cette fois interpellé pour qu’il fasse la lumière sur cette «confidence» acidulée.
«Ils me mentent…»
C’est ce qui a amené Louisa Hanoune à douter même des moutures des projets de lois qui atterrissent sur le bureau de l’APN. «On se demande si les projets qui arrivent au Parlement sont ceux qui ont été signés par le président de la République» a-t-elle dit. Dans le cas contraire, il s’agit à ses yeux d’une «atteinte à la Constitution». Ce qui n’est pas faux par ailleurs, en attendant «d’authentifier» cette petite phrase que Mme Hanoune impute au président de la république.
Louisa Hanoune en veut pour preuve d’après elle une autre confidence d’un «haut responsable» selon laquelle la disposition relative au droit de préemption «figurait bel et bien dans le projet de Loi de finances et celui des investissements avant d’être supprimée».
Dans le même ordre d’idées, la patronne du PT a répondu sèchement aux réactions de ses homologues du FLN et du RND à propos de la lettre au président. Pour elle, c’est clair : «Ils ont peur que le président sache».
Elle se défend par ailleurs de ne pas s’inscrire dans une démarche de putsch estimant que «notre démarche est légaliste».
En tous cas cette affaire de «confidences» est à suivre absolument.
Par Rafik Benasseur TSA
La patronne du parti des travailleurs a jeté aujourd’hui un véritable pavé dans la mare à propos de l’attitude du président de la république. Dans ses commentaires au sujet de l’initiative des «19», elle s’est laissée aller à une «confidence» que lui aurait faite le président Bouteflika un jour qu’il l’a reçue en audience.
«Le président m’avait déjà dit : «ils me mentent ! Ils me ramènent de faux rapports », a-t-elle lâché devant des journalistes étonnés lors de la conférence de presse qu’elle animait conjointement avec Zohra Drif-Bitat, Lakhdar Bouregaâ et Abdelkader Guerroud au siège de son parti.
Vraie au fausse, cette confidence présidentielle appelle nécessairement des réactions. S’il s’avère que Louisa Hanoune dit la vérité, ce serait alors grave que le chef de l’Etat ne soit pas informé de la façon dont est géré le pays à tous les niveaux. De fait, l’argumentaire du groupe des «19» prendrait alors toute sa signification. Et si ce n’est qu’une histoire inventée, ce serait encore plus grave de coller au président n’importe quoi pour des objectifs politiciens.
Les «révélations» de Mme Hanoune, sous réserve qu’elles soient vraies, sont extrêmement graves en ce qu’elles autorisent plusieurs interprétations politiques, économiques et stratégiques. Le président Bouteflika qui n’a pas jugé utile de répondre à la lettre qui lui a été adressée est cette fois interpellé pour qu’il fasse la lumière sur cette «confidence» acidulée.
«Ils me mentent…»
C’est ce qui a amené Louisa Hanoune à douter même des moutures des projets de lois qui atterrissent sur le bureau de l’APN. «On se demande si les projets qui arrivent au Parlement sont ceux qui ont été signés par le président de la République» a-t-elle dit. Dans le cas contraire, il s’agit à ses yeux d’une «atteinte à la Constitution». Ce qui n’est pas faux par ailleurs, en attendant «d’authentifier» cette petite phrase que Mme Hanoune impute au président de la république.
Louisa Hanoune en veut pour preuve d’après elle une autre confidence d’un «haut responsable» selon laquelle la disposition relative au droit de préemption «figurait bel et bien dans le projet de Loi de finances et celui des investissements avant d’être supprimée».
Dans le même ordre d’idées, la patronne du PT a répondu sèchement aux réactions de ses homologues du FLN et du RND à propos de la lettre au président. Pour elle, c’est clair : «Ils ont peur que le président sache».
Elle se défend par ailleurs de ne pas s’inscrire dans une démarche de putsch estimant que «notre démarche est légaliste».
En tous cas cette affaire de «confidences» est à suivre absolument.