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"Laxisme", fiches "S"... Les 5 mensonges de Nicolas Sarkozy après les attentats à Paris

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  • "Laxisme", fiches "S"... Les 5 mensonges de Nicolas Sarkozy après les attentats à Paris

    Deux jours après les attentats qui ont visé Paris, des voix dissonantes se font déjà entendre côté politique. Nicolas Sarkozy a notamment exprimé quelques critiques au sujet des moyens mis en œuvre par le gouvernement pour lutter contre le terrorisme. Thierry de Cabarrus déplore que le chef des "Républicains" ose jouer sa carte personnelle en pareil moment.

    Une fois de plus, c’est du grand n’importe quoi.

    Nicolas Sarkozy, dimanche soir, dans le JT de TF1, au lieu de se présenter devant les Français comme un chef de l’opposition raisonnable, conscient de la tragédie qui frappe notre pays et respectueux de ses victimes, a voulu jouer une fois de plus les présidents de substitution, les présidents bis, en multipliant les critiques à l’égard du chef de l’État au lieu de le soutenir, comme l’aurait voulu la règle républicaine.

    Incapable de se présenter autrement que comme un candidat à la prochaine présidentielle, passant rapidement sur la compassion pour se lancer les deux pieds dans la bataille électorale, il a multiplié les mensonges et les enfumages, quand le temps du deuil n’est pas encore achevé.

    Personnellement, j’ai relevé pas moins de cinq contre-vérités, destinées à contourner l’exigence, faite à toute la classe politique, de ne pas tenir des propos de politique politicienne en ces moment si douloureux.

    1. Pas d’unité nationale mais de la "solidarité"

    Nicolas Sarkozy a commencé par dire qu’il serait "indigne" de "polémiquer" mais s’est employé à le faire, après une longue tirade emberlificotée dans laquelle il a tenté d’expliquer qu’il était, bien sûr, "solidaire" avec les victimes et leurs familles, mais qu’il n’était pas question pour lui "d’unité nationale" au sens où on l’entend couramment, à savoir la nation toute entière, et donc sa classe politique aussi, derrière le président de la République.

    Une posture à la fois stupide et non républicaine, qu’avait d’ailleurs dénoncée le matin même Alain Juppé. Le maire de Bordeaux a expliqué, devant les cadres et le chef de "LR", que l’union nationale ne se découpe pas en tranche selon son bon vouloir politicien et ses objectifs personnels.

    Cette réaction, sans doute jugée trop "raisonnable", a déclenché la colère de l’ancien président qui, le soir sur TF1, a fait fi de cet "état de guerre" qui exige pourtant, selon les principes gaullistes, de se ranger derrière celui qui, par statut, est bel et bien le chef des armées.

    2. Il se lance dans une insupportable surenchère

    Il y aurait en France, à ce jour, 11.500 personnes qui feraient l’objet d’une fiche "S", et c’est ce chiffre énorme que Nicolas Sarkozy a brandi à la télévision, en laissant entendre que tous seraient suspectés de djihadisme.

    Or il semble que, volontairement ou pas (soit il ment, soit il est ignorant), le patron de "LR" ait additionné la totalité des personnes signalées "S" pour les risques qu’ils font encourir à la sûreté de l’État : les éventuels terroristes bien sûr, mais aussi les hooligans, les manifestants altermondialistes, et pourquoi pas, les opposants à Notre-Dame-des-Landes.

    Mais qu’importe, lancé dans une insupportable surenchère avec l’exécutif, Nicolas Sarkozy propose d’assigner à résidence "tous les fichiers S" et de leur mettre à la cheville un bracelet électronique !

    Devant un tel nombre de suspects, la mesure est totalement irréaliste, même si elle apparaît quand même plus "présentable" que la proposition scandaleuse de Laurent Wauquiez : mettre tous les fichés "S" dans des camps de rétention alors qu’aucun fait délictueux ne peut encore leur être reproché…

    Il y aurait de quoi rire s’il n’y avait pas de quoi d’abord s’indigner de tant de démagogie et de méconnaissance du droit français.

    3. Il dénonce son propre laxisme

    La mauvaise foi de Nicolas Sarkozy atteint des sommets quand il ose attribuer au pouvoir en place, et donc à Christiane Taubira (qui heureusement a les épaules larges) un prétendu "laxisme" dont il est le premier responsable.

    Ainsi, sur TF1, il affirme avec une gravité voire une colère feinte parfaitement bien jouée :

    "L’un des individus avait été condamné huit fois. Huit fois, et pas un seul jour en prison !"

    Sur ce point, il a parfaitement raison, sauf quand il s’agit d’attribuer cet état de fait au vrai responsable. Or, le délinquant en question, qui est devenu un barbare faute de punitions appropriées, a fait l’objet de huit condamnations entre 2004 et 2010.

    À cet époque, Nicolas Sarkozy était ministre de l’Intérieur (de mai 2005 à mars 2007) avant d’être élu président de la République. C’est donc à lui et à lui seul qu’il aurait dû s’en prendre sur TF1, au lieu de laisser entendre que tout était de la faute de son successeur.

    4. Il réclame une mesure déjà annoncée par Valls

    Soucieux d’apparaître comme celui qui fait le plus grand nombre de propositions concrètes et fermes en matière de sécurité, Nicolas Sarkozy n’hésite pas, non seulement à ressortir ses vieilles recettes (la pénalisation pour les internautes qui vont sur les sites islamistes) mais aussi à reprendre à son compte celles de ceux qu’ils critiquent.

    Par exemple, il a exigé "l’expulsion des imams radicaux", en faisant semblant d’ignorer que le Premier ministre, Manuel Valls, avait annoncé cette mesure la veille, sur cette même chaîne.

    Anne-Claire Coudray, qui n’avait pas réagi à propos du précédent mensonge sur le "laxisme", a cette fois repris son invité en précisant qu’il s’agissait d’"une mesure déjà annoncée par Manuel Valls samedi soir". Sauf qu’il en faut beaucoup pour déstabiliser le roi des enfumeurs, et qu’il lui a répondu dans un sourire crispé :

    "Mais je préfère qu’il sache qu’il est Premier ministre et donc qu'il agisse."

    5. Il exige un "accord" avec Hollande

    Nicolas Sarkozy est aussi un spécialiste de la rhétorique politicienne. C’est ainsi que vers la fin de l’interview, il a conditionné son soutien à François Hollande à un "accord" qu’il attendait du chef de l’État, après qu’il lui a proposé ses recettes antiterroristes durant une 1h15 à l’Élysée.

    A priori, c’est un mot anodin, mais c’est l’exact contraire, car ce terme d’"accord" lui permet de se hisser au niveau du président de la République et donc d’apparaître, aux yeux des téléspectateurs, comme le président bis qu’il s’efforce d’être depuis qu’il est sorti de sa retraite politique.

    Or, dans un tel contexte de guerre, Nicolas Sarkozy oublie qu’il devrait se ranger derrière François Hollande en faisant abstraction de son obsession de revanche. Au nom de cette unité nationale qu’il peine tant à accepter. Ce comportement irresponsable s’inscrit d’ailleurs dans la droite ligne de sa visite à Vladimir Poutine et dans son désir de changer, à lui seul, la diplomatie française.

    On le voit, Nicolas Sarkozy ne recule devant rien, ni les mensonges, ni les enfumages, pour tenter d’exister politiquement dans une séquence où pour tout autre, s’imposeraient les seuls principes républicains qui vaillent : l’unité nationale en pleine guerre contre le terrorisme.

    l'OBS

  • #2
    de l'opportunisme dans toute sa splendeur,

    même sur le dos de toutes les victimes françaises des attentats, et à un moment où toutes les malheureuses familles n'ont pas encore enterré leurs morts !

    odieux !
    Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

    Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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    • #3
      Pas d’unité nationale mais de la "solidarité"
      Message au petit nabot: il ne faut pas dire talonnettes mais semelles comprensées.
      Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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      • #4
        Personnellement, j'ai toujours considéré que Sarkozy est un homme dangereux et pas seulement pour la France mais pour l'ensemble de la région. Il est totalement inféodé à la face sioniste des USA. Il n'hésite pas à marcher sur les cadavres pour le pouvoir et tout le monde a vu comment il a évincé son homologue Dominique de Villepin en lui collant l'affaire Clear Stream et comment il a liquidé un chef d'Etat étranger.
        Il est vraiment machiavélique !

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